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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Libanaise née à Beyrouth, Zeina Abirached vit actuellement à Paris. Elle dit porter en elle une « étrange juxtaposition de deux visions du monde que rien ne semble pouvoir lier ».
Dans cet album, elle évoque la langue en général, rend hommage aux siennes (l'arabe et le français), à ses deux cultures, à ses ancêtres, au musicien inventeur de ce 'piano oriental' (métaphore de l'alliance de deux univers).

Le dessin en noir et blanc est naïf, géométrique, épuré dans le trait mais chargé de détails (onomatopées, fleurs, notes de musique, mailles de tricot...). Est-ce que c'est beau ? Oui, indiscutablement. Symbolique riche, joli jeu d'entrelacs pour exprimer la difficulté de concilier les cultures orientale et occidentale...
Mais est-ce que j'aime ce genre de beauté ? J'hésite, mais je crois bien que non. Trop froid, calculé, posé. Trop sage et propre, et en même temps super bordélique avec toutes ces fioritures.

Pas pour moi, mais je comprends aisément que beaucoup de lecteurs (tous ?) soient très enthousiastes.

Déjà 'Mourir, partir, revenir' de cette auteur m'avait déçue. Lu peu de temps après 'Persepolis' (Marjane Satrapi), je l'avais trouvé trop léger, trop anecdotique.
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Ce roman graphique nous fait le récit de la création d'un piano…un piano oriental! C'est à dire un piano traditionnel,occidental, mais permettant de jouer le quart de ton oriental.
Nous suivons la vie et le questionnement d'Abdallah Kamanja quant à la conception, la création et, si possible, la commercialisation de ce fameux piano révolutionnaire.
A cette histoire s'ajoute des épisodes autobiographiques de Zeina Abirached qui relate quant à elle son apprentissage des langues arabe et française, sa vie en France et son expérience de la nationalité double.

Pour résumer en deux mots peut dire que c'est une BD musicale.

La musique est partout : dans le texte, dans le dessin, dans les mots, dans la mise en page. C'est bien pensé et c'est bien rendu.
L'histoire n'est pas inintéressante mais j'ai trouvé qu'elle manquait un peu de profondeur comparativement au volume qu'elle occupe.

Le dessin est très ornemental, très décoratif…je dirais même trop décoratif.
C'est très beau, symboliste et inventif mais je trouve que c'est finalement pesant, répétitif et à la limite du remplissage.

Une bonne BD mais, au vu des critiques souvent dithyrambiques, je dois être passée un peu à côté.
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Dans cette BD aux planches en noir et blanc, Zeina Abirached raconte la tentative d'Abdallah Kamanja de transposer sur un clavier de type occidental le quart de ton oriental. L'histoire se passe dans les années 60, à Beyrouth, bien avant la guerre. Et parallèlement, la dessinatrice analyse sa double culture, libanaise et française. Un roman graphique foisonnant, parfois jusqu'à l'excès, où les nombreuses trouvailles et inventions graphiques se dégustent au fil des pages. Un univers très original, teinté de poésie et d'humour.

Les relations entre l'arabe et le français sont le fil conducteur de ce récit. Abdallah travaille à fabriquer un instrument pouvant faire le lien entre musique occidentale et orientale. Il partira même en Autriche à la demande des célèbres facteurs de pianos autrichiens Hofman… Autre parcours de vie, celui de la narratrice aux belles boucles. Elle décrit avec beaucoup de ressources cette double culture qui depuis toujours l'habite.

Chaque planche est merveilleusement travaillée, avec des tas de détails, des jeux entre le noir et le blanc, les formes, les bulles. de quoi surprendre le lecteur à chaque page tournée. Et comme la BD compte 212 pages, je vous laisse imaginer les chocs que cela peut procurer !

D'ailleurs, je dois avouer que pour ma part, après avoir commencé la BD sur les chapeaux de roue, j'ai stoppé ma lecture à un moment car je trouvais cela trop chargé, je n'arrivais pas à suivre les deux histoires, sans compter que dans chacune, quelques digressions… Heureusement, après cette pause, j'ai repris depuis le début et là j'ai accroché à l'histoire et à l'imaginaire de l'auteure, vraiment très fertile. Derrière l'apparente facilité des traits, on sent le travail mais aussi le jeu, la fantaisie que Zeina Abirached glisse dans ses dessins.

