Vous choisissez dans un carton parmi une trentaine de livres, complètement au "feeling", vous ne connaissez l'auteur ni d'Ève ni d'Adam, l'illustration de couverture est des plus banales et pourtant vous allez lire un roman policier formidable. La Baraka !
C'est cela qui vient de m'arriver avec ce roman de John Festus Adams. Ce fût jour de fête pendant la lecture des 214 pages. Certes l'incipit n'est pas alléchant, mais c'est pour mieux tromper le lecteur qui va se plonger dans le récit du meurtre d'un mari encombrant. Sa femme et son amant en plus de la liberté vont s'offrir une somme rondelette vu que le cocu avait souscrit une assurance-vie royale. Oui, mais (il y a toujours un MAIS dans ce genre d'aventure) les choses ne vont pas se dérouler aussi simplement et les flics vont tout compliquer (ils sont coriaces).
Chaque soir j'étais impatient de rouvrir ce livre tant les rebondissements imprévisibles se succédaient au fil des pages. Mais aussi j'appréhendais l'instant où je lirais le mot Fin, alors je faisais durer, ralentissant peu à peu ma lecture.
Je ne voulais pas quitter les personnages si bien dessinés. Vivants même. Je voulais encore partager leurs angoisses, leurs colères, leurs espoirs. Chercher avec eux une issue, tromper la police, pour éviter la chaise électrique.
Le traducteur
Frank Jansen (que je découvre aussi) a fait un travail formidable.
Hélas ! trois fois hélas ! malgré mes recherches, il apparaît que ce roman de John Festus Adams soit le seul qui fut publié en France. Ah la scoumoune !