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3,95

sur 910 notes
J'avais choisi ce livre grâce à son titre. Ensuite, le début de la 4e m'avait bien plu. Mais, je suis rentrée et j'ai rangé le livre et un peu oublié depuis.
J'ai repensé à ce livre par une LC sur l'un des groupe babelio et je me suis dit pourquoi pas.

J'ai beaucoup aimé ce roman. Nature Writing, et mise à mort de la nature et la révolte de quelques personnes, j'ai trouvé très intéressant. Il y a un seul personnage que j'ai vraiment détesté, mais bon c'est un peu secondaire. Il faut aussi se remettre dans le contexte du moment où cela a été écrit, il y a quelques propos sexiste, la représentation de la femme, ben c'est pas très glorieux non plus.

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Après avoir particulièrement apprécié Désert solitaire, il était évident que j'allais tôt ou tard me frotter à ce roman culte. C'est désormais chose faite pour mon plus grand plaisir.
Ce quatuor improbable composé d'un mormon polygame, d'un chirurgien, de sa compagne et d'un vétéran du Vietnam, va s'adonner à son activité favorite dans les paysages magnifiques de l'Utah : le vandalisme constructif.
Mais qui sont les vandales ? Ceux qui font brûler les panneaux publicitaires le long des routes avant de s'attaquer aux engins de chantier ou aux mines de charbon ou ceux qui dénaturent le paysage et qui, pour le profit détruisent les écosystèmes ?
Ce roman, d'une grande modernité pousse à la réflexion sur le monde que nous laissons à nos enfants.
J'écoutais récemment un activiste britannique organisant des opérations commando visant à crever les pneus des SUV les plus polluants. Évidemment, on ne peut être d'accord avec de tels actes même si l'on peut comprendre les motivations qui les sous-tendent. Au cours de ce confinement, je suis allé marcher dans la forêt de Sivens dans un rayon de 10 km de mon domicile (allez, 12 au maximum, c'est mon acte de désobéissance civile à moi). J'avais pour habitude de terminer ma rando par une heure de lecture de ce roman près de la maison forestière. Ce qui s'est passé en ce lieu de triste mémoire en 2014 revenait évidemment sans cesse dans mes réflexions.
Véritable plaidoyer pour le respect de la nature sauvage, c'est aussi un road-trip passionnant avec des personnages hauts en couleurs et un humour décapant.

Challenge multi-défis 2021.
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Quatre citoyens américains tentent de renverser, à mains nues, le pouvoir fédéral. On a envie d'y croire.
Dès les premiers chapitres, les personnages sont parfaitement caractérisés, ce qui nourrit une certaine hâte de les retrouver une fois la dernière page tournée. On s'y sent bien, dans ce Gang de la clef à molette.
Les descriptions du désert américain nous font enfin plonger dans un small town hostile et aventureux, presque sauvage ; comme une sincère lettre d'amour à la marginalité.
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Un classique de chez Gallmeister à ne pas manquer si l'envie vous prend d'une aventure explosive, exaltante, écologique (un peu dirons-nous) et détonante. le gang c'est Smith, techniquement très doué et qui multiplie les épouses ; le gang c'est Hayduke qui compte les temps de trajet en bières et voue une fascination pour les engins de chantier ; le gang c'est le Dr Sarvis, le plus âgé et le plus sage qui a une dent contre les panneaux publicitaires et enfin le gang c'est Bonnie, amoureuse, passionnée et qui n'a pas froid aux yeux. J'ai suivi ces quatre énergumènes excentriques avec beaucoup de plaisir, j'ai frémi quand ils étaient poursuivis, j'ai aimé voir les étincelles et les explosions. L'écriture magistrale de l'auteur nous embarque avec force et réalisme dans cette folle épopée, où dialogues techniques se mêlent aux décors somptueux, aux prises de becs et à l'amitié. Même s'il m'aura manqué de connaître un peu mieux nos quatre héros qui se découvrent plus par leurs actions que par leurs émotions, j'ai très envie de découvrir d'autres romans de l'étonnant et éclectique Edward Abbey.
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Il s'agit du premiier livre d 'Edward Abbey que je lis et on peut dire que je me suis régalé. Les grands espaces de l'Utah et du fleuve Colorado sont sublimes à lire aussi. Surtout accroché à la jeep ou au pick-up ou encore aux bottes poussiéreuses des quatre protagonistes. Libertaires, saboteurs, amoureux de la nature et de la vie sauvage ils se mettent en tête de détruire les machines, les ponts, les routes et les barrages qui defigurent les paysages époustouflants des États-Unis.
On se croirait dans un western avec des courses poursuite, une chasse à l'homme. Des bons, des brutes et des truands qui se cherchent et qui résistent au progrès.
Une belle lecture et de chouettes dessins de Robert Crumb.

