Patrick Philippart, un journaliste auteur de plusieurs romans policiers, mais en mal de maison d'édition. Alors pourquoi ne pas donner un coup de pouce à un écrivain passionné ?
Dès le début, l'auteur joue avec les nerfs du lecteur :
- les nombreux personnages, dont on découvre progressivement, dans des scènes très courtes, les liens entre eux, donnent un rythme soutenu à une intrigue qui s'annonce prometteuse
- l'utilisation fréquente et durable de pronoms (im)personnels, dissimulant la véritable identité des personnes agissant, contribue à créer une atmosphère énigmatique
- la qualification alternative du nom, du prénom, voire du surnom d'un même personnage, génère une certaine confusion à la limite de l'incompréhension...
Et puis malheureusement les erreurs de style s'accumulent, qu'un éditeur aurait sans doute corrigé. Exemples :
- "on est SUR un psychopathe..." : assis dessus ? et ça fait mal ?
- "LA nocturne de Chopin... : désolé, il s'agit de UN nocturne (eh oui !)
- "une maman est venue me voir..." : un adulte parle d'une "mère", "maman" est un mot puéril réservé aux enfants
- "les condisciples... la grosse... la vieille..." sont des termes totalement inappropriés, voire méprisants
- "pour l'emmerder... s'offrir un gueuleton..." sont des expressions incongrues dans la bouche d'une bourgeoise fortunée
- "on va aller promener..." l'expression est incorrecte : on va SE promener !
- "le policier est dans le BON..." : non, il est dans le VRAI !
- "il LUI parvient à lui tenir tête..." : une coquille ?
- "son heure de jogging "quotidienne"... : plutôt "son heure de jogging quotidien" ou "son heure quotidienne de jogging" !
- "Andrée, flanquée de leurs deux enfants..." : Andrée est accompagnée de SES deux enfants
- "je (Nicole) suis tombé sur le répondeur..." : Nicole serait-elle un homme ?
Je m'abstiendrai de commenter le dénouement qui est tellement embrouillé qu'il en devient ridicule !
Non décidément, avec la meilleure volonté du monde, impossible d'encourager
Patrick Philippart dans son désir d'écriture. Seules les plateformes d'auto- édition lui permettront d'assouvir sa passion.
Pardon !