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Sherlock, Lupin et moi tome 2 sur 14
EAN : 9782226328380
304 pages
Albin Michel (03/05/2017)
4.2/5   168 notes
Résumé :
Septembre 1870. Sherlock Holmes, Arsène Lupin et Irene Adler sont ravis de se retrouver à Londres après leur été mouvementé à Saint-Malo.

Mais une fois sur place, Lupin n'a pas le coeur à la fête. Et pour cause, son père, Théophraste, est accusé d'avoir assassiné le secrétaire d'un célèbre compositeur.

Quand Ophelia Merridew, la fameuse cantatrice disparaît à son tour, c'en est trop pour les trois amis qui se jurent de trouver le coup... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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🔎🎶Second tome des aventures d'Arsène Lupin, Sherlock Holmes et Irène Adler.🔎🎶


Après les événements de Saint Malo, nos trois amis ont pris des chemins différents. Sherlock est retourné à Londres avec sa famille ; Arsène Lupin a suivi son père dans ses tournées et Irène est retournée vivre à Paris avec ses parents adoptifs.
Seulement, les tensions en France avec la guerre Franco-Prussienne obligent Irène à trouver refuge à Londres. C'est dans cette ville qu'elle revoit ses amis et se retrouve à mener une enquête afin de sauver le père d'Arsène de la pendaison...


Dernier acte à l'Opéra nous propose une plongée dans le Londres très disparate de l'époque où les beaux quartiers côtoient des bouges sombres et dangereux. Cette différence se retrouve au sein des positions sociales de notre trio avec une Irène aisée, un Sherlock qui n'est pas à plaindre et un Arsène devant trimer dur pour gagner sa vie.


Côté enquête, le mystère proposé est sympathique même s'il n'est pas digne de la grande littérature policière. Mais bon, ce livre s'adressant au premier abord à un lectorat jeune, c'est plutôt agréable. Entre la mort d'un homme, la disparition d'une cantatrice, le danger couru par le père d'Arsène, on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer.


Enfin, le trio de personnage est vraiment des plus brillants. Découvrir ses trois êtres à leurs débuts balbutiants est vraiment passionnants. Les premières tentatives de déduction de Sherlock avec une loupe, les capacités d'Arsène à subtiliser aisément des choses ... et le charisme d'Irène en font un vrai bonheur à lire.


Au final, un moment de lecture agréable pour petit et grand ❗️
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Enchantée par le premier tome, il était impossible que je ne poursuive pas la saga. En plus de vraiment apprécier le concept qu'Arsène Lupin, Irène Adler et Sherlock Holmes soient amis d'enfance, le récit qui s'apparente à une biographie, en quelque sorte, plus les enquêtes qui sont menées tambours battants font que les aventures du trio se lisent avec facilité et plaisir.

Pour ce deuxième tome, Irène se voit obliger de quitter Paris suite à la guerre qui oppose la France et la Prusse. La Capitale n'étant plus sûre, M. Adler préfère envoyer sa fille à Londres pour l'éloigner du danger. Sherlock se trouve bien évidemment sur place et coïncidence, Arsène aussi. Oui, je sais, c'est impressionnant de voir combien la vie fait bien les choses ! Mais les retrouvailles des jeunes gens ne sont pas aussi joyeuses qu'ils l'espéraient. le père d'Arsène est en effet accusé de meurtre et il n'en faut pas plus pour que le trio décide de l'inoncenter.

Qui dit nouveau terrain de jeu, dit aussi découverte. Après Saint-Malo, nous découvrons Londres avec nos jeunes héros et nous parcourons autant les beaux quartiers que les coupes gorges de la capitale londonienne. C'est l'occasion pour Irène de réaliser combien elle est privilégiée à bien des égards. Elle est encore jeune et naïve sur pas mal de points, et ne pense pas à mal mais il lui arrive de ne pas se rendre compte de sa chance. Elle apprend et ne se montre jamais condescendante mais il y a bien un fossé dont elle prend conscience. Cependant, et je trouve cela très positif, Arsène, Sherlock et Irène sont sur un pied d'égalité dans le récit et au niveau de leur amitié malgré leurs milieux et leur sexe aussi (très important vue l'époque). J'apprécie beaucoup qu'il n'y ait pas de jugements de leurs parts vis à vis de leurs amis.

