Un couple

2022, un couple de nonagénaire, Alice et Jules sont tranquillement assis sur un banc du jardin du Luxembourg, ils sont bien ensemble, mais on t'ils toujours vécu dans cette harmonie ? Nous le découvrirons avec un chronologie à rebours qui remontera jusqu'à 1955 et nous convaincra que le vie n'est pas toujours « un long fleuve tranquille » ! Leur parcours, qui s'inscrit dans le contexte de la guerre d'Algérie, de mai 1968, et de la chute du mur de Berlin.. est somme toute ordinaire, la seule originalité de la narration étant l'inversion de la flèche du temps qui ne suffit pas à échapper à la banalité. Cela se lit agréablement, mais sans surprise et avec un intérêt très moyen.

Je suis totalement passée à côté de ce roman que j'ai trouvé déprimant et creux - ou comment écrire l'histoire d'un couple qui n'a rien, mais alors rien, d'intéressant. La banalité, l'adultère, l'aisance financière, les enfants qui ont quitté la maison, la vieillesse et la déprime.
Comme si la vie d'un couple « à la française » se résume au coup de foudre du début, aux accouchements et à l'attrait pour un autre homme. Que c'est triste ! Pas de difficultés à surmonter ensemble, pas d'intérêts communs, pas de rencontres de l'intellect ou de l'esprit.
Le livre survole quelques passages clés, en remontant le cours de leur vie, en s'arrêtant surtout sur les sentiments qu'Alice portait en secret au meilleur ami de son mari Jules, tout en faisant son devoir d'épouse attentionnée auprès de son mari vieillissant.

L'histoire d'un couple, de tous les couples.

Alice et Jules. Un couple de nonagénaire avec lequel nous faisons connaissance, confortablement assis sur un banc du Jardin du Luxembourg, à Paris. Avec eux, nous allons retourner à la source de leur amour. Les années défilent à l'envers, pour une analyse complète de leur couple. Sans filtre.

Nous remontrons le temps jusque dans les années cinquante. Soixante ans d'amour étalés sur un peu plus de 200 pages. Il a fallu être concis ! Il en résulte donc un style épuré, une plume nette, allant à l'essentiel, à la limite du factuel. Eliette mélange le destin de Jules et Alice dans l'actualité des époques, allant du 11 septembre, à la chute du Mur de Berlin, en passant par Mai 68 ou encore la guerre d'Algérie. Chaque étape est confrontée à un moment de l'Histoire. L'histoire de notre couple dans l'Histoire. Point de vue intéressant.

Tout le roman tourne autour d'une lettre, écrite en 1955 par Jules pour Alice. Que contient-elle ? Que révèle-t-elle ? Eliette maintient son suspense jusqu'à la fin de son récit. Elle nous la livre, enfin, en conclusion, et notre curiosité est assouvie.

Notre couple s'avère finalement banal. Un parcours classique, rencontre, amour, enfant, adultère, questionnement, hésitation. Chacun peut se reconnaître en eux à différentes étapes.

« A force d'être ensemble, ils sont devenus l'ombre l'un de l'autre. Ils se parlent dans un murmure, se comprennent à demi-mot, se consolent et s'excusent, ils n'ont plus la force d'argumenter, ni de se disputer. Ils ne ressentent plus de colère. Ils passent tout leur temps ensemble. »

Alice m'a beaucoup émue, je me suis vue en elle, mère dévouée qui s'oublie pour sa famille. Jules m'a agacée, il était pas mal égoïste finalement, avide de contrôler leur histoire et leur couple. Je l'ai vite trouvé insupportable.

La construction m'a énormément gênée lors de cette lecture. J'avoue que j'aurai préféré suivre l'amour d'Alice et Jules de manière chronologique et non pas à rebours. Cela m'a déstabilisée et il me fallait toujours un petit temps au début de chaque chapitre pour remettre chaque chose à sa place. Avec le recul, je me dis que j'aurai très bien pu lire le livre par la fin. Et pourtant, il faut avouer que l'exercice était judicieux : on commence par le pain noir, la vieillesse, la maladie, les non-dits, les regrets, et au fil des chapitres, on découvre l'amour, le vrai, celui des débuts, la passion. Permettant de terminer le livre sur une note positive avec la magie de la rencontre.

« le dimanche, quand il fait beau, ils apportent un pique-nique jusqu'à l'île Saint-Louis, et ils déjeunent au bord de l'eau devant les bateaux-mouches et un Paris de carte postale. Et bien sûr, le jardin du Luxembourg, où ils aiment se promener, par tous les temps, par amour, par légèreté, par nostalgie, pour son ambiance bucolique et ses chaises vertes, les rêves et les discussions, tant de souvenirs. »

La question qui s'est posée lorsque j'ai refermé ce roman, c'est « Faut-il rester ensemble coûte que coûte ? ». Mes grand-parents sont de cette génération, où, quoi qu'il arrive, hors de question de divorcer. On subit et on reste ensemble. de nos jours, c'est loin d'être le cas, bien au contraire. Aujourd'hui, un couple qui dure fait office d'exception.

Ce qui fait un couple, c'est l'amour. Alors oui, Alice et Jules s'aiment, mais d'une manière particulière tout de même. Je ne veux pas spoiler, mais on apprend que leur couple est né sur des bases qui n'étaient pas si saines que cela…D'où l'interrogation qui n'a cessée de me turlupiner durant toute ma lecture. Sont-ils vraiment fait pour rester ensemble ?

Eliette nous propose avec « Un couple », une analyse fine et juste du couple. Mais il m'a manqué un peu de fantaisie et beaucoup de passion, pour que ma lecture soit totalement un beau voyage. Une petite pointe de déception et de frustration m'ont laissé un goût un peu amer.

