Citations sur Sherlock, Lupin et moi, tome 1 : Le mystère de la dame .. (37)
Nous bavardâmes longtemps, comme cela arrive souvent quand on rencontre une personne intéressante et qu'on a envie de la garder auprès de soi, de la retenir encore un peu avec une bonne histoire. Personne ne se décide à partir, et on se raconte tout ce qui nous vient à l'esprit, comme si on ne disposait, en tout et pour tout, que de ces quelques heures.
– Le combat est un art, mademoiselle Irene, déclara le père de Lupin en souriant. Au même titre que la musique ou la danse. Il faut apprendre et s’exercer beaucoup. En ne laissant jamais rien au hasard !
J'ignore pourquoi, mais j'avais toujours imaginé que certaines choses n'arrivent que la nuit ou dans les romans populaires, comme ceux de Charles Dickens. Dans mon esprit, les ruelles désertes, idéales pour un guet-apens, n'existaient que lorsqu'il faisait noir.
- Pourquoi ne pas vous renseigner auprès de vos nouveaux amis... lança M. Nelson, au bout de quelques mètres.
Je laissais passer l'allusion à Lupin et Sherlock sans y accorder l'attention qu'elle méritait. De fait, c'était la première fois que j'étais entraînée dans une telle histoire, et je ne savais pas encore déchiffrer les plus subtiles nuances du langage, expressions du visage ou intonations de la voix. Sherlock me l'apprendrait, mais pas avant des années. Or la solution se trouve dans les détails, souvent simples, pour peu que le hasard nous les livre.
– Et toi, tu as un prénom ?
– J’en ai deux même : William Sherlock ! répliqua mon compagnon sur un ton narquois. Mais tout le monde m’appelle William… J’imagine qu’ils trouvent Sherlock trop excentrique !
Je me souviens d’avoir réfléchi un moment sans rien dire.
– Eh bien, ils ont tort ! William est trop banal… Sherlock te va beaucoup mieux, je t’assure.
– Si tu le dis…
– Je suis formelle ! D’ailleurs, c’est décidé : je t’appellerai Sherlock !
L’intéressé haussa les épaules.
– Comme tu préfères. Après tout, ce n’est qu’un prénom…
- Un canot?
- Oui, rien de bien grand.
- Tu comptes aller... en mer?
- En général, c'est à ça que servent les bateaux.
La solution se trouve dans les détails, souvent simples, pour peu que le hasard nous les livre.
-Le combat est un art, mademoiselle Irène...
– Que fais-tu là-dedans ? demandai-je à mon ami.
Autant que je m’en souvienne, même en considérant mes nombreux cousins du côté paternel, c’était la première fois qu’un garçon mettait le pied dans ma chambre… a fortiori dans mon armoire !
– Chut ! Silence ! souffla-t-il. Ou on va nous entendre !
Ma robe de soie bleue lui était tombée dessus et pendait sur sa tête comme une serpillière.
- Et depuis quand un naufragé met-il la population en émoi ? insista ma mère.
- Eh bien... il est mort, madame, précisa sobrement notre majordome avant de quitter la pièce.