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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne suis pas marcheuse et pourtant j'ai traversé les plateaux des Cévennes.
J'ai senti la fatigue et la fraîcheur des sous-bois, j'ai observé les oiseaux, j'ai picoré des framboises et j'ai vu l'ânesse Luce s'émerveiller de sa rencontre avec un escargot.
J'ai vécu tout ça et plus encore de mon canapé grâce à la plume exquise et généreuse de Gwenaëlle Abolivier.
L'autrice a pris la route dans l'arrière-pays sauvage et en a tiré un récit de voyage mâtiné de poésie, d'histoire et de considérations remarquables sur le processus d'écriture.
Marcheur, écrivain : les deux ne font qu'un, car arpenter longuement la nature semble le moyen le plus puissant pour prendre son envol, pour se trouver et trouver les mots en soi. Tel Robert Louis Stevenson, dont la vie prendra le tournant que l'on sait après son voyage dans les Cévennes ; l'autrice nous explique finement comment et pourquoi.
Je ne suis pas marcheuse et pourtant j'ai été saisie par la beauté du voyage et de la plume - j'y reviens - tant c'est une dentelle qui m'a émerveillée au moins autant que les paysages traversés.
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Lâchez tout, partez sur les routes !
« [….] je sais que prendre la route c'est échapper aux lignes droites et à la circularité des idées. »
Journaliste et productrice sur France Inter, Gwenaëlle Abolivier est partie sur le chemin de Robert Louis Stevenson, dans les Cévennes. Elle n'avait pas, comme lui, un âne, mais un carnet pour écrire afin de regrouper deux passions : la marche et l'écriture.
Dans ce livre, elle raconte cette période de sa vie qui s'apparente à une (re) découverte. Parce que c'en est une, lorsqu'on se retrouve seule avec pour unique but d'être en harmonie avec la nature et dans son corps, en toute conscience. Gwenaëlle a fait quelques rencontres dont Marvejols et son ânesse. Ils ont parfois cheminé tous les trois, l'homme était curieux du parcours de vie de Stevenson, Gwenaëlle lui expliquait.
Son récit de voyage n'est pas un journal de bord jour après jour. Ce sont des réflexions, des partages, des anecdotes. Cette expérience a été enrichissante. La marche apaise, on revient à l'essentiel, et on le sent dans son texte avec la place de la nature, des animaux, qui s'intensifie au fil des pages. Plus on marche, plus on s'allège, les pensées négatives s'estompent, les mots, les phrases qui viennent à l'esprit rythment les pas, les cadencent. C'est une méditation contemplative parfois à l'arrêt, parfois en mouvement. L'auteur sent qu'elle se recentre sur l'instant présent, sur ce qu'elle ressent au plus profond, pour le vivre à fond.
Elle a commencé la randonnée quand elle était enfant. Marcher est devenue une drogue, une addiction. Les courbatures sont vite oubliées, le corps réclame sa « dose » de kilomètres, on se sent heureux lorsqu'on a atteint le but qu'on s'est fixés. On se retrouve à sa juste place, là où on doit être, simplement bien sans chercher à analyser. C'est un équilibre tout naturel qui s'installe. On profite avec une acuité affinée de chaque moment, un vol de papillon, un chant d'oiseau, une fleur sauvage, un arbre…. le plaisir de réussir et d'atteindre le lieu où on voulait aller est immense, le goût de l'effort et la satisfaction d'être arrivé sont des récompenses.
Gwenaëlle Abolivier profite de son recueil pour nous parler de Stevenson mais également de Johan Muir, un homme peut-être moins connu mais à découvrir. Il est né en Ecosse en 1838, il n'était pas très courageux et passait plus de temps dehors qu'à se préoccuper de ses études. En 1849, avec sa famille, il est parti aux Etats-Unis et sa vie a été transformée. Il a été un des premiers naturalistes modernes et n'a cessé de militer pour la protection de la nature. Gwenaëlle en parle si bien qu'elle m'a donné envie de découvrir ce qu'il a écrit.
Cette lecture est agréable, elle repose. On visualise les paysages, les scènes, on entend les bruits de la nature et une fois la dernière page tournée, on se sent reposé, revigoré, prêt à se saisir de son sac à dos et de ses bâtons pour parcourir les chemins et vivre à son tour une belle aventure.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Un roman poétique à la découverte des Cévennes.
Une lecture à la plume enchanteresse, sur les pas de Robert Louis Stevenson.

Gwenaëlle nous emmène avec elle, en grande randonnée, entre vallons et plateaux cévenoles, sur le chemin de Stevenson.

(L'écrivain entreprît en 1878 une marche de plus de 200km avec son ânesse Modestine, à travers les Cévennes, du Puy en Velay à St Jean du Gard.)
De son périple, plus tard, fut créer ce fameux Chemin de Stevenson. GR devenu célèbre depuis le film « Antoinette dans les Cévennes. »

J'ai beaucoup apprécié la plume si douce de l'autrice. Cette particularité de nous faire voyager, de nous conter ces magnifiques paysages et ses différentes rencontres.

Coup de coeur spécial à Marvejols et son ânesse Luce. Cet homme au coeur si pur.

Cette lecture m'a emmené vers ces contrées si belles mais si sauvages parfois.
Entre hauts plateaux et volcans endormis. Entre moyennes montagnes et garrigues parfumées.

La marche apaise l'âme Gwenaëlle nous en parle beaucoup dans son récit. Se ressourcer en contemplant. En s'émerveillant.

C'est une lecture qui m'a fait du bien.
J'ai marché au côté de Gwenaëlle et Marvejols. Je me suis reposé sous la fraîcheur des arbres. Je me suis rafraîchi dans l'eau limpide des rivières. Je me suis émerveiller avec Luce, l'ânesse, de la beauté de ces terres à préserver.

Une jolie parenthèse propice à la méditation.
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Gwenaëlle Abolivier est écrivaine et journaliste. Habituée à voyager pour ses reportages, elle part ici pour une traversée dans les Cévennes, dans les pas de Robert Louis Stevenson. Un très beau texte, une échappée loin de la ville et de ses tourments. Une belle parenthèse pour s'évader, le temps d'une lecture, et en apprendre plus les pionniers de la littérature de voyage, John Muir, Jack London, R.L Steveson... Ce roman est un grand bol d'air frais !
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