Je vous conseille ce roman pour l'étude du couple qui en découle, ou encore pour la construction, mais ne vous attendez pas à de l'innovant et à de grands sentiments.

« Je suis à votre service à tous les trois. Je ne fais rien d'autre que ça. Et ma vie de femme…elle n'existe plus. Je suis à bout. »

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Comme la trame narrative de ce roman, qui retrace l'histoire d'un couple en partant de la fin de leur vie pour remonter jusqu'à leur rencontre … j'ai été traversée par des émotions plutôt contradictoires, voir inversées.

D'abord, sur la première moitié du roman, j'ai été rapidement prise d'une angoisse sourde qui a quelque peu gâchée ma lecture.
Est-ce le thème du couple qui se manque, de la vie gâchée, des idéaux bafoués qui me déstabilise ? Sûrement.
Il y a aussi la personnalité de Jules. Égoïste et manipulateur, qui trompe et qui trahit, qui s'adonne allègrement et régulièrement au chantage au suicide; il m'a été franchement antipathique.
Et Alice, la belle Alice qui encaisse et se sacrifie. Qui s'oublie et se résigne. Elle m'a émue.

Mais, au fil des pages et quand on remonte leur histoire, on retrouve de la sincérité. de l'amour, de la passion. du coup de foudre, de l'évidence.
C'est plus léger, le récit est plus tendre.
Les personnages sont plus jeunes, et même s'ils ont déjà beaucoup vécu, ils y croient. En eux, en l'avenir.
Et c'est alors que le roman devient beau, l'angoisse a disparu.

Au final, les deux meilleures parties du roman sont le premier et le dernier chapitre, qu'il faut relire une fois le roman achevé.

J'ai quand même été déçue par LA lettre. Celle qu'on attend tout au long du livre, celle qui scelle leur histoire. Je ne la trouve pas belle, ni touchante. Je la trouve plutôt triste et assez révélatrice de la personnalité de Jules, qui écrit seul leur histoire sans laisser de place à Alice.

Le couple se rencontre dans les années 50, ils vivront ensemble plus de 60 ans. Autre époque.

Ce n'est pas toujours beau un couple qui dure. Ce n'est pas toujours facile de vivre ensemble.
L'autrice propose un joli travail d'analyse d'une entité indissociable que forment Alice et Jules, durant les 60 ans que ponctuent mai 68, l'accession de la gauche au pouvoir, la chute du mur de Berlin, le 11 septembre … autant de dates qui seront des étapes dans le roman pour raconter ce couple que rien n'aura séparé (pas même eux-mêmes !).

Je m'attendais à retrouver le romantisme et à nouveau un beau livre sur l'amour entre un homme et une femme. Un peu comme Bégaudeau et son magnifique livre "L'amour."
Tellement à contre-courant des écrits habituels. Comme dans les contes de fée où, malgré les difficultés de la vie de couple et les trahisons, l'éclair et la passion de la jeunesse résiste à tout et les surmonte .Celui où les enfants nés de cet amour peuvent dire qu'ils ne sont pas nés par hasard. Qu'il y a autre chose qu'une loterie sans but ni raison et que la beauté n'est pas là par hasard non plus.
C'est bien écrit, un peu confus parfois néanmoins,original dans la construction ,et comme chez Bégaudeau une petite musique nostalgique très agréable au départ.
Et patatras, tout est faux, la réalité est classique et finalement banale.
Un couple banal aussi dans ses mensonges.Et même très cliché. L'homme la trompe pour le sexe, elle par amour. C'est du Boulevard mais sans la sympathie pour les personnages.
Pourtant chez Bégaudeau aussi tout n'est pas rose et pourtant on en ressort heureux. Chez Abecassis on passe de la nostalgie à une certaine tristesse. On a pas envie d'être ce couple là malgré la fulgurance initiale.
Les titres des livres résument tout :
L'amour d'un côté
Un couple de l'autre mais est ce vraiment un couple ?
Que choisir ?

En lisant la 4e de couverture et les avis trouvés sur insta j'étais persuadée d'avoir trouvé le roman coup de coeur qui comblerait mon petit coeur fleur bleue et romantique.

Malheureusement ce n'est pas ce que j'ai trouvé dans cette lecture.

L'histoire d'Alice et Jules plaira sûrement à toutes celles et ceux qui sont très "terre a terre" et qui trouvent que le fait de rester "coût que coût" est une belle preuve d'amour.

Personnellement, à plusieurs reprises, je me suis demandée pourquoi l'un ou l'autre restait dans cette relation qui ne lui convenait voire le rendait malheureux.

A aucun moment il n'est fait référence à un sentiment amoureux inextricable ou fusionnel ou passionné qui justifierait ce choix.

Alors non ça n'a pas été la belle histoire d'amour passionnée que j'espérais.

Pourtant la plume de l'autrice est agréable, elle se lit facilement et très rapidement.

La curiosité de savoir comment ces deux-là se sont rencontrés et ce qu'ils ont pu vivre est aussi présente ce qui en fait une lecture plaisante malgré ma déception.

Je reconnais la qualité de l'écriture même si le sujet ne m'a finalement pas convaincu.

Un livre sur le couple la vieillesse la perte de mémoire ….
De 1955 a aujourd'hui, on suit ce couple sans beaucoup de surprise
Un livre où se mêle routine et sentiments
Une écriture agréable d'une auteure que je n'ai jamais lu mais qui somme toute ne restera pas ancré dans ma mémoire pendant longtemps
Un livre court qui peut se lire à la plage ou au bord de la piscine