Le trio est donc toujours aussi plaisant à suivre. Il y a une amitié sincère et très agréable à suivre, avec comme dans le premier tome, des insinuations de leur futur divulguées par-ci, par-là par notre narratrice. J'aime à penser qu'ils sont toujours amis à l'époque où Irène écrit et que même si la vie les à pousser dans des directions différentes, qu'ils sont toujours en contact. Leurs différences de caractères et leurs dons particuliers font d'eux une équipe plutôt équilibrée, un peu trop intrépide à certains moments (on oublie vite qu'ils sont encore des enfants) mais qui charme sans conteste. Je ne sais pas si le fait que l'on est affaire à des personnages littéraires célèbres y joue, mais j'ai l'impression tout de même de ne pas être totalement objective ! Et j'ai envie de dire, tant mieux, car je me régale.

L'affaire qui concerne ce tome a été cependant moins mystérieuse que la précédente. J'ai pris moins de plaisir à la suivre, me préoccupant plus des personnages que de l'intrigue. L'enquête est bien menée, mais je ne sais pas, il y avait un côté plus facile, et le dénouement manquait de réflexion même si je ne m'y attendais pas forcément. Irène laisse aussi sous entendre pas mal de choses concernant son passé sans nous révéler quoique ce soit. Et j'étais à la recherche du moindre indice pouvant nous éclairer ce qui a probablement éloigner mon esprit de l'intrigue principale... C'est dommage qu'il n'y ait pas eu au moins quelque chose, un petit indice sur lequel nous aurions pu nous faire les dents... A contrario, j'ai beaucoup apprécié qu'Horatio prenne toujours plus de place dans la vie d'Irène. C'est un personnage que j'aime beaucoup et qui est un soutien "adulte" à qui les enfants devraient plus souvent se confier si vous voulez mon avis. Sa relation avec la jeune demoiselle Adler est adorable et j'aime ce côté pied d'égalité aussi entre eux, même si le majordome essaye de garder son rôle.

Un second tome tout aussi agréable donc, qui a le mérite de ne pas perdre son intérêt et qui je l'espère poursuivra dans cette voie là.
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Londres, septembre 1870,

Le temps des vacances à Saint-Malo est terminé. Sherlock a regagné l'Angleterre, Arsène est quelque part dans le circuit d'un cirque ambulant en quête de nouveaux spectacles, et à Paris, Irène se morfond dans la bienséance, à la merci de sa mère qui organise des réunions mondaines avec ses amies. Épuisée par l'ennui, elle en est à apprendre par coeur les lettres envoyées par Sherlock qui la distraient de son confinement et de la triste actualité. Napoléon III a capitulé face à l'armée prussienne et a été déchu de son titre. Il n'y a plus d'Empire, mais une République qui se constitue, avec des soldats Allemands, baïonnette à l'épaule, partout dans la capitale.
C'est donc avec une grande joie qu'elle accepte de partir avec son père à Londres pour assister au dernier concert à Covent Garden de la cantatrice Ophelia Merridew menée par son mentor le compositeur Giuseppe Barzini. Elle rapporte dans ce journal de souvenirs, l'effervescence heureuse de ce départ qui s'entache toutefois par l'absence de sa mère qui, perturbée par ce voyage précipité, a décidé de rester à Paris.

Le train bleu, le paquebot, les falaises de Douvres, quelques pas sur le quai pour le débarquement, et voilà qu'elle reçoit déjà un petit mot de Sherlock qui lui donne rendez-vous le lendemain dans un coffee de Londres et qui l'informe qu'Arsène sera là, lui aussi ! A l'idée de reformer leur trio, Irène a le coeur qui s'emballe…
C'est à l'hôtel Claridge que son père, Mr. Nelson (le majordome-homme de confiance) et elle, posent leurs valises. Sans perdre de temps, elle assiste le soir même au concert et en ressort émerveillée par la grâce et le talent de la cantatrice. En ces instants tout semble idyllique, sauf que son père s'inquiète de n'avoir reçu aucune réponse de sa femme à ses messages et qu'il doit abandonner une fois de plus Irène aux bons soins de Mr. Nelson, pour retourner à Paris.
Ce dernier fait ne chagrine pas trop la jeune fille car ainsi, elle sera plus libre d'aller où bon lui semble et suivre ses compagnons d'aventure… Nostalgique de Saint-Malo, elle aimerait bien vivre quelque chose de palpitant.

