Quel petit bijou tout en tendresse et en émotion. Un bon livre à partager avec les enfants. Beaucoup d'humour dans cette famille qui se retrouve dans une situation des plus injustes, la maladie dégénérative. Que dire à un enfant quand papa perd le contrôle de son corps et va bientôt mourir ?
La narratrice, Olivia nous fait découvrir son quotidien avec légèreté. On a parfois la boule dans la gorge, derrière l'humour du père une réalité difficile et injuste.
Une belle citation de l'auteure "Quand on ne peut plus ajouter des jours à la vie, il faut ajouter de la vie aux jours". Ce roman en est une vibrante incarnation.
Des tas de petites anecdotes de l'enfance. Comme Olivia j'ai cru longtemps à la cire humaine avant de découvrir le mot cérumen.
Merci à l'auteure pour ce roman.
Commenter  J’apprécie         243
Merveilleux court roman à lire (idéalement en binôme parent-enfant) dès 9-10 ans.
Tendresse et humour contrebalancent la dureté du thème présenté dans ce récit. Une petite fille de 10 ans, comme toutes les autres, qui vit un quotidien standard, sans difficultés particulières... se retrouve confrontée à la maladie dégénérative de son papa. Une écriture bouleversante, qui touche petits et grands. L'humour dosé avec justesse, rend encore plus poignante cette belle et triste histoire où courage rime avec amour. Un amour à trois (parents et enfant) tellement grand, tellement vrai, moi, maman, j'en ai été retournée, et mon grand garçon ne l'a pas moins été.
Un roman à lire absolument, qui aborde certes la douleur, le deuil (progressif, de "la vie d'avant"), mais aussi la résilience, l'importance de profiter de ceux qui nous entourent, chaque jour. +++++
Commenter  J’apprécie         130
C'est un roman qui permet à de jeunes ados (à partir de 10 ans je pense) de lire en miroir (ou pour une sensibilisation) sur le thème de la relation d'un enfant à un parent très malade (maladie dégénérative incurable). C'est dur et triste parce qu'inéluctable mais les parents d'Olivia cherchent à la préserver en gardant le plus possible une attitude positive et en adaptant leur vie au handicap du père dont la mobilité se réduit de plus en plus. On sent l'amour, la tendresse, l'humour et la bienveillance dans cette famille mais le récit permet aussi de dire qu'on a le droit d'être en colère face à cette situation injuste.
Commenter  J’apprécie         80
Ce petit roman jeunesse marqué à partir de 10 ans peut être découvert plus jeune en une lecture accompagnée si l'enfant est concernée tout comme il peut faire aussi être mis dans les mains des adultes pour casser un peu le validisme.
Il y a beaucoup de choses abordées dans ce texte et toujours avec un joli regard, celui d'Olivia, une enfant dont le papa cache une maladie dégénérative du moins au début de l'histoire. Ce roman permet de voir la vision d'un proche de malade qui n'est pas l'aidant à temps plein. On découvre le quotidien à travers les yeux d'une enfant tout en naïveté mais dans le bon sens du terme. Elle ose poser toutes ces interrogations sans filtre et sans arrière pensée. Ca donne un texte beau et abordable, tout en osant mettre le doigt sur les soucis qu'un adulte n'oserait probablement pas aborder ou du moins pas avec autant de douceur et d'absence de jugement. Je trouve que c'est un excellent moyen d'aborder le quotidien des proches tout en gardant un aspect qui ne sera pas misérabiliste au sujet du handicap. C'est agréable d'avoir tout ces sujets abordés sans tomber dans un apitoiement malaisant. Il y a tout dans ce roman, le changement dur à accepter, le fait qu'une enfant peut en avoir marre, être en colère, ne pas être d'accord avec l'évolution de la situation… car son papa, elle l'aime, ne veut pas le perdre et se sent impuissante quand ça se dégrade. le message est important on fait ce qu'on peut avec les moyens du bord et des fois on craque, ça arrive c'est normal. Il y a aussi le rappel que l'on a le droit de continuer à rire, d'avoir de bonnes choses qui nous arrivent…
Le déroulement est très juste. Chaque étape est crédible.
La succession des premiers événements est intéressante et illustre le besoin de protection de la part des parents. Ils commencent par cacher les choses et ne l'annoncent qu'au moment où elle demande ce qui se cloche avec son père. J'aime les réactions successives qui la mette sur la voie : il a toujours des excuses, il l'a prend pour une idiote ou quoi, ça doit pas être ça car la situation dure, il doit y avoir un secret, elle va chercher les réponses.
Une autre chose importante, mise en avant ici, le fauteuil qui est souvent associé à un « c'est le début, de la fin, c'est nul » ici apparait comme une bonne chose car il fait regagner de l'autonomie, c'est une bouffée d'oxygène qui améliore la situation au moins temporairement.
Je donne quelque uns des autres sujets abordés et bien traités :
- le problème monétaire, non toutes les aides et besoins ne seront pas pris en charge, oui il vaut mieux être riche, oui c'est double peine si tu es pauvre on ose aborder le soucis de l'argent
- l'importance de différencier malade de maladie, avec la mise en place d'un surnom pour la maladie pour l'apprivoiser ce qui la rend plus réel et la distance de la personne
- toutes les petites choses évidentes qui ne le sont pas en fait largeur de porte, escalier…
- « vivement qu'il parte ça te libèrera » la phrase horrible et si fréquente que beaucoup trop de valides balance encore aux aidants
Le point de vue choisi est vraiment intelligent, ça rend l'histoire accessible aux plus jeunes, et on ose aborder beaucoup de choses importantes et souvent boudés des livres adultes.
Commenter  J’apprécie         70
Un petit roman très chouette et émouvant, lu très vite. IL évoque une famille sympathique dont le père souffre d'une maladie orpheline dégénérative.
J'avais des larmes aux yeux à la fin du livre. Il m'a beaucoup touché.
En y repensant après coup, le seul reproche qu'on pourrait adresser à ce livre est qu'il est presque trop facile : pas de révolte visible du malade (je marque visible, parce que le point de vue est celui de la fille), une petite révolte de la fille... mais tout semble couler tout doucement.
Mais le sujet est déjà difficile, peut-être ne fallait-il pas en rajouter non plus.
Donc une très bonne lecture !
Commenter  J’apprécie         50
Joliment écrit, sans mièvrerie, avec beaucoup de délicatesse et un trait d'humour, ce roman traite parfaitement de la maladie d'un parent et de ses conséquences sur le quotidien d'une famille. Jamais de pathos, jamais de tricherie, on referme malgré tout le livre avec une grande émotion.
Le récit est écrit à la première personne, c'est une enfant qui nous le relate et ses états d'âme (crainte, colère, sentiment d'injustice, amour) sont retranscrits avec une grand justesse. L'auteure équilibre son récit en l'émaillant de moments de complicité et d'humour pour nous rappeler que la vie est faite de haut et de bas et que ceux que l'on aime restent toujours présents grâce aux bons souvenirs.
Commenter  J’apprécie         50