L'histoire est très simple, une résidence vieille de plusieurs décennies rongée par le temps et un promoteur qui rêve de la racheter pour la faire démolir et y construire un immeuble de luxe.
Le promoteur propose aux résidents une somme bien confortable bien au-dessus du marché mais il devra faire face à la réticence de quelques habitants, mais à force de persévérer, et grâce à quelques menaces, il ne reste qu'un seul homme qui empêche la vente de se concrétiser alors que l'échéance arrive. Ce dernier, le veuf Masterji, professeur de sciences à la retraite, se verra seul contre tous, car les résidents ont déjà déménagés leur esprit vers un nouveau lieu d'habitation et une vie meilleure. Il fera l'objet de trahison, de haine, de méchanceté, de complot de la part de ceux qui faisaient autrefois partie de la communauté de Vishram, une grande famille où chacun s'entraidait.
Lorsque j'ai commencé à lire ce roman, j'ai tout de suite pensé à
Rohinton Mistry, qui a très souvent pris Bombay, un immeuble et ses habitants comme point central de ses romans, la seule différence que ses personnages étaient à majorité parsis contrairement à "
Le dernier homme de la tour".
Le lecteur devinera dès le début la tournure que prendra le roman, il n'y a pas de grand mystère sur qui deviendra le dernier homme à ne pas vouloir quitter son logement, cela saute tout de suite aux yeux. Et de plus, on devine qu'aucune fin n'est possible sans que cela finisse mal pour lui, le seul mystère c'est comment ?
Aravind Adiga réussit à nous faire accrocher au roman en nous faisant découvrir peu à peu les personnages qui vivent dans la résidence et précisément la tour A. Une belle brochette car certains sont très atypiques. Mais l'on découvre surtout la nature humaine, hargneuse à son paroxysme. Les personnages sont des pourris, n'ayons pas peur des mots, dès qu'ils rêvent d'argent.
On y découvre bien évidement la fureur de l'immobilier à Bombay, une ville en pleine mutation économique et sociale, où certains terrains se vendent à prix d'or même des taudis de bidonvilles mais en face d'autres vivant dans des conditions précaires peuvent se faire raser le campement à n'importe quel moment. On y découvre les villages qui se forment lors de la construction des ces immeubles, des gens ayant quitté la campagne pour se faire maçon, avec femmes et enfants, dans des conditions très précaires. Il règne aucune harmonie dans l'aménagement urbain, des constructions de luxe avoisinent des bidonvilles, des quartiers huppés la misère.
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