Lorsque les trois amis se revoient ce n'est pas avec légèreté et insouciance. Arsène leur apprend que son père Théophraste est inculpé du meurtre commis à l'hôtel Albion, du secrétaire particulier du compositeur Giuseppe Barzini, et que de plus, on le croit responsable de la disparition de la cantatrice Ophelia Merridew, témoin du drame. Il leur confie également que son père est un voleur qui opérait ce soir là sur les lieux de la tragédie à la demande d'un commanditaire Espagnol.
L'innocence de Théophraste n'est pas remise en question par Sherlock et Irène qui se proposent d'assister Arsène dans l'enquête qu'il va mener pour le disculper et le sauver de la potence car les policiers de Scotland Yard sont sûrs d'avoir leur coupable.

Cette aventure n'est pas comme la précédente car elle touche intimement un membre de leur fraternité. Pour dénouer la trame du traquenard qu'un diable d'homme a tendue, leurs premiers élans les mènent dans un tripot malfamé et dans des quartiers obscurs et miséreux de la ville, plus précisément à Bethnal Green d'où Ophelia Merridew est originaire.
Dans les pas de Sherlock et d'Arsène, Irène découvre une ville qui déploie ses petites rues comme une pieuvre ses tentacules…

Deuxième tome de la saga « Sherlock, Lupin et moi », les auteurs nous offrent un roman qui captivera les jeunes lecteurs par son intrigue, son tempo très dynamique et le portrait d'une époque en pleine évolution. Il est très intéressant de lire ce qu'il se passe à Paris, de découvrir la ville de Londres dans ses contrastes et de pénétrer le monde de l'opéra.
Comme je le disais dans le précédent billet « le mystère de la dame en noir », c'est Irène qui nous convie à les suivre dans leurs investigations qui se révèlent de plus en plus intrépides, et à travers quelques confidences qui balisent ses écrits, nous en apprenons beaucoup sur elle, ses amis et leurs familles. Les caractères s'étoffent en laissant deviner l'ébauche de leur personnalité future.
L'histoire avec ces trois amis donne quelques émotions, entre frissons et sourires. Elle est à recommander !
A suivre…
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Les puristes me diront que ce genre de lecture n'est pas de mon âge, ce à quoi je leur répondrai que le «à partir de 10 ans» me donne le droit de lire cet ouvrage puisque j'ai plus que l'âge minimum pour le lire….

Certes, ça ne révolutionnera pas le roman policier, c'est de la littérature jeunesse, l'écriture ne nécessite pas d'avoir fait Littérature durant 5 ans, et malgré tout ça, je viens de passer quelques heures de pur bonheur à suivre nos 3 amis durant leur enquête à Londres.

Quittant Paris assiégé par les Prussiens, notre jeune Irene Adler débarque à Londres toute contente à l'idée de retrouver les deux apis qu'elle s'était faite sur la plage de Saint-Malo, et, qui sait, peut-être un nouveau mystère à résoudre ?

Niveau mystère, nous serons servi avec un meurtre et la disparition de la cantatrice Ophelia Merridew, sans oublier une accusation de meurtre pesant sur la tête du père du futur gentlement cambrioleur.

De quoi donner du travail à notre futur Consulting Detective qui, vu son jeune âge, fait parfois des erreurs, ne voit pas ce qui est devant son nez… Bref, il apprend le métier en commettant des fautes.

On sent déjà le futur détective sous les traits du jeune garçon, quand à Lupin, il a déjà les mains baladeuses dans les poches afin de subtiliser ce dont ils auront besoin, le tout sous l'oeil d'Irene qui nous raconte leurs exploits avec minutie.

Le style d'écriture n'a rien de flamboyant, il est normal, sans être bête ou abrutissant. Je dirais même qu'il est plus que correct vu la tranche d'âge auquel il s'adresse.

Les paragraphes s'enchainent à une vitesse folle de lecture et au bout de quelques heures, malheur, c'est déjà terminé.

De quoi ravir les lecteurs qui aiment des lectures rapides et sans trop de temps mort à peindre la girafe.

