Une partie de badminton

Ce roman était une première pour moi car je ne connaissais pas cet auteur et j'ai vraiment dû persévérer pour continuer ma lecture ! Il a fallu que j'adhère au style qui m'a complètement déroutée : de longues phrases qu'on lit à bout de souffle, de longues énumérations, des parenthèses dont le contenu n'en finit pas ! Masi, le plus difficile, c'était le héros! Un personnage déprimé, désabusé, défaitiste, égoïste et j'en passe....J'ai eu envie de le secouer, de le mettre face à ses responsabilités et même de l'abandonner à son triste sort ! Finalement, les circonstances de l'intrigue ont évolué et je me suis trouvée au milieu d'un thriller psychologique. A ce moment, mon opinion a totalement changé :Paul était devenu presqu'attachant et je me suis prise au jeu, le rythme était plus rapide, plus stressant ! Ce fut donc une belle découverte et je n'ai aucun regret d'avoir poursuivi ma lecture ! Par contre, j'attendrai quand même avant d'entamer un autre roman d'Olivier Adam !

J'ai abandonné au tiers , complètement excédée par les états d'âme de ce bobo parisien, breton où est-ce le contraire? Il ne se passe rien , en tout cas durant ce premier tiers . Il a des revers de fortune et d'inspiration . Les PAuvres ont du quitter Paris et une vie culturelle , tellement merveilleuse pour la Bretagne Nord , c'est tellement triste ça . Sa fille ados râle , sa femme le trompe et le gamin lui est gentil . Voilà j'ai résumé en gros . Je n'ai pas envie de connaître le reste .

Si autrefois, quand il était encore un auteur reconnu, la capitale et sa grandeur l'avait attiré à elle, désormais, le succès étant retombé comme un soufflé, Paul revient sur les terres bretonnes avec sa femme et sa fille.
Mais ce nouveau départ ne ressemble pas au précédent. Il ne fait plus mouche auprès de ses lecteurs et sa femme semble plus lointaine que jamais. Quant à sa fille adolescente, peu ravie de quitter Paris pour la Bretagne, rares sont les moments où elle lui adresse la parole, si ce n'est pour râler.
Si la vie semble plus paisible sur le littoral, il n'en est rien de sa vie qui commence à éclater doucement, mais sûrement, en éclats. Seulement il tient à ce que cela se fasse sans pertes ni fracas. Si possible même, sans faire trop de bruit. Et en effet, qu'est-ce c'est calme! Les premières pages annoncent le rythme : ce sera lent. le début notamment, est long, très long, et le ton reste monotone, las, à l'image parfaite du personnage.
On sent Paul désabusé, mélancolique, voir presque dépressif, en plus d'être extrêmement naïf et un peu trop ouvert d'esprit... on aurait presque envie de s'enfoncer dans le néant avec lui tant les pages sont noircies de phrases, sans saut de ligne, sans répit et sans optimisme... il est donc dur de s'accrocher dans ces conditions. Cela dit, il est vrai que l'écriture, bien que trop prétentieuse à mon goût, et la psychologie de Paul, sont si détaillés, décortiqués... que certaines réflexions sont intéressantes, et lorsqu'on en arrive à cette conclusion, le livre prend une autre tournure, plus dynamique, plus attrayante, qui commence à se mettre en place... à la fin : éveillant tout de même enfin notre curiosité, et nous poussant à continuer. Très mitigée donc, et malgré tout l'ennui ressenti, l'ambiance morose qui donne envie de se jeter par la fenêtre, les clichés et le côté improbable de la fin (on est tellement content qu'il se passe enfin quelque chose), il reste intriguant.

Un thriller ? On a pas dû lire le même livre ! Livre complètement inintéressant, description de gens qui n'ont rien à voir avec l'histoire, du coup ça nous apporte rien sauf du blah blah inutile qui remplit des pages et des pages d'une histoire déjà vu et revu !

Je ne sais pas ce qui résonne en moi à la lecture d'Olivier Adam… je ne suis pas un homme, je ne suis ni dépressive, ni passive, grognon ou mélancolique, je ne me sens pas écartelée entre plusieurs mondes, je ne me prends pas des cuites au whisky dans des hôtels parisiens…. et pourtant…. j'ai suivi Antoine et Paul ces alter ego d'Olivier Adam depuis longtemps. Je retrouve à chaque fois des personnages qu'il sait rendre vivants, réels, avec l'immensité de leurs défauts et l'incroyable étendue de leur sensibilité. Ils me touchent ces anti-héros si imparfaitement humains…
Et l'autre personnage de ce roman, c'est la Bretagne, sauvage, rude et si belle. La Bretagne en hiver… et ses paysages en écho avec les états d'âme du personnage.

