À Patricia et Sylvie, filles de Marguerite
Salon de thé improvisé
Tes filles et toi
Quelques madeleines
De menues confidences
Sorties de l’enfance
Et une fin de vie comme un tourment
Pas très faim en ce moment.
*
Hier, tu glissais sur l’autre rive
Et tu as fait demi-tour
Pour nous surprendre à exister encore
Tu as insisté du regard
Puis tu es repartie
Dans tes pays reculés
Le regard trouble dans la lumière.
À Marguerite
À l’heure de la grande vieillesse
On connaît toutes les larmes de la solitude
Brodant tous les fils de la nuit
On a beau faire appel aux étoiles
C’est le noir complet de l’existence
Qui s’installe
Et l’on se lève la nuit
Pour ouvrir les volets.