En conclusion, une BD très intéressante, qui grouille de vie, de musique et d'inventivité !
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Dès sa couverture, cet album m'a intriguée. C'est le dessin en noir et blanc et surtout, la composition des pages qui m'a interpellé. L'auteure, que je ne connaissais pas, d'origine libanaise, y utilise une forme particulière qui tient un peu de l'enluminure. Chaque page est composée comme un tableau avec beaucoup de symétrie, de liserés, d'ornements. Au début, ce foisonnement du décor m'a beaucoup plu mais au fil de ma lecture, je me suis rendue compte que la forme primait trop sur le fond et que l'histoire, celle d'un Libanais qui en 1960 invente le piano oriental, (ne me demandez pas en quoi cela consiste au juste, je n'ai rien compris à ses explications et ça, c'est quand même bien dommage quand le livre en question s'appelle le piano oriental et qu'il est tiré d'une histoire vraie, non???) est confuse, décousue, alternant avec des chapitres contemporains dont on ne croëpend pas bien la relation tout de suite. Bref, j'aurais aimé une histoire plus prenante, mieux fichue. Même si elle touche personnellement l'auteure et fait partie de son histoire familiale, je ne me suis pas du tout sentie pas concernée et je n'ai guère ressenti d'émotion à la fin de l'ouvrage. Dommage! Cela m'a tout de même donné envie d'aller fouiner dans son oeuvre car son dessin est intéressant.
Lien : http://dans-la-tete-des-peop..
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Abdallah Kamanja rêve d'un piano oriental comme lien entre l'Occident et l'Orient. Sa nièce, Zeina Abirached essaie, quant à elle, de construire des ponts entre l'arabe et le français.
La mise en abime des deux tentatives illustre bien les liens culturels et personnels tissés entre la France et le Liban, au-delà des questions colonialistes et politiques.
On reconnait vite la pâte de la dessinatrice : un noir et blanc affirmé, une déclinaison mécanique de situations et un hommage aux miniatures orientales assumé. L'exercice est techniquement irréprochable, mais un peu trop lisse à mon goût.
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Dans cette bande dessinée, Zeina Abirached, l'auteure, nous raconte l'histoire d'Abdallah Kamanja, l'inventeur du piano oriental, dans les années 60, au Liban. Elle y évoque également en parallèle sa propre histoire.
Il y est notamment question des liens entre l'Orient et l'Occident, de la langue française et de la langue arabe, et, de bi-nationalité.
Le graphisme en noir et blanc est très original et fourmille de détails, un peu trop parfois à mon goût.
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Moi qui suis peu adepte de la bande-dessinée, je prends beaucoup de plaisir à découvrir de beaux ouvrages comme le Piano Oriental.

Le gros atout de cette BD est son originalité, autant au niveau de l'histoire que dans sa forme. Certaines pages sont en effet dédoublées, et on se retrouve avec des planches sublimes qui s'étalent sur quatre feuilles, ce qui ponctue la lecture d'un certain émerveillement. J'ai également beaucoup apprécié les dessins, et même si parfois j'avais un peu de mal à faire la distinction entre certains personnages féminins, l'originalité est bien là, de même qu'une certaines forme de poésie.

Ce qui m'a un peu moins plu, c'est l'histoire. Car même si elle est sympathique et originale car authentique et biographique, elle ne m'a pas forcément intéressée. Et le dénouement est assez décevant… La manière de mettre en dessin la musique est très sympa, et le parallèle entre l'interculturalité de la musique et la langue est bien amenée, mais au-delà de ça il n'y a plus grand chose.

Même si j'ai passé un bon moment avec cette BD, je reste donc un peu mitigée par déçue par l'histoire, même si les planches m'ont énormément plu. Mais quitte à choisir, je privilégierai l'histoire…

15/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Je ressors assez peu enthousiaste de ma lecture, ceci étant principalement dû à une narration décousue et un manque d'intérêt pour les deux histoires présentées. J'ai malheureusement eu du mal, tout au long de ma lecture, à me défaire de l'impression de lire une BD très proche de Persepolis, à travers le trait et certaines thématiques, mais en me disant que c'est tout de même moins prenant. C'est une impression faussée, j'en ai bien conscience, mais la BD ne m'a jamais fait rentrer réellement dedans.

