La veuve

Ce roman nous livre un beau portrait d'une jeune femme de 19 ans, en fuite.

Il y a un sorte de langueur chez elle qui vient de son enfance, une enfance solitaire et délaissée qui a laissé des traces. Sa faculté d'adaptation à cette vie errante, primitive et saine vient certainement de là. J'ai aimé sa solitude même au milieu des autres, sa volonté de ne pas se dévoiler, mais qui ne l'empêchent pas pour autant de se montrer généreuse. L'auteure ne partage qu'avec nous les éléments du passé de petite fille de cette jeune femme, et crée ainsi une proximité avec le lecteur. La nature tient une grande place dans le livre, on se trouve dans le cadre magnifique mais rude des Rocheuses, les descriptions sont très évocatrices.

Gil Adamson avec sa belle écriture a trouvé un bon équilibre entre humain et nature.

C'est sa magnifique photo de couverture (en édition de poche 10/18)qui m'a poussée à choisir ce livre sans en avoir rien lu nulle part. Une femme qui court au milieu de nulle part, cheveux au vent, enveloppée d'un long manteau noir. Mary, 19 ans, est veuve, d'ailleurs c'est elle qui a tué son mari. Traquée par ses beaux-frères, elle fuit dans les Rocheuses canadiennes. Après une hésitation au démarrage, j'ai suivi passionnément son parcours, m'attachant peu à peu aux pas de cette Veuve confrontée à la solitude et à la nature, dont on ne connaitra l'histoire tragique que par bribes et par souvenirs, et qui au fil de ses rencontres avec des personnages dignes d'un western (de l'évadé de prison aux indiens, en passant par les mineurs ou des contrebandiers), finira par se trouver elle-même.
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Si on voulait personnifier la ‘résilience', ce serait certainement sous les traits de Mary Bolton, l'héroïne de ce roman. À peine la vingtaine et déjà veuve. ‘Veuve par sa faute' précisera la narratrice. On comprendra très tôt qu'elle a tué son mari et fuit pour échapper à ses deux beaux-frères qui cherchent vengeance.

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Je suis passée totalement à côté de cette lecture, pourtant, ça partait bien.

Le pilier de l'intrigue était assez saisissant : une jeune fille qui fuit, parce qu'elle a tué son mari. Ses deux beaux-frères qui la traquent...et... Et je sais pas, mais la suite n'a pas pris.

Je ne suis déjà pas une grande fan du style d'écriture, que j'ai trouvée peu naturelle, trop académique, et impersonnelle.

Mais surtout beaucoup trop descriptive.

Et je pense que c'était mon principal problème : un récit assommant et ennuyeux : tout est en bloc, très peu de dialogues, et des descriptions interminables. Tout ce que je déteste, entre autres.

D'autant plus qu'au niveau des ressentis et intériorité des personnages (le petit truc qui m'intéressait quoi), eh bien on se rend compte que ce n'est pas du tout le but de ce roman.

Au contraire, l'auteur prend une réelle distance avec ses personnages. Un peu trop, d'ailleurs. A tel point que la protagoniste n'est presque jamais appelée par son prénom, mais par le qualificatif "La veuve". A force, ça devient assez lourd.

D'autant que finalement, l'histoire n'a rien de bien trépidant. On tourne en rond, c'est long, et il ne se passe pas grand-chose, si ce n'est une fuite, des rencontres avec d'autres personnes, et d'autres trucs prévisibles du même acabit.

Bon, juste pas une lecture pour moi.

La veuve - Gil Adamson

Lecture de ma première semaine de confinement, je pensais naïvement qu'une épopée au milieu d'un Canada encore sauvage (début du XXè siècle) serait une bonne idée.
J'ai été attirée par ce roman grâce à la critique de Jim Harrison, écrivain que j'apprécie beaucoup, et par le sujet aussi : poursuivie par deux hommes brutaux et assoiffés de vengeance (des beaux frères), une jeune veuve à moitié folle fuit et traverse les Rocheuses pour sauver sa vie. Elle rencontre de l'aide sur sa route (une vieille femme, un homme qui a décidé de fuir la société et qui vit tel un ermite dans la forêt, un révérend et un nain un peu trafiquant - rien que ça).
Je me suis sentie enfermée dans ce livre, une impression de pesanteur et de murs autour de moi qui va à l'encontre du sujet. Je ne sais pas si c'est dû aux circonstances dans lesquelles je l'ai lu (peut être cela a-t'il joué), mais je n'ai pas pu me défaire d'un sentiment profond de malaise pendant toute la lecture.
Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher aux personnages, tant la personne de Mary, « la veuve », que les personnages secondaires sont un peu caricaturaux.
Je suis donc déçue, mais convaincue que c'est sûrement une rencontre au mauvais moment.

Après Homesman de Glendon Swarthout, il y a comme un rappel de cet environnement nuptial confinant à la folie des épouses isolées… Où seule la fuite vers un ailleurs permet de trouver un salut au travers de destins qui se croisent sans jamais se mêler

Coup de coeur pour ce beau roman, découvert par hasard. Les 400 pages de "La veuve" se lisent d'une traite, comme un polar ou plutôt comme un western. D'ailleurs, c'est un polar et un western. Une femme qui n'accepte pas son sort, se rebelle et va jusqu'au meurtre...Puis c'est la fuite...
La fuite de Mary Boulton, "la veuve", est une fantastique aventure, au cours de laquelle ses rencontres avec de nombreux personnages - indiens, mineurs, contrebandiers, aventuriers serviront à créer une tension intensément palpable, jusqu'à la toute dernière page...
La nature est omniprésente dans ce beau roman, nature somptueuse, hostile et rude à la fois. Envie d'une grande aventure dans les Rocheuses canadiennes début 1900? A lire sans hésiter.

Moi qui adore les grandes histoires d'aventure, avec ce roman je me suis régalée.
J' ai tout simplement adoré. Je me suis très vite attachée à tout les personnages que l'on croise dans ce livre, avec un gros faible pour le coureur des bois que j'ai trouvé bien plus vrai, touchant et sincère que Mary Boulton qui pour moi a un caractère trop inconstant, impulsif parfois à la limite de la folie. Ce sont les passages dans la forêt et les montagnes qui m' ont le plus plu. Quand à l'intrigue elle-même, la poursuite entre Mary Boulton et ses deux beaux-frères, elle m'a semblé finalement n'être plus qu'un prétexte pour créer l'aventure et décrire ce pays et sa nature sauvage...

Un western épique à l'américaine, qui pour une fois, donne le beau rôle à une femme. l'histoire est de bonne facture, mais s'effiloche un peu et perd de son efficacité et de sa crédibilité. Dommage.

Canada, 1903. Mary Bolton, l9 ans, vient de tuer son mari. Poursuivie par ses beaux-frères, des jumeaux géants et roux assoiffés de vengeance, la jeune veuve s'enfuit. En chemin, elle rencontre une série de personnages hauts en couleur auxquels elle s'attache un temps avant de toujours reprendre la route