La plume
Ce matin le vent m’a apportée
Une plume douce comme de la mousse.
Sur ma main elle s’est posée.
- À qui appartiens-tu ?
Lui ai-je demandée.
- Essaye de deviner.
M’a-t-elle répondue.
-Tu appartiens à une tortue ?
- Elle en est dépourvue !
- Au chien du voisin ?
- C’est encore moins certain !
- Au chat qui miaule là-bas ?
- C’est n’importe quoi !
- À l’arbre de la forêt ?
- Je le saurais si c’était vrai !
- Mais enfin dis-le moi,
Car je ne le sais pas.
La plume m’a alors répondue :
- Regarde là-haut.
Je suis à l’oiseau
Posé sur la branche ;
Et qui se balance,
Bercé par le vent.
L’ogre
Dans LA FORÊT QUI DORT
Vit un ogre très fort,
Qui mange et qui rit
Tant qu’il en a envie.
Il ne fait qu’une bouchée
De tous ceux qu’il peut attraper :
Lapins, biches, mulots,
Et même petits oiseaux,
Tous lui plaisent.
Alors méfie-toi,
Et ne t’égare pas,
Dans LA FORÊT QUI DORT,
Car l’ogre très fort
Pourrait bien te croquer.