Déjà, j'ai été heurté dans ma lecture par les sautes entre les histoires, qui m'ont souvent sorties de ma lecture quelques secondes. Hors, celles-ci interviennent souvent et le rythme de lecture fut complètement cassé. D'autre part, j'ai eu peu d'intérêt à l'une des deux histoires, celle de l'invention du piano oriental. le personnage était amusant, mais je n'ai pas réellement eu d'intérêt pour sa découverte, certes innovante mais pas non plus folle. Pour autant, l'histoire de l'auteure avec la dualité des langues et le langage qu'elle tisse entre les deux pays m'intéressait bien plus. Et pourtant, là encore ça manquait de corps et de développement, ce qui m'a frustré au final. J'aurais voulu un peu plus.

Bref, la BD a beau être honnête et sympathique, elle ne m'a pas plus marquée que ça. C'est le genre que je ne suis pas plus content que ça d'avoir lu et qui va sans doute prendre la poussière dans ma bibliothèque. Il manque trop de corps à cette BD pour qu'elle m'intéresse plus que cela, et c'est dommage surtout que le dessin m'avait bien plu, avec quelque chose de comique dans son trait. A lire en bibliothèque, éventuellement.
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1. Pourquoi ce livre?
Plusieurs raisons font en sorte que j'ai choisi le piano oriental de Zeina Abirached, mais c'est principalement pour son esthétique, sa disponibilité et son accessibilité. Je me souviens que ce livre avait attiré mon regard lors de ma dernière visite en librairie, alors lorsque je l'ai trouvé disponible au Café Melvil, mon choix était fait. D'autre part, le fait que c'est un roman graphique n'est pas étranger au fait que j'ai choisi ce livre puisque c'est un genre qui m'interpelle.
2. Un premier aspect qui m'a plu :
Un premier aspect qui m'a plu est l'esthétique du livre. Étant donné qu'il s'agit d'un roman graphique, l'esthétique est un élément non négligeable. Dans ce cas-ci, l'utilisation du noir et du blanc s'agence très bien avec le thème de la musique et du piano. de plus, l'auteure joue beaucoup avec les mots et les images. J'ai apprécié le souci des détails, qu'on retrouve autant dans les tapisseries sur les murs que par les notes de musique un peu partout dans le livre.
3. Un second aspect qui m'a plu :
Un second aspect qui m'a plu de ce livre est le traitement du thème de l'identité. Ainsi, la recherche du piano oriental du protagoniste devient un peu une métaphore du temps nécessaire pour conjuguer les identités diverses de l'auteure, alors qu'elle fait des va-et-vient réguliers entre la France et le Liban. Ainsi, elle jongle avec des comparaisons entre l'orient et l'occident d'une façon vraiment harmonieuse. le piano devient la quête de l'acceptation de soi. Cette métaphore confère de la richesse à l'oeuvre.
4. Un aspect qui m'a moins plu :
Un aspect qui m'a déplu du livre est le fait que les illustrations sont surchargées. Cela fait en sorte que l'histoire est parfois plus dure à suivre, puisqu'il y a du texte un peu partout sur les pages, parfois de façon pêle-mêle, et donc beaucoup d'informations. Cette mise en page est donc un peu lourde et ralentit le rythme de lecture. Il n'en reste pas moins que c'est une oeuvre intéressante qui joue habilement avec toutes les facettes graphiques. Il suffit de s'adapter après avoir été légèrement bousculée.
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Le piano oriental est un piano permettant de jouer les quarts de tons, autorisant ainsi à son musicien de reproduire de la musique orientale. Bien sûr aujourd'hui, l'objet semble obsolète. Mais avant, avant la guerre au Liban, avant la technologie et la modernité, le piano oriental incarnait un bond futuriste inouï.

C'est l'histoire de l'inventeur de ce piano que nous raconte Zeina Abirached, avec un naïveté émouvante. La simplicité des paroles ainsi que des dessins ne fait que renforcer les quelques paroles qui arpentent les somptueux dessins de l'album. Loin d'être réguliers, ces derniers dansent le long des pages, parfois discrets, parfois éclatants. Les paroles sont comme des notes, dispersées sur les pages et il n'en faut pas plus tant les illustrations sont parlantes.

Du côté de l'histoire, on est touché à la lecture par les réflexions sur la bi-nationalité, sur les liens entre l'Orient et l'Occident, sur les états d'âmes des expatriés Libanais. Très actuelle, cette problématique fait réfléchir et sans être moralisatrice, elle interroge. Pays d'origine ou pays d'adoption ? Pas de réponses universelle...

Le temps qui passe, l'obsolescence et la culture, voilà ce que nous propose le piano oriental, une lecture qui ne laisse froid ni les yeux ni le coeur.

Un magnifique objet, tout en subtilités dont les pages en noir et blanc semblent finalement hautes en couleurs.
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