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Troisième opus des aventures d'Edward Holmes et Gower Watson.

L'hiver à Paris en cette année 1423 est intense. Les habitants de la capitale sont pris au piège, tentant de survivre au froid, à la faim (les prix ayant flambé pour tout), aux attaques de loups n'hésitant pas s'en prendre à eux et aux attaques des Armagnacs décidés à faire tomber la capitale. Dans une des rues, habite un notaire Roussel qui malheureusement trouve la mort de manière mystérieuse et sanglante ainsi que le reste de sa maison le lendemain. Les témoins interrogés parlent de la Mort vue sur les lieux...

Personne ne souhaitant se rendre sur les lieux afin de récupérer les documents laissés par Roussel, Edward Holmes se voit chargé de cette mission. Arrivé sur les lieux, notre clerc découvre les traces d'un carnage et des documents concernant d'une part la Reine Isabeau, des prêts conséquents et des clefs manquantes. Seulement, un homme sentant le danger met en action un plan machiavélique afin de piéger et assassiner notre clerc trop intelligent....


Cette série est un vrai régal à lire. Retrouver un pastiche de Sherlock Holmes de Conan Doyle dans le contexte du XVe siècle est un vrai plaisir à lire et il est amusant de voir comment Jean d'Aillon distille dans son récit des éléments de l'oeuvre de Doyle. Ce troisième opus semble d'ailleurs inspirer de la nouvelle le dernier problème où Holmes rencontre pour la première fois Moriarty. 🙂


Globalement, l'intrigue est vraiment captivante avec de nombreuses péripéties. Seulement, je trouve le résumé proposé mensonger. En effet, ce personnage de la Mort sans nez ni yeux n'apparaît que dans les premiers chapitres pour disparaître totalement de l'histoire et ne revenir qu'en personnage secondaire dans les derniers. J'attendais avec impatience un récit incroyable et mystérieux depuis des semaines et, à la sortie du livre, je me suis empressée de l'acheter. Et là, je me sens malheureusement lésée...😐

Côté récit, l'intrigue connaît un ralentissement et des longueurs en plein milieu du livre. On se perd un peu dans les trois affaires à savoir celle de l'assassinat du notaire Roussel, la mission confiée par la Reine Isabeau concernant des documents, le mystérieux homme sans nez... L'intrigue fait également intervenir des personnages des tomes précédents (donc, penser à garder vos livres à côté de vous 😛) et en ajoute une pléthore d'autres qui souvent ne sont là que pour donner la réplique par moment. L'intrigue tarde à se mettre en place notamment la partie où Edward Holmes se retrouve accusé et enfermé. Par contre, voir arrivé un nouvel ennemi qui n'est autre que Moriarty est un vrai plaisir et permet d'apporter du piquant et du suspens.😃


Parlons ensuite du côté historique : un vrai bonheur de lire un roman alliant à la fois ludique et éducatif. le conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons étaient pour moi méconnus avant la lecture de cette saga. Jean d'Aillon réussit à nous relater par petites touches les éléments historiques nous permettant de comprendre les tenants et les aboutissants de chaque camp. C'est à la fois une guerre sanglante mais un véritable jeu d'échecs international qui se joue ici.🙂


Globalement quelques lenteurs dans le récit mais un vrai plaisir de suivre les aventures d'Edward Holmes et Gower Watson. Avec en plus, l'arrivée de Moriarty dans la saga... cela ne peut qu'être prometteur pour les prochaines aventures.😈

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Que de fois la patronne Sainte -Geneviève a sursauté dans son tombeau à la vue du sort maudit qui accabla , souilla et mit sous eau sa ville Paris et ses rues , vastes tapis de gadoue , jonchés de raclures à l'haleine de charogne , qui , une fois de plus subissait l'envahisseur .