Paul Lerner, père de famille et écrivain raté, revient dans sa Bretagne natale après plusieurs années à Paris.
Le retour est rude : bien que son jeune fils semble s'adapter à ce nouveau changement, sa fille adolescente lui en veut terriblement. Et ce retour ne cesse de rappeler à Paul leur dégringolade sociale. Après un succès retentissant, ses livres avaient fonctionné de moins en moins, les obligeant sa femme Sarah et lui à prendre la décision de quitter leur appartement et leur jolie vie parisienne.
Son couple, entré dans une triste routine, n'est pas non plus au mieux de sa forme, et l'on voit Paul dans la dépression…
Certains événements vont cependant mettre un peu de piment dans ce quotidien iodé mais si plat : une mystérieuse jeune femme lui tourne autour, Sarah lui cache visiblement des choses… A force de pistes disséminées ici et là, tout s'accélère vers la fin du roman, qui prend une tournure plus rocambolesque.
Néanmoins le livre met vraiment du temps à démarrer… La morosité ambiante et l'inaction de Paul sont à la longue lassantes et agaçantes. La description de l'ancienne vie parisienne me semble caricaturale et rend ses protagonistes antipathiques.
J'ai certes bien retrouvé l'ambiance qui, plus jeune, m'avait beaucoup plu chez Olivier Adam, en revanche je n'ai pas su me laisser envoûter, et finalement, m'en suis lassée. Je redécouvre un style d'écriture que je trouve finalement assez fade et maladroit, avec quelques phrases carrément dérangeantes tant elles sont forcées.

Paul, 45 ans, marié, deux enfants, ancien écrivain à succès, se réinstalle, contraint, en Bretagne. Mais que va donc faire ce bobo parisien dans ce trou perdu, loin de toute vie sociale, culturelle, obligé de louer, d'écrire pour un obscur journal ? Quelle descente aux enfers !... C'est vrai qu'à côté de sa situation, travailler et vivre dans sa voiture semble assez inconséquent… S'ensuivent un amas de déconvenues qui vont pousser le protagoniste à s'interroger sur son existence.

Bon.

Toute ironie mise à part, je n'avais jamais lu de livres d'Olivier Adam. Et à écouter ou lire les retours sur celui-ci, je n'ai pas commencé par son meilleur. Je confirme. Alors évidemment, ça se lit relativement bien ; c'est fait pour (Par contre, où sont les paragraphes, bon sang ?!). Rien d'extraordinaire dans le style, pas de choc littéraire, mais une lecture facile et pas forcément désagréable. L'histoire en elle-même est on ne peut plus classique. Pauvre bobo parisien qu'on a quand même beaucoup de mal à plaindre, très antipathique, même lorsqu'il se montre sous son meilleur jour.

J'avoue être particulièrement virulente. Généralement, je sais distinguer l'auteur de ses écrits, reconnaitre la fiction. Mais ici, quand Paul parle, j'entends Olivier Adam, le parisien amoureux de la Bretagne, juger la vie médiocre des pauvres « provinciaux ». Alors évidemment, les propositions culturelles en « province », en campagne, sont moindres, mais tout de même de qualité lorsque l'on sait où regarder.

Et Monsieur Adam, les élèves de collèges ou lycées « provinciaux » ne sont pas calmes et amorphes ; ils sont identiques à ceux des banlieues parisiennes. Ce que vous décrivez du quotidien de Sarah dans ces mêmes banlieues, je le vis dans les petites villes de campagne.

Maintenant, lectrice, lecteur, à vous de vous faire votre avis.
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Ça y est, nous voilà réconciliés !

J'avais beaucoup aimé les premiers romans d'Olivier Adam datant d'une dizaine d'années - Falaises et Vents contraires notamment. Il y décrivait les errements de personnages cabossés par la vie dans des décors de la côte d'Émeraude hors saison, lorsque les estivants ont déserté et que les vents balayent les plages.

J'aimais la poésie de ses textes et leur grande mélancolie. Puis l'homme – engagé et grand lecteur de Bourdieu – a voulu explorer un nouveau territoire et s'attaquer à une auscultation des dominés : zones périphériques, banlieue, migrants… Là, il m'a perdu, je reconnais. Je ne retrouvais plus sa poésie et ses récits de la domination de classe me semblaient trop démonstratifs et caricaturaux (Cf. critique de la Renverse ici)

J'ai donc ouvert son dernier opus sans beaucoup d'attente et…J'ai adoré !

