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Chris Burnham (Illustrateur)
EAN : 9781632153036
120 pages
Image (01/03/2015)
4/5   1 notes
Résumé :
ALL-NEW HARDCOVER EDITION IN FULL COLOR! What's worse than being a super-villain in Los Angeles County? Being their parole officer, of course! This is your chance to enjoy this crime neo-classic in new, glorious color! Loaded with extra features! From the Officer Downe team of Joe Casey (SEX, The Bounce) and Chris Burnham (Nameless, Batman Inc.).
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit d'un récit complet et indépendant de tout autre, écrit par Joe Casey, dessiné et encré par Chris Burnham. Ce tome est paru pour la première fois en 2008. Il est réédité en 2015, en format plus grand que les comics, avec une couverture rigide. Joe Casey est un scénariste original dans le monde des comics, avec un ton assez débridé, voir Butcher Baker, The righteous maker, The Bounce, ou encore SEX, ou la série "Godland", à commencer par Hello, Cosmic!. Depuis 2008, Chris Burnham a travaillé avec Grant Morrison sur Batman (voir Batman Incorporated Vol. 1: Demon Star), ce qui a certainement conduit Image à ressortir cette histoire dans un meilleur format.

Nixon Cooper exerce le métier de contrôleur judiciaire (probation offier). Alors que l'histoire commence, il attend devant l'immeuble d'un de ses "clients", en répondant de manière acerbe au téléphone à sa femme Angela qui se plaint de son absence. Il lance une dernière réplique pour l'agacer, raccroche et monte jusqu'à l'appartement de Bricklayer.

La reprise de contact avec Bricklayer est assez conflictuelle, et Nixon Cooper se retrouve à l'hôpital avec un bras dans le plâtre. Pendant son évanouissement, il éprouve la sensation de se retrouver à flotter dans l'espace, dans une combinaison d'astronaute. Il retourne faire son rapport à Murphy (son supérieur) qui lui conseille d'aller voir son protégé suivant : Steven Kandevitch (Sputter Kane).

Sur la quatrième de couverture, les éditeurs ont accolé une citation de de Chris Burnham, dans laquelle il déclare que "Nixon's pals" est une des meilleures choses que Joe Casey ait écrite. Il y a va peut-être un peu fort (sachant que Casey a écrit des histoires vraiment exceptionnelles, voir le début de ce commentaire). Dans cette histoire, ce scénariste mélange les conventions de 2 genre : celui des superhéros, et celui des polars de type hardboiled.

Côté superhéros, Joe Casey choisit une approche de type cyberpunk. Il n'enjolive pas les individus dotés de superpouvoirs. Il n'y a pas de jolis costumes colorés, ni de démonstration de décharges d'énergie pyrotechniques. En fait il n'y a pas même pas de superhéros, mais que des supercriminels. L'existence de superpouvoirs n'a pas rendu le monde plus beau ou plus enchanteur, il a juste donné naissance à des individus déformés par leurs capacités, des monstres souhaitant profiter de leurs pouvoirs pour se faire du pognon facile, à condition qu'ils n'en meurent pas avant.

Côté hardboiled, le lecteur retrouve également quelques spécificités de ce genre. Cela commence par le privé (ici un contrôleur judiciaire) qui aime son boulot, bien qu'il s'agisse d'une tâche ingrate, qui subit le mauvais caractère de son chef, et les sarcasmes de Carlisle son collègue moins impliqué et plus brutal. Joe Casey ajoute une couche avec le mariage qui bat de l'aile, et encore une autre avec des dérouillées successives. Comme souvent, le lecteur est épaté par la capacité à encaisser du personnage principal, au point qu'il finit par se demander s'il ne s'agit pas d'un superpouvoir (mais non !).

Casey n'oublie pas une intrigue un peu tordue qui fait ressortir les aspects les moins reluisants de l'humanité. Il termine son récit avec un coup bien tordu, sans qu'il ne s'agisse simplement d'un retournement relevant d'une justice poétique trop pratique. de son côté, Chris Burnham n'a pas encore acquis l'élégance que l'on peut voir dans "Batman inc.", mais il réalise des dessins un petit peu sales sur eux qui transcrivent avec conviction les aspects les plus outrés du récit.

Il force peut-être un peu la dose quant à la description des chocs et coups qu'encaisse Nixon Cooper, obligeant le lecteur à accepter que ce personnage dispose d'une capacité à encaisser qui relève du surnaturel. Par contre, il donne une apparence convaincante à des éléments loufoques, comme cette femme qui a les tétons à la place des yeux, et une petite bouche à la place de chaque téton. Il réussit également à rendre acceptable un malfrat dont la peau semble être comme drapée autour du visage, évoquant les criminels les plus dérangeants de Dick Tracy.

Par le biais des images de Burnham, le lecteur plonge dans l'environnement peu ragoûtant de Nixon Cooper, avec ces quartiers malfamés, ces immeubles qui auraient besoin d'un bon ravalement, des endroits sordides, ces individus qui se donnent une apparence de durs à la propreté douteuse. Burnham ne renâcle pas non plus à dessiner les pires horreurs quand une séquence le requiert. Il suffit de voir cet individu se faire dépecer le crâne pour en être convaincu.

Le tome se termine avec une série de 10 pin-ups dessinés par autant d'artistes différents, dont Tradd Moore, ou encore Rob Guillory, ou Jenny Frison, ainsi que 8 pages de crayonnés de Chris Burnham.

Le lecteur peut comprendre l'entrain de Cris Burnham à qualifier ce récit de l'un des meilleurs de Joe Casey, mais il se doute que cet artiste n'a pas du tout lire de ce scénariste. Casey et Burnham réussissent un récit bien noir utilisant avec habileté les conventions des récits de roman noir, et de superhéros, pour un polar poisseux et glauque, sans aller jusqu'à révolutionner un genre ou l'autre.
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critiques presse (1)
Sceneario
12 mars 2015
Un album qui démontre une nouvelle fois que les comics ne sont pas que du super héros, d'une part, et, ensuite, que ces jeunes générations d'auteurs ont encore pas mal de bonnes choses dans leur manches.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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