Avril 2021
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On s'attend à lire un polar type pieds nickelés cambrioleur de banques, ce n'est pas tout à fait ça.. l'auteur, Edward Abbey, un inconnu pour moi. Cela se passe dans l'ouest américain, l'Utah et ses états voisins , l'Amérique des grands parcs, déserts, canyons et fleuves rares et forêts insoupçonnées. Les 4 personnages principaux sont éminemment sympathiques et leurs motivations aussi. Ce sont des activistes militants écologiques en révolte contre le saccage de la nature américaine par les grands groupes industriels du bois, de l'électricité, du bâtiment. Leurs actions consistent à saboter bulldozers et divers engins de chantier saccageurs de sol, de faire tomber des trains entiers de minerais dans les ravins, sauter les ponts et les barrages si possible, cela en étant poursuivis par des milices plus ou moins mandatées. On tremble pour nos héros, déterminés, mais scotchés de peur aussi. Un peu étonné tout de même d'une volonté farouche de ne pas faire de mort et de ne pas utiliser d'armes à feu et c'est ce qui se passe. Bizarre pour un polar me dis je ?
Et hop un petit un tour sur Wikipédia, bien sûr comme d'habitude on se rend compte qu'on est le seul sur terre à ne pas connaitre Edward Abbey et son célèbre bouquin illustré aux USA par Crumb. On découvre que l'auteur décédé en 1989 à 62 ans a fréquenté l'université en classe littéraire, vivait de son job de garde saisonnier durant 15 ans dans les grands parcs qu'il décrit si bien. Edward Abbey (un Crocodile Dundee avec barbe) se définit comme « un vrai « conservateur sauvage et utopiste, aux yeux écarquillés, au coeur sanglant » [...] qui a désormais compris qu'un système social radicalement industriel, totalement urbanisé et élégamment informatisé n'est pas apte à accueillir dignement la vie humaine. » Activiste, Edward Abbey récuse la violence contre les personnes. Il dénonce la démesure industrielle pour ses effets destructeurs sur un territoire qu'il entend préserver, à l'instar des héros de son roman le Gang de la clé à molette, dont le mot d'ordre est : « Garder ça comme c'était » (source Wikipédia)
J'étais sûr de lire un livre de 2021. (publication en 1975)
Bravo Edward Abbey ! Belle vie.
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Version audio dispo ici :https://anchor.fm/aymeri-sutour

Démolition civile et désobéissance pratique (ou l'inverse)

Road trip dévastateur et complètement barré de quatre loustics on ne peut plus différents, embarqués par leur haine commune d'une machine capitaliste (et ses subsides) prédatrice et folle par essence.

Bien que leurs motivations divergent, le récit fait la part belle à l'action et aux cheminements intellectuels ayant mené à leur rébellion, leur radicalisation, vers un éco-terrorisme respectueux du vivant mais implacable quant à l'artificiel.

Au delà de l'effet d'aubaine dû à leur rencontre fortuite, les personnages que campe Abbey brossent un idéal de société américaine (pour un bouquin des années 70 ça veut dire blanc et majoritairement masculin) :

Un guide touristique mormon, incarnation du pionnier américain. Un vétéran du Vietnam, traumatisé et inapte au retour à la vie civile. Un riche médecin, spectateur impuissant du fléau que devient le mode de vie américain. Sa compagne, gauchiste et perdue, rebelle sans cause alors pourquoi pas celle-ci ?

C'est dans ce groupe hétéroclite que tient la magie. N'ayant rien à voir ensemble à priori, leurs échanges et manières d'aborder leur épopée destructrice permet quelque rires provoqués par leur gaucherie, leur hargne ou leur esprit. Et quelques craintes pour les mêmes raisons.

Une chose est sûre, les machines et infrastructures n'ont qu'à bien se tenir.

Roman incontournable dans le genre nature writing, Edward Abbey n'étant pas le moins engagé des auteurs américains question écologie, ce monument m'effrayait presque autant qu'il m'attirait.

Avec un brin de pédanterie et un style quelque peu ampoulé dans ses élans lyriques, il y a quelques prouesses de la part d'Abbey à nous faire ressentir la force implacable de la nature et l'urgence à la préserver.


