Une femme prise au piège - Il faut que tu me croies

— Tu te maries ?

— Quand ?

— Tu ne peux pas faire ça ! Nous ne connaissons même pas encore Rainey !

— Eh bien, notre mariage sera justement l’occasion pour vous de la rencontrer, dit Buck avec un petit rire. La cérémonie est prévue samedi en huit.

C’est avec délectation qu’il délivra cette information, qui, il le savait, ferait bondir ses sœurs. Celles-ci étaient en Angleterre, et il les appelait en audioconférence depuis les Etats-Unis. Il leva les yeux vers la pendule pour vérifier combien de temps il leur faudrait pour réagir. Comme il s’en doutait, l’attente ne fut pas longue.

— Tu n’es pas sérieux ! s’écria Elizabeth.

— C’est évident qu’il ne peut pas parler sérieusement, intervint Priscilla avec véhémence. Ça fait quoi ? Dix jours ?

— Aucune personne sensée n’aurait l’idée d’organiser son mariage en dix jours. Il plaisante, ajouta Katherine.

Rainey, qui avait décroché le second téléphone et suivait tous les échanges, rit doucement.

— Non, il ne plaisante pas. Samedi en huit, nous serons mariés. Je sais que nous vous prévenons très peu de temps à l’avance, mais Buck tenait absolument à m’épouser le jour de l’anniversaire de mariage de vos ancêtres, Buck et Lily. Ce qui signifie que si nous ne nous marions pas dans dix jours, il nous faudra attendre un an.

— Ce qui est hors de question, intervint Buck avec fermeté.

— Ne t’énerve pas, répondit Elizabeth. Nous ne te demandons pas d’attendre un an.

— Et que les choses soient bien claires, reprit Buck, nous tenons à ce que vous veniez toutes trois ici pour assister à la cérémonie.

— Dans ce cas, nous ferions mieux de raccrocher et de nous préoccuper de nos billets d’avion, intervint Priscilla. Je ne suis même pas sûre que mon passeport soit à jour.