Une partie de badminton

Difficile de critiquer ce dernier roman d'Olivier Adam tant il semble avoir deviné ce que j'ai envie de dire. A plusieurs reprises, Paul Lerner, le héros ex-auteur à succès, rencontre des ex-fans qui lui disent combien ils aimaient ses premiers livres et combien ils sont déçus maintenant. Voilà justement ce que je pense ; j'ai vraiment beaucoup aimé les premiers romans d'Olivier Adam : A l'abri de rien, des vents contraires, etc... mais je n'adhère plus à ces personnages un peu dépressifs, un peu dépassés par la vie réelle, un peu fauchés mais pas trop quand même. J'ai hâte que l'auteur renouvelle ses sources d'inspiration !

Dans ce roman, on suit un écrivain qui a changé de métier au vu de ses échecs et après avoir connu malgré tout un grand succès. Ce livre m'a conquise car le personnage de Paul est vraiment dans son rôle et on comprend et se met rapidement dans la peau de ce personnage. Par ailleurs, en dehors de tout ça, ce roman est en quelque sorte un bilan de la vie de Paul, les choix qu'il a pu faire etc... Et bien sûr pour le succès de ce roman, il y a quelques rebondissements notamment dans sa vie familiale qui n'est pas non plus pour déplaire.

Olivier Adam est souvent décrié, en ce compris par lui-même dans le portrait en demi-teinte, légèrement dépressif, souvent perdu, qu'il fait de son narrateur. Et pourtant dans le beau sens du terme, son roman se laisse lire et est empreint de sincérité et d'humanité. Il montre un homme, certes incertain, mais qui a en lui des provisions d'amour pour les siens et une réelle gentillesse. Toutes les contrariétés, sinon les malheurs s'accumulent et il demeure vacillant, mais debout. On ne peut s'empêcher non plus d'être ému par la force des liens qui l'unissent à sa fille et par le dialogue qu'il noue avec elle. Ce n'est évidemment pas un chef d'oeuvre, mais un moment agréable de lecture. Et puis il suffit d'entendre les critiques ridicules que ce vain et futile personnage qu'est Frédéric Beigbeber adresse à Olivier Adam pour apprécier plus encore celui-ci

Les emmerdes c'est comme les bombardiers, cela volent en escadrille, c'est ce que pense Paul en regardant sa vie familiale se déliter. Sarah, sa femme, a pris une amante Lise; Manon, sa fille, s'ennuie et regrette la vie parisienne qu'elle avait avant leur déménagement en Bretagne; Claire, sa soi-disant demi-soeur, débarque dans sa vie sans prévenir et lui-même est déboussolé, partagé entre sa vie de bobo de gauche parisienne et friquée qu'il a eu et celle de journaliste d'une feuille de chou locale qui lui permet de survivre.
On suit donc cette famille déracinée en souriant, de bons moments assez parodiques mais ce n'est pas un grand chef-d'oeuvre.

Quelle déception ce roman... si plein de longueurs et de redites, ça n'en finit plus, le retour à Paris le retour en Bretagne le reretour à Paris le reretour en Bretagne, cent et cent fois décrits détaillés et redondés, bref j'en ai sauté des pages et des pages !

Paul et Sarah quittent la capitale pour retrouver le nord de la Bretagne qu'ils avaient quitté 5 ans plus tôt, attirées par les lumières parisiennes et les promesses d'une vie riche et enlevée. Plusieurs déceptions professionnelles et amicales plus tard, ils retrouvent donc la sécheresse des paysages d'embruns, de vagues et de sables sur fond de crise économique (Paul écrivain doit accepter un travail alimentaire de pigiste dans un canard local), familiale (l'ainé des enfants en crise d'adolescence, madame est souvent absente, un secret de famille débarque), sociale (arrivée de migrants, installation d'un centre commercial) et individuelle (Paul se pose d'éternelles questions sur son devenir et sa place dans ses différentes sphères).
Le roman a une belle tenue. Olivier Adam écrit très bien les tourments des uns et des autres, construit parfaitement la narration et l'histoire est assez addictive. Il y a néanmoins (et selon mon modeste regard) un problème dans le choix du sujet (il y en a beaucoup beaucoup trop) ... le lecteur oscille entre drame familial, roman sociétal, faits divers, introspection... c'est bien mais c'est trop pour moi. Quant au titre... A vous de découvrir si l'anecdote l'emporte sur la poésie ou l'inverse!