Comme je le disais, l'enquête et sa résolution ne révolutionneront pas le genre policier, mais la lecture est plaisante, agréable, elle vous fait oublier le quotidien morose des actualités et vous entraine dans certains coins de Londres que l'on aurait guère envie de fouler, avant de vite revenir sous les éclairages des quartiers plus éclairés.

Allez, vivement la suite de leurs aventures, en espérant que l'on nous traduise tous les tomes existants en Italien.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J'ai beaucoup aimé retrouver les trois adolescents dans une nouvelle aventure tout aussi mouvementée que la première. Bien que destiné à un public pré-adolescent, l'enquête est vraiment intéressante, pas trop simple avec beaucoup de rebondissements, de l'action et du suspense.
Nous en apprenons un peu plus sur les origines d'Irène et ses lien avec son mystérieux majordome.
Dans cette enquête tournant autour de l'opéra, beaucoup de références littéraires et historiques créent un ambiance très fin du XIXème intéressante, avec notamment l'évocation de la guerre entre la France et la Prusse ou la parution du livre d'un certain Edgar Allan Poe.
L'histoire est transportée à Londres cette fois, certainement pour coller plus facilement à la biographie fictive de Sherlock, peut-être également parce que la ville offre plus d'opportunités d'aventures.
J'aime beaucoup le caractère de chaque adolescents, notamment le charme ravageur de Lupin qui commence à se préfigurer, la fulgurante intelligence de Sherlock et l'esprit rebelle d'Irène.
Je conseille cette série à tous les enfants à partir de 10 ans et à toutes celles et ceux qui ont su conserver leur âme d'enfant.
#ChallengeMauvaisGenre
#ChallengeSéries2019
#ChallengeDétectivesLittéraires
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Nous passâmes un bon quart d'heure à fouiller la chambre, jusqu'au moment où nous perçûmes les pas de Sherlock dans le couloir.
- Vite ! Duvel arrive ! prévint-il en rouvrant la porte.
- Filons ! m'exclamai-je, manquant de buter contre mon ami sur le pas de la porte.
- Pas le temps ! fit-il. Il monte à toute vitesse ! Si nous sortons de sa chambre, il nous verra.
Je sentis la panique me gagner. Sherlock regarda vers la fenêtre.
- Pas question ! l'arrêtai-je.
- Alors nous n'avons pas le choix...
Lupin éteignit la lumière et se glissa sous le lit. Je m'empressai de l'y rejoindre, suivie de Sherlock.
Nous nous serrâmes pour occuper le moins d'espace possible et éviter de nous faire voir. J'avais le visage contre la poitrine de Lupin et l'un de ses bras autour de mes épaules. Enfin, les articulations saillantes de Sherlock me rentraient dans le dos.
Le balayage de la chambre devait exclure la zone du lit, car de longs moutons de poussière s'accrochèrent à mes cheveux....

