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3.64/5 (sur 206 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Toronto , le 01/01/1961
Biographie :

Gil Adamson est l'auteur de nombreuses nouvelles, parues dans des revues littéraires.

Elle a publié deux recueils de poésie, "Primitive" (1991) et "Ashland" (2003), ainsi qu'un recueil de nouvelles sous le titre "À l'aide, Jacques Cousteau" (Help me, Jacques Cousteau, 1995).

Elle a publié également une biographie de l'actrice Gillian Anderson, "Mulder, c'est moi" (Mulder, It's Me, 1998), coécrite avec sa belle-sœur Dawn Connolly.

"La veuve" (The Outlander, 2007) est son premier roman. Il a reçu le Drummer's General Award en 2007, ainsi que le Hammet Prize for Crime-writing et le ReLit Award en 2008.

Elle vit à Toronto avec l'auteur Kevin Connolly (1962).

Source : www.christianbourgois-editeur.com/
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Gil Adamson nous parle de son roman « le Fils de la Veuve » qui vient de paraître chez Christian Bourgois éditeur

Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Tendant la main, il saisit deux des doigts de la veuve, les serra délicatement. Elle le laissa faire. La peau foncée de l'homme, les doigts effilés de la veuve disparaissant dans son poing, les plis, les cicatrices, les sillons, l'usure stupéfiante de cette main. Le geste, s'il n'avait rien de lubrique, n'était pas particulièrement tendre non plus. Il trahissait la convoitise.
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Quelle folie d'accueillir un homme dans son cœur, de lui concéder un tel pouvoir.
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C'était la nuit, et les chiens surgirent d'entre les arbres, déchaînés, hurlants. Ils jaillirent du couvert de la forêt et leurs ombres flottèrent dans un champ baigné de lune. Pendant un moment, on eût dit que la piste de la fille s'était déchirée comme une toile d'araignée, qu'elle avait été emportée par le vent ; il n'en restait que des lambeaux inutiles semés ça et là. Les chiens hésitèrent et se dispersèrent, avides. Ils avançaient lentement, les pattes raides, leur gros museau fouillant le sol.
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La vieille maison, pareille à une énorme créature vivante, semblait elle aussi endormie. Pendant la journée, elle grinçait et craquait comme tout ce qui est âgé. Au milieu des ténèbres, elle reposait sur ses fondations dans une immobilité absolue. Et la veuve était allongée sur son lit, réveillée, les oreilles pleines de l'écho du silence. Dans une main, elle tenait une alliance qui n'était pas à elle. Elle l'avait dénichée au fond de l'un des tiroirs encombrés du secrétaire de la vieille femme.
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Un aigle solitaire décrivait des cercles paresseux, à l'affût de quelque invisible curiosité. Debout, à la lisière du campement, la veuve frissonna. Deux ou trois centimètres de neige mouillée recouvraient tout chose. Ses bottes aussi étaient mouillées. L'air était si limpide qu'elle apercevait à travers les arbres une lointaine chaîne de montagnes. Crénelées de neige, elles formaient une palissade qui courait vers le néant. L'aigle aux ailes noires flottait au-dessus de la veuve ; il penchait sa tête pâle pour l'observer. Puis il disparut dans la masse verte indistincte des arbres, aussitôt suivi de moineaux minuscules. Pépiant d'un air triomphant, ils se lancèrent à la poursuite du monstre, comme si c'étaient eux qui l'avaient fait fuir. A la façon des membres d'un comité de vigilance qui regardent le bandit traverser la ville et passer son chemin. La veuve suivit leur progression, blême, les yeux vides. Puis il n'y eu plus rien qu'un ciel blanc uni.
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Et soudain elle comprit qu'elle avait rejoint le pont des Indiens. Debout dans les jeunes pousses vertes, elle en eut le souffle coupé, cependant que, en hauteur, résonnaient des voix. Elle resta un moment immobile. Derrière elle, le pont, délicat, semblable à une toile d'araignée. Elle se figea, s'exhorta à desserrer les doigts pour laisser tomber la carabine. Mentalement, elle évaluait le pont qui s'affaissait au milieu, l'écorce humide et glissante qui attendait ses bottes, les cordages servant de main courante à moitié moisis. Les trembles tombés enjambaient le vide, et on voyait leurs racines dénudées. Le pont supporterait-il son poids ? Celui de ses poursuivants ? Elle comprit qu'elle n'atteindrait jamais l'autre côté la carabine à la main
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Tout cela, cette grande solitude, constituait son héritage.
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Par un jour de grand vent, le fou apparut sur un cheval qui filait à vive allure. Il portait un uniforme décoloré - celui de la police montée du Nord-Ouest. Il venait du même côté que la veuve, des profondeurs du pays des Indiens, auquel le col donnait accès. Le cheval fonçait sur les pierres, son pelage blanchi par la sueur, ses maigres flancs labourés par les éperons, couverts de sang séché. Le cavalier et sa monture passèrent en coup de vent devant le chevalement, où les ouvriers, maussades, étaient penchés sur leur gamelle. Saisis, ils levèrent les yeux. L'homme avait disparu. Un ou deux mineurs suivirent l'équipage d'un pas lent.
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Pendant des semaines, on ne parla que de lui. En y mettant les trémolos de circonstance, la serveuse raconta l’irruption saisissante de l’homme et son apparence tragique. Elle répétait à qui voulait l’entendre qu’il lui avait souri d’un air complice, à la façon d’un Robin des Bois des temps modernes, et qu’il était beau. Le cuisinier épela son nom à l’intention des journalistes et tint à préciser que l’homme venait non pas du Canada, mais bien de l’Idaho. À partir de là, il ne fut pas difficile d’établir un lien entre le dynamiteur et une série de cambriolages anciens – si anciens que certains se demandèrent s’il pouvait s’agir du même homme.
Six nuits plus tard, dans la jolie petite ville d’Helmingham, au Montana, à quatre heures treize du matin, on entendit un bang retentissant, et la porte de la banque fut catapultée dans la rue. Elle retomba sur le sol en six morceaux, telle une assiette brisée.
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A chaque pas, elle était un peu plus libre; à chaque bruit de sabot, elle se détendait, s'apaisait, laissait l'air gonfler ses poumons, et le ciel donnait l'impression de s'élever un peu. Elle suivait une vague piste qui la ramenait chez elle, chez McEchern, où elle trouverait des articles de première nécessité. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle ferait ensuite ni de l'endroit où elle irait. Elle sentit monter en elle une joie exquise, une fierté débordante, car, avec un peu de chance, sa vie lui appartenait désormais, et elle n'était plus à la merci de personne. Comme elle était fortunée!
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