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EAN : 9780785198918
112 pages
MARVEL - US (29/12/2015)
5/5   1 notes
Résumé :
Welcome to the wildest, most dangerous new corner of the Marvel Universe. Welcome to Weirdworld. A world of swords and sorcery and strange, perverted science. A world where one barbarian walks alone, on a dark and savage quest through all things weird and fantastic from throughout Marvel history. His name is Arkon. A lost man in a lost world. Follow him if you dare.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle série lancée à l'occasion de l'omni-crossover Secret Wars 2015 de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il contient les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits par Jason Aaron, dessinés, encrés et mis en couleurs (le tout à l'infographie) par Mike del Mundo. Il a bénéficié de l'aide de Marco d'Alfonso pour la mise en couleurs. Il n'est pas besoin de disposer d'une connaissance préalable des personnages pour apprécier ce récit.

Pendant Secret Wars, les différentes réalités de l'univers Marvel ont été anéanties et il ne subsiste plus qu'un seul monde, fait de pièces rapportées, divisées en plusieurs régions le présent récit se déroule dans la partie appelée Weirdworld. Arkon (un guerrier armé d'une épée, et disposant d'un carquois empli d'éclair en métal) est en train de se battre contre un monstre aquatique à tentacules, sur un radeau de fortune, s'apprêtant à basculer dans une chute vertigineuse. Lors de cette lutte, il découvre que Weirdworld (le monde sur lequel il se trouve) est en fait une gigantesque île flottant dans le ciel.

Après s'être débarrassé de l'encombrant monstre aquatique, il se retrouve mêlé à un combat entre des ogres et un dragon. Il prend le parti du dragon et s'enfuit sur son dos, jusqu'à ce qu'un hameçon adapté l'entraîne au fond de l'eau. Dans sa citadelle, Morgan le Fay exige de savoir ce qu'il est advenu de son dragon personnel.

Au vu des noms des miniséries prenant la place des séries régulières (Civil War, Age of Apocalypse, Old man Logan, House of M, etc.), le lecteur avait bien compris que les responsables éditoriaux de Marvel avaient choisi de piocher dans leur abondant catalogue de plus de 50 ans d'âge pour attirer le chaland. D'ailleurs, des rééditions opportunes avaient été publiées peu de temps auparavant : Weirdworld: Warriors of the Shadow Realm, Skull the Slayer (avec pour héros Jim Scully qui apparaît dans le présent tome). le temps était venu de faire fructifier cette partie du riche catalogue.

L'idée de publier une minisérie se déroulant dans Weirdworld était assez étrange dans la mesure où il s'agit d'un monde d'Heroic Fantasy, sans grand rapport avec celui des superhéros. D'un autre côté, Jason Aaron réussit souvent des histoires sympathiques, et Mike del Mundo s'était révélé un dessinateur hors du commun sur la série Elektra (à commencer par Bloodlines). le lecteur découvre un récit répondant à ses attentes : un guerrier qui était roi dans son royaume de Polemachus, armé d'une grande épée dont il se sert avec force moulinets, avec un casque et un pagne en peau de bête. Ce n'est pas exactement Conan parce qu'il y a ces éclairs en métal dans son carquois, et cette obsession de retrouver le chemin vers Polemachus. Par contre, il y a bien une sorcière et des gros monstres.

Sur cette trame classique, Jason Aaron intègre des péripéties reposant sur le fait que Weirdworld porte bien son nom, et que les phénomènes les plus étranges peuvent survenir sans prévenir. Il en va ainsi de l'apparition d'un fougueux dragon, ou de la rencontre avec Jim Scully, un être humain égaré là, ou encore de Warbow, l'un des guerriers de Crystar (le premier épisode de la série Crystar a été réédité dans Marvel Firsts: The 1980s Volume 1). Ainsi le pauvre Arkon se retrouve à lutter contre des monstres inattendus, au milieu d'individus tout aussi inattendus. Il dispose bien d'une carte qu'il a établie lui-même, mais certaines zones de Weirdworld semblent se réarranger comme par magie, rendant sa carte pas toujours très fiable.

Le lecteur se laisse donc gentiment porter par les tribulations de ce guerrier robuste et dur à la douleur. Il sourit vaguement devant la carte tracée à la main d'Arkon (du type gribouillis d'un enfant de 6 ans). Il note que le scénariste fait allusion en douce au fait que quelques personnages se trouvent sur Weirdworld parce qu'ils n'apparaissent plus dans des séries régulières. Il comprend que ce monde est devenu une sorte de limbes dans lesquelles ces personnages usés ou inintéressants peuvent à nouveau faire leur preuve pour être tirés de l'oubli. Peut-être sera-ce l'orientation de la série continue lancée après Secret Wars, à commencer par Weirdworld 1 ?