Ce fut là, dans l'absurde situation où nous nous trouvions, que Lupin m'embrassa. Sur le moment, ce fut à peine si je m'en aperçus.
Serrée contre lui, qui m'entourait de ses bras, j'avais le visage collé contre sa chemise, qui sentait le linge frais.
Dès que Sherlock se glissa hors de notre abri, j'entrepris de bouger en déplaçant légèrement les bras. Je sentis alors la main d'Arsène peser doucement sur l'arrière de ma tête et suivis le mouvement sans lui opposer de résistance. Dans le noir, nos bouches s'effleurèrent et restèrent ainsi, l'une contre l'autre, pendant Dieu sait combien de temps, jusqu'à ce que Sherlock nous appelle d'une voix impatiente, nous obligeant à sortir.
Lupin et moi s'en parlâmes jamais.
Ni ce soir-là, tandis que, quelque peu étourdis et troublés, nous tâchions de soutenir le rythme de notre ami, lancé à la poursuite de notre suspect numéro un, ni plus tard, quand des événements et des baisers bien plus importants commencèrent à peupler mes souvenirs. Ce que je puis tout de même dire, sans pour autant être capable de l'expliquer, c'est que jamais aucun autre baiser ne fut plus comme celui-là.
Et de tous les événements de ce soir-là, dont certains furent passablement dangereux, c'est celui que je me rappelle le mieux.
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– Sortons de là ou nous allons le perdre ! murmura Sherlock en se libérant le premier de notre étreinte forcée.
Roulant sur le côté, il se releva sans se soucier d’un éventuel retour de Duvel.
Le lit, au-dessus de ma tête, était conforme au goût français avec un matelas en laine et une tête de lit légèrement incurvée. Ma mère appelait cela un lit « bateau », tant ses lignes lui rappelaient celles d’une embarcation. L’obscurité régnait là-dessous. Et la poussière aussi, comme je l’ai déjà dit.
Ce fut là, dans l’absurde situation où nous nous trouvions, que Lupin m’embrassa.
Sur le moment, ce fut à peine si je m’en aperçus.
Serrée contre lui, qui m’entourait de ses bras, j’avais le visage collé contre sa chemise, qui sentait le linge frais.
Dès que Sherlock se glissa hors de notre abri, j’entrepris de bouger en déplaçant légèrement les bras. Je sentis alors la main d’Arsène peser doucement sur l’arrière de ma tête et suivis le mouvement sans lui opposer de résistance. Dans le noir, nos bouches s’effleurèrent et restèrent ainsi, l’une contre l’autre, pendant Dieu sait combien de temps, jusqu’à ce que Sherlock nous appelle d’une voix impatiente, nous obligeant à sortir.
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Elle me serra contre elle avec une fougue qui m'étonna : peut-être était-ce la première fois que nos corps se touchaient autrement que du bout des doigts.

- Tu feras attention, Irene, n'est-ce-pas ? me murmura-t-elle à l'oreille.

Je me souviens très bien de ce que j'éprouvai à ce moment-là : c'était comme si un masque, le masque des apparences et des bonnes manières derrière lequel ma mère s'était toujours cachée, avait glissé de son visage. Celle que je vis sur le seuil de la maison ce matin-là était une véritable personne, avec son entêtement, sa peur et ses faiblesses.
Pendant que nous nous étreignions, j'aurais voulu lui confier que je ne m'étais jamais sentie aussi proche d'elle. Mais la vérité est que souvent, les mots les plus importants, les plus sincères, restent coincés en nous, quelque part entre le cœur et la bouche. Et c'est ce qui m'arriva ce jour-là.

- Bien sûr Maman, Sois prudente, toi aussi ! fut tout ce que je réussis à lui dire.

Mais ma mère n'était pas habituée à rester sans son masque, sans protection, bien longtemps. Ses bras se raidirent, signe que la gêne revenait. Et quand nos yeux se rencontrèrent à nouveau, elle était redevenue la mère distante et un peu hautaine que je connaissais bien.
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S’adressant à la première personne qui passait, Sherlock lui demanda sans préambule :
– Est-ce que le directeur est là ? J’ai besoin de lui parler.
Le journaliste le considéra avec le même regard clinique que l’on pose sur un poisson du marché pour savoir s’il est frais et passa son chemin en ricanant.
– Fais comme chez toi, mon garçon ! Et au fond, à droite, tu trouveras le bureau de la reine !
Comme s’il n’avait pas saisi l’ironie du propos, Sherlock s’engagea dans l’étroit couloir qui partait à droite.
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J’étais folle de joie à l’idée de revoir mes deux grands amis, et, pour un peu, j’aurais sauté dans les bras de Sherlock aussi, mais d’abord j’avais un petit compte à régler avec lui.

– Bonjour Holmes, prononçai-je avec une froideur étudiée. Je vois que tu as réussi à te procurer des vêtements décents ! Tant mieux ! Cela dit… les haillons te donnaient un certain chic !

Rejetant la tête en arrière, Sherlock éclata de rire.
– Bienvenue, Irene Adler ! me salua-t-il. C’est bien ce que je craignais : tu t’es embourgeoisée !
– Si c’était le cas, je ne serais pas ici ! répliquai-je sans me laisser amadouer.

Mon ami fronça les sourcils et je sentis qu’il essayait de comprendre si sa petite comédie au port de Douvres m’avait, oui ou non, vexée. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais n’émit pas le moindre son.

À l’évidence, le sagace Sherlock Holmes était dans l’embarras. Cela me suffit pour m’estimer vengée.
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