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sur 166 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Puisque que le mari dans un mariage juif consacre son épouse: "Tu m'es consacrée par cet anneau selon la Loi de Moïse et d'Israël” c'est lui seul qui peut demander au tribunal rabinnique de prononcer le guet. Et qu'est-ce que le guet ? C'est le divorce religieux qu'une femme doit obtenir de son mari si elle veut se remarier sans être considérée adultère et si elle désire que ses futurs enfants n'aient pas le statut de bâtards. Parfois ça peut être compliqué …. car certains mari demande des compensations monétaire ou des biens etc.

C'est de ceci dont on parle dans ce roman. Anna, après avoir obtenu son divorce civil, attend que son mari consente à lui remettre le guet. Ce dernier ne veut pas en entendre parler …. un sujet dont je ne connaissais pas l'existence et qui démontre encore le pouvoir qu'exercent les hommes sur la femme. À lire !
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C'est l'histoire d'une femme qui tente de se séparer de son mari pour construire une nouvelle relation. L'histoire serait assez banale en soi si ce n'est que la femme, Anna est juive pratiquante et, comme telle, respecte la Loi religieuse. Selon celle-ci, même si elle est civilement divorcée, elle n'est pas libre tant que son ex-mari ne lui accorde pas l'autorisation de se séparer de sa tutelle. L'histoire, qui a des accents autobiographiques (Éliette Abécassis n'est-elle pas elle-même juive pratiquante et divorcée?), se déroule de façon chronologique et l'on suit Anna dans les dédales de ses efforts pour obtenir sa liberté. Sur le plan de l'information relative aux pratiques religieuses juives, à l'interprétation de la Loi et à son application, c'est intéressant. Sur le plan littéraire, je n'y ai cependant pas trouvé mon compte: le mari est caricatural dans son attitude, l'amant aussi, pôles opposés l'un de l'autre. Comme si Anna n'était centrée que sur elle-même, sa fille n'apparaît que comme un personnage secondaire dont on sait peu. Et finalement, j'ai trouvé que les relations étaient presque invraisemblables tant elles manquent de dialogues entre les protagonistes: Anna n'arrive pas à dire à son amant le pourquoi de la distance qu'elle met entre eux et quand, enfin (on est déjà à la page 162/198), elle explique mais il ne comprend pas.. Elle finit par l'insulter, ce qui semble mettre un terme à leur relation. Si Anna réagit avec colère (un sentiment qui semble l'habiter tout au long du roman), l'attitude de l'amant m'a paru contradictoire avec ce qu'on savait de lui jusque là. Il y a plus évidemment et la dernière partie du roman est intéressante mais les événements sont alors rapidement esquissés dans un résumé un peu bâclé de la tournure qu'ils prennent jusqu'à la toute fin, une espèce d'invitation « À suivre… » comme à la fin de l'épisode d'un feuilleton.
Bref, ce roman ne m'a pas convaincue que j'avais à faire à une grande écrivaine et c'est avec une certaine appréhension que je vais poursuivre l'exploration de cette autrice.
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Eliette Abecassis nous emmène dans un voyage émotionnellement troublant à travers son roman, "Et te voici permise à tout homme". Cette histoire poignante explore la vie d'Anna, une femme juive profondément religieuse qui lutte pour obtenir sa liberté, tant civile que religieuse, après avoir obtenu le divorce civil de son mari il y a trois ans. Je ne suis pas de cette confession, et j'ai appris beaucoup sur cette religion et découvert des principes qui m'étaient inconnus.

Le coeur du dilemme d'Anna réside dans le besoin d'obtenir le divorce religieux, connu sous le nom de "guet", une procédure qui dépend entièrement du bon vouloir de son mari. L'auteure dépeint magistralement les tensions et les pressions qui pèsent sur Anna, car ce divorce religieux est essentiel pour sa future vie amoureuse, sa future vie de femme… J'ai été agacée, perdue, en colère, confrontée à mes propres projections, car je ne parvenais pas à comprendre.

L'auteure plonge dans les complexités de la situation d'Anna, tout en explorant les thèmes de la manipulation, de la pression sociale, de la foi religieuse, et de l'amour. Ce roman nous confronte à des questions déchirantes sur la liberté individuelle, la dépendance émotionnelle, et les défis des femmes dans les communautés religieuses orthodoxes. Mais plus largement à la vie elle-même : notre propre spiritualité, notre esprit, nos croyances…

Ce livre a la capacité à susciter une gamme variée d'émotions comme je l'ai soulignée plus haut. En suivant le parcours d'Anna, j'ai été déboussolée, perdue, marquée, énervée et agacée, mais aussi profondément touchée, dans l'empathie. Eliette Abecassis nous fait vivre l'expérience d'Anna de manière authentique, et cela nous amène à réfléchir sur nos propres vies et les choix que nous faisons.

"Et te voici permise à tout homme" est une lecture bouleversante qui nous confronte aux dilemmes et aux pressions qui peuvent exister dans une relation de couple au moment de la séparation, en particulier dans un contexte religieux orthodoxe. C'est un appel à la réflexion sur la nécessité de réformer certaines lois religieuses pour mieux répondre aux besoins et aux droits des femmes, mais cela est une considération personnelle. Dans ce roman, Eliette Abecassis se fait le porte-parole de celles qu'on appelle en Israël des "Agouna" : des femmes enchaînées par leur mari qui leur refuse le divorce. Et sa plume se prête réellement bien à cet exercice.