Olivier Adam revient avec son double fictionnel : Paul (celui des Vents Contraires, de Falaises et des Lisières). Après quelques succès littéraires qui l'ont fait déménager de Saint Malo à Paris avec femme et enfants, Paul connaît une traversée du désert. Ses derniers livres ont été de cuisants échecs. le voilà contraint de se réinstaller en Bretagne et d'accepter un boulot dans le journal local pour subsister. Retour à la case départ donc. Un retour d'autant plus douloureux que les ennuis commencent à s'amonceler. La petite ville de Bretagne dans laquelle il réside ne s'avère pas aussi tranquille qu'elle en a l'air, sa femme se fait étrangement distante, sa fille vit très mal ce nouveau déménagement et une femme inconnue semble le suivre régulièrement. le début d'une descente aux enfers qui ne laissera pas beaucoup de temps à Paul pour lutter contre ses propres démons. Comme l'écrit l'auteur : “un jour ou l'autre on doit négocier avec la loi de l'emmerdement maximum. Reste à disputer la partie le plus élégamment possible''. Voilà ce que devra faire Paul tout au long de ce récit où les embûches lui tombent dessus aussi souvent et vigoureusement que des rafales de pluie bretonne !

J'ai retrouvé dans ce texte tout ce que j'aimais tant chez Adam : mélancolie, bord de mer en hiver, style simple et poétique. Mais s'y est ajouté cette fois une touche de second degré, un petit plaisir presque sadique à secouer comme un prunier son double de fiction et à agencer des péripéties pour contrarier son spleen. Une partie de badminton m'a ainsi fait un peu penser (en moins méchant) à Mon Chien Stupide de Fante. La mélancolie se teinte d'autodérision et prend des airs comiques. L'anti-héros dépressif se transforme en héros presque malgré lui, avale des couleuvres et se débat avec un entrain qui le dépasse et dont il se serait cru bien incapable.

Mais Olivier Adam ne propose pas une pantalonnade. le petit humour pinçant qu'il distille au fil des pages est suffisamment bien amené et dosé pour ne pas transformer le récit en farce. le monde de Paul vole petit à petit en éclat et j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour son désarroi, sans jamais porter sur lui un regard cynique, condescendant ou moqueur. Olivier Adam fait également le pari de multiplier les intrigues pour chambouler la vie morose de son héros à terre. Pari réussi car le récit est trépidant malgré sa relative longueur.

Cerise sur le gâteau, Paul (double littéraire de l'écrivain donc, comme évoqué plus haut), permet à Adam de jouer sur la frontière entre réalité et fiction. Certains des éléments du récit sont réellement arrivés à Adam comme les moqueries de Beigbeder à son endroit par exemple. Outre son aspect purement ludique, ce petit jeu permet aussi à l'auteur de porter un regard sur le monde littéraire contemporain dans tout ce qu'il a d'arbitraire et de vain. Il donne aussi à voir la condition d'auteur dans la société de nos jours, avec ses hauts et ses bas.

Un roman culotté, ambitieux, humain, trépidant. Un auteur revigoré. Bref, une très belle surprise.



Tom la Patate

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Depuis plusieurs années, je ne me lasse pas de lire les livres d'Olivier Adam. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce nouveau titre sans attendre. Une fois encore, "Une partie de badminton" nous plonge dans l'univers qui est cher à l'auteur et on y retrouve son double littéraire. Paul Lerner, auteur qui peine à écrire un nouveau roman, revient s'installer avec sa femme et ses deux enfants en Bretagne après plusieurs années fastes passées à la capitale. Il trouve une place dans le journal local grâce à un petit coup de pouce.Ce retour à la vie bretonne ne va pas être sans conséquences pour chacun de ces personnages...

Il y a des auteurs dont on est accro et Olivier Adam est de ces auteurs là, c'est toujours un délice de le lire.

Il nous propose ici le récit de vie de Paul et sa famille. Paul est un écrivain malheureux, sans publication récente. Il décide de revenir en Bretagne et quitte Paris. Il faut changer de rythme, faire attention au budget. Un personnage mélancolique, nostalgique, pas toujours glamour, très porté sur la boisson, et qui pourtant nous touche avec son amour pour sa femme (même si elle a une aventure), pour ses enfants ; il a conscience de ses faiblesses mais avance comme il peut.

J'ai encore une fois été captivée par l'écriture, le rythme, une histoire de famille mais aussi de la société, on parle d'amour, de famille mais aussi de violence, de racisme, de désespoir. Vivement le prochain.

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