Paul Lerner, écrivain en perte de vitesse, a quitté Paris pour la Bretagne avec sa femme et ses deux enfants. Journaliste à L'Emeraude, le quotidien local, il s'interroge sur son avenir littéraire et revient sur les allers-retours accomplis au cours de sa carrière entre la région de Saint-Malo quittée pour l'animation parisienne et retrouvée après des déconvenues. L'horizon semble tout aussi bouché que peut parfois l'être le ciel breton certaines journées d'automne, il porte avec douleur ses 45 ans et ses maux de dos et découvre l'infidélité de sa femme.

Quelle est la part de fiction et la part de réalité dans ce récit où Paul Lerner semble indéniablement incarner le double littéraire de l'auteur ? Ceux qui connaissent bien sa biographie pourront s'amuser, peut-être, à retrouver dans le roman des éléments autobiographiques. L'important n'est sans doute pas là, mais réside plutôt dans les réflexions du protagoniste sur les habitants du cru, sur le travail de journaliste qui se démène comme il peut pour donner corps à une actualité qui relève parfois de la rubrique des chiens écrasés, sur les liens familiaux, sur ces paysages bretons et l'omniprésence de la mer. le roman se lit agréablement, même si l'on peut se sentir parfois un peu perdu entre les périodes parisiennes et bretonnes que le narrateur mélange ; l'effet est sans doute voulu, peut-être à l'instar de ces parties de tennis où la balle passe d'un côté du filet à l'autre sans que parfois on ne sache plus très bien qui a fait le service. Au dernier set, tout s'emballe, Lerner n'en est plus à cogiter sans fin sur son avenir de romancier compromis, cette fois il faut reprendre l'avantage, et cette accélération du rythme est la bienvenue dans un roman qui pêche parfois par excès de longueur.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..

Grosse déception de cette rentrée littéraire.
Le livre à peine entamé, je me suis posée la question de savoir si je ne l'avais pas déjà lu… j'ai beau me dire que c'est impossible, qu'il est paru fin août, etc. Néanmoins, après quelques pages, j'abandonne et me penche sur mon billet de « La tête sous l'eau » du même auteur. Alors, oui, les personnages sont différents mais leur mise en perspective est fortement semblable. Je persévère et reprends mon livre en mains.
Alors, c'est l'histoire de Lise et Paul, Bretons partis conquérir la capitale qui reviennent sur le bord de mer déconfits, plumés et désillusionnés. Manon se désespère de revoir un jour Montmartre, Clément se jette dans la mer sur son surf, Paul se morfond en journaleux de province et Lise semble trouver le bonheur dans d'autres bras. Comme d'habitude chez Olivier Adam, cela respire la joie de vivre!
Outre cette sensation de déjà-lu, l'intrigue ne m'a vraiment pas convaincue: la vie de cette famille n'a suscité qu'un vague intérêt de ma part, l'arrivée De Claire dans le récit n'y a rien changé et le dénouement final m'a laissée de marbre.
Bref, alors que j'avais adoré Olivier Adam dans ses précédents romans, emballée par sa plume, ici, malheureusement, je me suis vraiment ennuyée, traînée de la première à la dernière page.
Lien : https://letempslibredenath.w..

Une partie de Badminton raconte la vie de Paul Lerner, ancien écrivain à succès désormais journaliste dans une petite ville de Bretagne où il est retourné avec sa famille après plusieurs années de vie parisienne.

On découvre son quotidien, sa relation avec sa femme qui se dégrade, la crise d'adolescence de sa fille, ses difficultés professionnelles...

Je ne sais pas vraiment ce qu'on raconte finalement. Autant les descriptions de lieux sont belles, on visualise vraiment la Bretagne qui nous est décrite, les personnages ont des liens intéressants entre eux et plusieurs éléments de l'intrigue donnent envie d'en savoir plus la liaison, la mystérieuse soeur... autant je suis ressortie vraiment déçue de ma lecture.

Je n'ai pas compris où l'histoire allait, j'ai eu l'impression que l'auteur plantait plein de graines mais que rien n'en sortait ou alors trop rapidement résolu sans monté en tension.. Et je n'ai pas du tout accroché au personnage.

Peut-être que je ne suis simplement pas sensible à la plume de l'auteur

L'histoire d'un homme ordinaire à qui la vie réserve des surprises. Et pas des plus réjouissantes.


« Paul Lerner retourne vivre avec sa famille en Bretagne après ce qu'il semble être la mort de sa carrière d'auteur. Lui qui pensait pouvoir reprendre une vie calme et normale, le destin lui réserve pourtant des surprises. »


À lire sur une plage bretonne.