En bref : "Et te voici permise à tout homme" offre une expérience de lecture émotionnellement chargée. Elle vous bouscule, et donne des clefs de compréhension sur la place des femmes dans la religion juive orthodoxe, et de cette libération qu'elle souhaite tant.
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Dans un style particulièrement simple, bien écrit, et plutôt facile à lire, Eliette Abecassis nous entraîne dans une course contre la liberté, au travers d'une religion tel que le Judaïsme.
Au tout début de ma lecture de Et te voici permise à tout homme, j'avais des à priori quant à l'histoire, qui ne m'inspirait pas trop. J'ai eu du mal à rentrer complètement dans l'ambiance du livre, mais au fur et à mesure des pages, je me suis laissé transporté par la vie d'Anna, épouse divorcée, qui cherche à tout pris à recevoir le guet des mains de son ex-mari, pour se remarier à nouveau et avoir un autre enfant.

L'histoire est assez originale, mais sans trop d'action ni de rebondissements. J'ai bien aimé découvrir une nouvelle culture à travers ce livre, de nouveaux mots, jusqu'alors complètement étrangers pour ma part. Je ne m'attendais pas du tout à une fin comme celle-ci... J'ai été surprise, comblée, et touchée par

Je trouve que les personnages ne sont pas spécialement attachants. Nous ne connaissons déjà pas le nom de famille de la protagoniste (oui, ça m'a troublé tout au long du récit), et je n'arrivais pas à me la représenter physiquement. Par contre, moralement et intérieurement, nous pouvons constater que c'est une femme forte, battante, que nous respectons et soutenons dans son parcours vers la liberté.

Ce roman, qui au début ne m'attirait pas du tout, s'est avéré, au fil des pages, bien plus touchant qu'il n'en avait l'air.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Raconte l'histoire du combat d'une femme juive dans l'incapacité de divorcer religieusement de son mari, qui lui refuse son accord (impossible de divorcer sans l'accord du mari selon la tradition juive ou tout du moins la branche dont la protagoniste fait partie, au risque d'être mise au ban de la société).

Livre intéressant.
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Une loi religieuse si injuste ! Lorsque la femme juive divorce, elle doit obtenir le guet (liberté) de son mari pour ne pas être rejetée de la communauté. Sans ce sésame, elle ne peut ni se remarier, ni avoir d'autres enfants. Et cette obligation ouvre la porte à tous les abus : chantage pour la garde des enfants, appropriation de l'héritage, extorsion d'argent. Bref, face à un homme malhonnête, la femme est complètement démunie. Ce roman raconte le calvaire d'une juive unie à un homme dur et méchant qu'elle ne peut quitter sans son autorisation. Emouvant et révoltant. M.B.
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Ne connaissant pas la religion juive et encore moins le divorce religieux accordé ou non par le mari et qui aliène la femme à son bon vouloir, j'ai lu ce livre d'une traite avec une boule de révolte au ventre
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L'histoire se passe dans le milieu traditionnel juif. Anna est officiellement divorcée de son mari depuis 3 ans. Elle ne retrouvera sa liberté de femme que quand son mari aura levé le "guet" : formule de répudiation - titre du livre- par lequel un mari juif se sépare religieusement de sa femme. Nous suivons le combat de cette femme pour obtenir, non sans mal et sous condition ce divorce religieux.

C'est pour une plongée dans une partie des lois juives, plus particulièrement en ce qui concerne les lois du mariage. C'est aussi l'occasion d'une belle histoire d'amour où notre héroïne, si souvent bafouée par son mari, découvre enfin l'amour et le monde des sens.
Une belle écriture fluide et facile à lire, pleine d'émotions ce qui permet de "supporter" l'incompréhension que les non pratiquants peuvent avoir face à cette culture si ancrée dans l'ame d'Anna.
Un livre qui fait réfléchir sur la condition des femmes, le poids des traditions et des religions, le dilemme de la vie face à sa propre foi.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Un livre très instructif sur certains aspects des lois religieuses juives, qui pour sûr, restent inconnues d'un grand nombre d'entre nous.
Révoltant et désespérant d'apprendre que la femme reste en sorte la propriété de son mari, jusqu'au jour où celui-ci décide enfin d'y renoncer, comme s'il ne s'agissait qu'un d'un objet et non d'un être humain à part entière, en faisant fi de ses émotions, ses aspirations pour une vie meilleure après un échec de couple.
Les religions et les extrémistes religieux n'ont 'ils pas d'autre but ou satisfaction que d'asservir la femme ? La notion de religion est-elle toujours synonyme d'avilissement et de frein à la liberté et l'épanouissement personnels ?
Après la lecture de ce livre, j'ai juste envie de dire : Il faut promouvoir pouvoir civil et écarter de nos vie toute juridiction religieuse… Il est temps pour la femme de se libérer de ces archaïsmes !
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J'ai découvert l'auteure par ce roman. Malgré le côté manichéen que certain lecteurs ont souligné a juste titre (le mari méchant et l'amant ayant toutes les qualités du monde) j'ai beaucoup apprécié cette petite histoire, lourde de sens tout de même.
D'abord, je ne connaissais pas l'existence d'un tel document, le guet, qui va à l'encontre de toutes formes de liberté des femmes. J'ai donc été émue et choquée par un tel récit. de plus, l'écriture est fluide, poétique, comme le son d'une oscillation d'un verre en cristal. Très féminine.
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