Quand la famille de Lady Claire Trevelyan se retrouve ruinée au moment elle songe sérieusement à intégrer l'université pour y développer ses compétences en sciences, la jeune femme est bien obligée de revoir ses plans. le hasard et une erreur d'itinéraire la conduiront dans l'antre clandestin d'un groupe d'enfants désoeuvrés qui vivent de petits larcins.
Dans ce roman steampunk, premier tome d'une série pas encore entièrement traduite, l'autrice nous immerge dans le Londres de 1889, à une époque où la vapeur est LA source d'énergie par excellence et où la fracture sociale entre les Aristos et les Méritos s'agrandit de jour en jour. En plaçant son héroïne à la tête d'une bande d'enfants qui font immanquablement penser à la bande de pickpockets d'
Oliver Twist,
Shelley Adina s'économise sur les descriptions au profit de l'intrigue, tout en renversant les codes de Dickens puisqu'ici, lady Claire va tenter de les éloigner du chemin de la rapine. Cependant, elle-même se voit obligé de franchir certaines lignes qu'elle n'imaginait même pas rencontrer un jour sur son chemin.
L'univers steampunk est bien posé, les inventions proposées sont intéressantes et le fait que l'héroïne s'intéresse de très près à cet univers technologique ajoute un plus non négligeable à l'intrigue. La jeune femme est dotée d'un caractère bien trempé, d'un culot qui croit au fil des chapitres et d'un besoin d'indépendance, y compris vis à vis des hommes, qui augure de belles rencontres musclées dans les tomes suivants.
On s'attache plutôt vite à Lady Claire et à ses enfants perdus tout en commençant à entrevoir deux personnages masculins qui seront sans doute plus présents par la suite.
Un premier tome sans temps mort, qui se lit donc assez vite, et qui donne envie de prolonger l'aventure.