Mais en réalité, le lecteur a plus été attiré par l'artiste que par le scénariste. L'émerveillement commence dès les incroyables couvertures : cette épée souillée de sang vert, cette espèce de dragon lové comme un ouroboros, ces 3 cailloux émergeant d'une mer rouge sang pour donner l'impression d'une tête de mort, ces fleurs dérivant sur l'eau formant la tête de Man-Thing, ou encore Arkon couvert du sang de ses ennemis, son épée à la main. La force de la représentation de del Mundo se retrouve dans les pages intérieures. Si ce n'est parce qu'il utilise des cases, le lecteur éprouve l'impression que les dessins de chaque épisode sont de la qualité de ceux en couverture.

Ce qui fait toute la différence avec un comics traditionnel réside dans l'usage des couleurs. Étant un artiste complet, Mike del Mundo peut jouer sur la complémentarité des couleurs et des formes. La mise en couleurs ne sert pas seulement à donner des indications sur la couleur de chaque forme, à les faire ressortir les unes par rapport aux autres, et à jouer sur la lumière. Elles servent aussi quand nécessaire à délimiter les formes. Concrètement, l'artiste peut se passer de l'usage de traits de type encrés pour délimiter les formes, en juxtaposant 2 couleurs différentes. Ce mode de rendu aboutit à des dessins d'une grande richesse chromatique.

En effet del Mundo compose des surfaces de couleurs qui s'élèvent au-dessus du simple camaïeu pour inclure des veines de couleurs qui donnent du volume à la surface, qui font ressortir la texture de la surface, et qui rendent compte de la luminosité et de la source d'éclairage. Il s'agit de compositions chromatiques complexes et sophistiquées qui font que chaque case est habitée par la couleur et par la lumière, enveloppant le lecteur dans une grande richesse d'informations sensorielles. En outre, l'artiste conçoit chaque séquence avec des teintes prédominantes en fonction de l'environnement dans lequel elle se déroule. Quand Arkon se retrouve dans un domaine aquatique, la scène est nappée d'une ambiance verdâtre. Quand il se retrouve sur un fleuve de lave, son corps et les rives se parent de reflets rouge brasier.

Mike del Mundo a donc fort à faire à donner corps à Weirdworld. Pour la vision d'ensemble, il n'est pas entièrement convaincant, car le lecteur peut avoir l'impression en voyant cette île flotter dans le ciel que sa superficie est assez réduite. Mais c'est le seul défaut visuel qu'on peut trouver. Pour le reste, le dessinateur conçoit une mise en scène très mouvementée, qui rend bien compte des mauvaises surprises et des coups du sort. Il sait donner du volume à chaque endroit, et il les habille de couleurs qui leur donnent une apparence fantastique, à l'évidence pas de notre Terre. Ainsi les rapides se composent d'une eau verte qui charrie une flore extraterrestre à la luminescence peut-être magique. le torrent de magma sature l'air alentour de chaleur. Les murs de la geôle où est jeté Arkon sont couverts de moisissures qui ne donnent pas envie de les toucher, ni même de les approcher.

Les monstres sont tout aussi réussi, qu'il s'agisse du dragon avec sa peau mi-écailleuse, mi-caoutchouteuse, de gros monstres plein d'yeux, ou des ogres petits et râblés. L'appât pour attraper le dragon en plein ciel est inventif, avec une petite touche humoristique qui n'enlève rien à sa plausibilité dans le contexte de Weirdworld. Les combats sont brutaux et barbares.

Le lecteur a le plaisir de découvrir plusieurs couvertures variantes très réussies. Steve Epting représente Arkon dans une pose digne de Conan, avec un regard farouche. Simon Bisley s'est bien amusé avec les armures des opposants d'Arkon. Skottie Young réalise un dessins facétieux, comique, avec un gros monstre qu'on croirait en peluche. Nick Pitarra exagère la corpulence d'Arkon pour un dessin moqueur et parodique de gros barbare défendant une jeune donzelle, contre des serpents sans yeux. Trad Moore a imaginé une forme de dragon empruntant plus à l'oiseau préhistorique qu'au dinosaure, avec des couleurs très franches.

Ce tome remplit admirablement son office d'introduction pour une série à venir. Il s'agit d'un prologue rapide et dense, avec une intrigue un peu convenue, bénéficiant d'une mise en images exceptionnelle. 4 étoiles si le lecteur attend un récit consistant, 5 étoiles s'il se laisse emporter par les images dans un monde vraiment bizarre.
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