Lien : https://anchor.fm/aymeri-sut..
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Quand un mormon polygame (guide de randonnées fluviales), un jeune vétéran de la guerre du Vietnam (ex béret vert brut de décoffrage), un chirurgien mûr (riche et cultivé) et une jeune hippie (assistante et compagne du chirurgien) se rencontrent, que se passe-t-il ? Ils ont un point commun : le ras-le-bol de la techno-industrie en train de saccager des zones sauvages auxquelles ils sont attachés, « nécessité pour l'esprit humain, aussi vitales pour nos vies que l'eau et le bon pain ».
Passer du constat à l'action se fait rapidement ; financé par le chirurgien (qui avait déjà, à titre individuel, abattu pas mal de panneaux publicitaires polluant les bords de routes), ce quatuor disparate va sévir contre ce qui défigure leur pays et facilite le tourisme de masse : ponts, voies ferrées, autoroutes en cours de construction, chantiers de déboisement,… Une course en avant de plus en plus difficile à mener pour ces pieds-nickelés du sabotage… On est loin des héros sans peur des hauts faits d'arme ; mais leur humour inébranlable et truculent rend plaisante la lecture de leur parcours ; plaisante, également, la poésie des descriptions («Au-dessus des montagnes, le ciel était vide de tout nuage, bleu sombre comme un désir sans fin»)

Grand succès littéraire et livre-culte pour les écolos militants des années 70 aspirant à une contre-révolution industrielle, ce roman fait la part belle aux considérations écologiques et à une critique sévère de la techno-industrie alliée à des politiques ne voyant que la rentabilité des investissements. Sur le même sujet (saccage de la nature), j'ai cependant préféré ‘'Désert solitaire'' du même auteur : j'ai été plus sensible à son côté contemplatif qu'aux aventures du gang de la clef à molette, la répétition détaillée des sabotages ayant fait momentanément baisser mon intérêt au milieu du roman.

« Manuel de sabotage ou guide de désobéissance civile ? », s'est fort justement interrogé un critique littéraire de l'Obs…
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Assemblage hétéroclite de personnages hauts en couleurs, le gang de la clef à molette s'est donné pour mission de rendre à l'environnement ses lettres de noblesse, de l'alléger des hideuses infrastructures qui polluent sa majesté, d'être des empêcheurs de tourner en rond pour qui se ferait artisan de sa destruction. Armés de quelques outils, de beaucoup de beurre de cacahuète et d'une bonne dose de franche camaraderie, ils ont pris la décision commune de bousiller "la machine" sans sacrifier l'humain.

Edward Abbey nous amène dans un décor désertique entre l'Utah et l'Arizona. Ses falaises titanesques seront le théâtre de sabotages audacieux et de courses-poursuites effrénés. La nature environnante n'est pas qu'un prétexte à l'histoire, on s'y attarde longuement, et comme le paysage est assez répétitif et la flore peu diversifiée, les descriptions finissent forcément par l'être un peu aussi. J'ai surtout décroché durant les passages techniques des sabotages, mais j'ai toujours fini par être réveillée un peu plus loin par l'humour mordant que l'auteur saupoudre à volonté pour dynamiser le récit.

Si l'histoire m'a plu, car elle avait tout pour me plaire, je reste sur une impression en demi-teinte car mon intérêt a fait des montagnes russes une bonne partie de ma lecture. Mais comme la dernière partie était la plus tonique et que je me suis attachée aux personnages, je suis très tentée de lire la suite.
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Ce livre est une vraie déception pour moi.

Je suis étonné car il m'a été recommandé par de nombreux amis et libraires.
Et surtout, sur le papier, ce roman avait beaucoup d'atouts.

Les protagonistes: une bande de pieds nickelés, hauts en couleur et hétérogènes.
Le thème: ils se lancent dans une série de sabotages d'équipements publics pour lutter contre le saccage de la nature et des grands espaces américains.
Et l'humour et la volonté de ne pas se prendre au sérieux affichés par l'auteur.

Et pourtant, malgré tous ces éléments qui avaient tout pour me plaire, ce livre m'est un peu tombé des mains.
Je l'ai trouvé long, poussif et parfois répétitif. Avec une écriture qui ne m'a pas séduit.

Bref, vraiment une grande déception.
Et comme toujours avec un livre recommandé par d'autres, j'en suis désolé.
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