Antoine est croque-mort.
Un métier pesant qui le rend "éponge" devant la douleur des familles, quand ce n'est pas devant leur haine, pour ces hommes en noir qui jettent des pelletées de terre sur le cercueil de leur proche.
Il comprend. Antoine est aussi en deuil. de son père. Il trouve que son frère est un sale con. Et sa dernière histoire d'amour est plutôt improbable.
Sans doute pour cela qu'il fait de la boxe. Ca lessive la tête, ça fait travailler que les muscles.
Le mariage prochain de sa soeur le fait encore plus descendre dans la déprime et dans l'alcool.
On sent bien que cette affaire va mal finir...
Dans ce petit roman,
Olivier Adam attend la quintessence de la morosité!
Un des premiers romans où les thèmes chers à l'auteur sont tous là: perte des proches, souvenirs d'enfance, séparation des êtres par la mort ou l'éloignement, solitude, pessimisme... Dans son style toujours très descriptif, il crée une ambiance, détaille son environnement, comme pour mieux nous faire percevoir le silence opaque qui entoure ses personnages, le décor souvent peu souriant fait de pluie, de feuilles mortes ou d'eau fluviale plombée.
Pas gai gai tout cela! Il convient de s'accrocher même sur 140 pages.
Du
Olivier Adam en grande forme, pourrait-on dire...