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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cela n'a l'air de rien mais c'est un(e) véritable tour de force. Prenant comme point de départ un seul lieu et un thème unique, Aravind Adiga, dans le dernier homme de la tour, réussit à prendre le pouls d'une ville en pleine mutation économique, Bombay, sans négliger les enjeux sociaux et humains qui en découlent. Un livre choral, cependant centré sur un personnage atypique, un irréductible qui se démarque de ses congénères de la classe moyenne, laquelle, aujourd'hui, semble songer d'abord à s'enrichir vite, au mépris des règles élémentaires du respect de l'autre et de toute éthique. Adiga aurait pu faire plus court, la littérature indienne se conçoit mal à moins de 500 pages, car il délaye un peu, mais il relève haut la main le pari de traiter son thème avec une diabolique efficacité, grâce à un style précis, sobre et solide, qui fait sens. Comme Dickens en son temps, le romancier indien éclaire d'une lumière aveuglante la psychologie d'hommes et de femmes soumis à la tentation/dictature de l'argent, et vaincus d'avance. Sauf que, dans sa conclusion, l'auteur n'oublie pas le peuple, cette masse misérable et mise de côté, qui pourrait bien, un beau jour, se rebeller enfin contre le pouvoir corrompu et les lois iniques. La fin du livre est à la fois amère et porteuse d'espérance. le fonctionnement de la démocratie indienne, pétrie de contradictions et d'excès, gardera toujours une part de mystère pour les occidentaux. La littérature du pays, d'une richesse infinie, est plus que jamais à l'écoute de ses mouvements et fractures, visibles ou invisibles.
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Un très belle intrigue, un très beau lot de personnage, un écriture limpide... Et bien ça fait un excellent roman!
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L'histoire est très simple, une résidence vieille de plusieurs décennies rongée par le temps et un promoteur qui rêve de la racheter pour la faire démolir et y construire un immeuble de luxe.
Le promoteur propose aux résidents une somme bien confortable bien au-dessus du marché mais il devra faire face à la réticence de quelques habitants, mais à force de persévérer, et grâce à quelques menaces, il ne reste qu'un seul homme qui empêche la vente de se concrétiser alors que l'échéance arrive. Ce dernier, le veuf Masterji, professeur de sciences à la retraite, se verra seul contre tous, car les résidents ont déjà déménagés leur esprit vers un nouveau lieu d'habitation et une vie meilleure. Il fera l'objet de trahison, de haine, de méchanceté, de complot de la part de ceux qui faisaient autrefois partie de la communauté de Vishram, une grande famille où chacun s'entraidait.

Lorsque j'ai commencé à lire ce roman, j'ai tout de suite pensé à Rohinton Mistry, qui a très souvent pris Bombay, un immeuble et ses habitants comme point central de ses romans, la seule différence que ses personnages étaient à majorité parsis contrairement à "Le dernier homme de la tour".
Le lecteur devinera dès le début la tournure que prendra le roman, il n'y a pas de grand mystère sur qui deviendra le dernier homme à ne pas vouloir quitter son logement, cela saute tout de suite aux yeux. Et de plus, on devine qu'aucune fin n'est possible sans que cela finisse mal pour lui, le seul mystère c'est comment ?
Aravind Adiga réussit à nous faire accrocher au roman en nous faisant découvrir peu à peu les personnages qui vivent dans la résidence et précisément la tour A. Une belle brochette car certains sont très atypiques. Mais l'on découvre surtout la nature humaine, hargneuse à son paroxysme. Les personnages sont des pourris, n'ayons pas peur des mots, dès qu'ils rêvent d'argent.
On y découvre bien évidement la fureur de l'immobilier à Bombay, une ville en pleine mutation économique et sociale, où certains terrains se vendent à prix d'or même des taudis de bidonvilles mais en face d'autres vivant dans des conditions précaires peuvent se faire raser le campement à n'importe quel moment. On y découvre les villages qui se forment lors de la construction des ces immeubles, des gens ayant quitté la campagne pour se faire maçon, avec femmes et enfants, dans des conditions très précaires. Il règne aucune harmonie dans l'aménagement urbain, des constructions de luxe avoisinent des bidonvilles, des quartiers huppés la misère.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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« Masterji remarqua un gros moustique posé sur son avant-bras; l'insecte avait profité de sa faiblesse et de sa distraction. (…) Pas une seconde ne se perdait dans un monde livré au calcul permanent. C'était contre cela qu'il était en guerre, non contre ses voisins. »

Le dénouement de ce roman (2012) se déroule dans le cadre d'une tour d'habitation à Mumbai, Inde. Semblable aux romans se situant dans ce décor, tels que l'immeuble Yacoubian (d'Alaa El Aswany) ou encore de Escalier C (d'Elvire Murail), il s'agit d'une microsociété reflétant la société qui l'entoure.

Oeuvre aussi forte que le tigre blanc (2008), elle raconte comment nous tous, individuellement, nous contribuons parfois à la corruption, la violence et aux calculs vicieux.
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Les habitants de la tour A de la résidence de Vishram vivent en bonne intelligence. Leur entente est d'ailleurs assez remarquable et ce malgré les différences culturelles et sociales. Ainsi, même si quelques éléments se distinguent parfois, la cordialité et l'harmonie règnent entre les voisins. Mais lorsqu'un gros promoteur immobilier leur propose de racheter leurs appartements à des prix bien au-dessus du marché afin de construire une résidence de luxe, le verni craque, les événements se déchaînent et les ententes se dégradent. Entre ceux qui veulent absolument vendre et ceux qui souhaitent rester, la guerre est déclarée ! Et ce ne sont pas les plus respectables qui se montrent les plus humains...

GrouillanteMumbaiEncore une fois, Aravind Adiga a su totalement me séduire avec ce troisième roman sorti en français de l'auteur. Il nous propose avec ce livre :
- une très belle plongée en plein coeur de Bombay. L'auteur décrit à merveille cette ville aux mille facettes et nous fait visualiser les lieux, entendre les sons incessants de la ville et de ses habitants et nous titille les narines avec les odeurs de la nourriture, la puanteur des bidonvilles et les mélanges doux-amers des rues. On y est !
- des personnages variés, très fouillés qui évoluent au cours du roman et nous donnent une bonne idée de la diversité des habitants de cette ville grouillante et débordante. du professeur aimé de tous les voisins (au début du roman !) au promoteur immobilier sans scrupule en passant par le couple de retraités, la mère au foyer qui ne vit que pour le bien-être de son fils handicapé, la mère célibataire qui travaille dur pour élever ses enfants, la femme de ménage engluée dans ses soucis domestiques et j'en passe, Aravind Adiga dresse un portrait sans concession de la société bombayite/mumbaikar qui peut faire froid dans le dos. Alors, oui, les personnages sont agaçants, haïssables ou encore énervants et aucun n'est réellement attachant mais on plonge à corps perdu dans cette communauté variée et alors même que nous savons bien (depuis longtemps même) que l'homme est un prédateur pour l'homme, nous nous étonnons de voir à quel point la promesse d'une vie meilleure peut prendre le pas sur trente ans d'amitié : comment aurions-nous réagi, nous ? C'est bien vu et troublant de réalisme !
- et une histoire loin d'être convenue.
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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