On est au début du quinzième siècle qui , entravé par la guerre de Cent ans , oblige Charles VI à tellement de compromis , lui qui , peu à peu tombe dans les affres de la folie .
Sa femme , la reine Isabeau de Bavière dont la mauvaise réputation dépasse le royaume , est habitée certes de nombreuses failles , " un être humain " , mais arrive dans un contexte ambigu , inconnu ; elle se sent inutile et surtout elle est considérée comme incapable de gouverner un Etat .
" On ne lui demandait pas autre chose que d'être belle , que de paraître dans des cortèges officiels , que de participer à de festivités , que de faire des largesses autour d'elle , et bien entendu de procréer des héritiers , à la couronne de France . " ( Jean Markal )

Elle est ignorée , voire détestée et compte de nombreux ennemis surtout parmi les Armagnacs .
Avec le temps , elle s'est entourée de gens fiables dont un certain Edward Holmes , clerc et demi-frère du baron de Roos , tué à Baugé .
Elle considère cet Anglais car il est juste et passe au-delà des nationalités , de l'argent et du pouvoir ; la droiture est sa deuxième nature .
De plus , il est doté d'un flair et d'une intuition digne des Sioux .
" Après la mort de son frère , il avait dû gagner sa vie en utilisant ses compétences de clerc et ses talents de déduction . Il avait ainsi sauvé de la hart et du pilori nombre de personnes iniquement accusées par la prévôté en leur obtenant des lettres de rémission , ces actes royaux qui arrêtaient le cours de la justice . " P. 77

Ce gentleman va nous entraîner dans des aventures rocambolesques , éprouvantes , où sang et or seront liés souvent à la personne de la reine mal aimée .
Il est secondé par Watson , un nouvel ami robuste , irréductible , adroit dans l'art de la guerre par son métier d'arbalétrier , son garde du corps , en somme .

Dévoiler les nombreuses intrigues et exploits d'Edward Holmes demanderait de réécrire les scénarios si nombreux et si bien détaillés .
A chacun son talent .
Je me contenterai de vous révéler l'émotion que je ressens à savourer son écriture prenante , riche et colorée qui m'a plongée dans ce monde glauque , dur et si sanglant .
Tout comme Ken Follett , Jean d'Aillon subjugue , instruit et émerveille par son style et ses connaissances .
J'ai été happée par les romans que j'avais difficile à laisser :
Une Etude Ecarlate ; le Chien de Basqueville ; La Ville de la Peur ; Les Exploits d'Edward Holmes ; le Pont de Montereau .

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Edward Holmes et Gower Watson se retrouvent pour résoudre cette histoire qui se passe à Paris par grand froid ou des loups font partie des personnage principaux.
Cela me rappelle la chanson de Serge Reggiani "Les loups sont entrés dans Paris".
Comme à son habitude, l'auteur nous transporte dans cette énigme qui pour ma part est très plaisante et facile à lire.
Que du bonheur.
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La ville de la peur est une nouvelle incursion dans les chroniques d'Edward Holmes et de Gower Watson, cette transposition réussie d'un apocryphe (qui n'en est pas vraiment un) de Sherlock Holmes au Moyen-Age.

Les adeptes du Canon auront compris qu'il s'agit d'un clin d'oeil au quatrième roman du grand détective. L'ambiance de Paris affamée, cernée par le froid, occupée par les anglo bourguignons, entourée par le parti armagnac et investie par les loups est ici au coeur d'un roman réussi.

L'intrigue, aussi tortueuse qu'intéressante et des personnages secondaires toujours aussi attachants achèvent de faire de ce roman un indispensable de la culture holmésienne... sauf que de nombreuses mauvaises intentions doivent ici être notées. Elles sont d'autant plus cruelles qu'elles doivent tout à l'éditeur.

Le descriptif en dit beaucoup trop long sur la quatrième de couverture : mieux vaut donc ne pas le lire au risque de se voir révéler l'essentiel et privé de toute la qualité de l'oeuvre. La liste officielle des ouvrages de la série (bien cachée) fait de la ville de la peur le troisième volume alors que de nombreuses révélations intempestives révèlent la substantifique moelle du recueil les exploits d'Edward Holmes.

Le roman met du temps pour révéler tout son potentiel et l'arrivée de nos deux compères se fera longuement attendre. le démarrage pourra même dérouter tant celui semble aller dans tous les sens. Tout cela trouvera son explication mais hélas l'effet tombe à plat, et la faute en revient à la quatrième de couverture. Une approche trop utilisatrice des personnages pourra également être notée (des personnages suivis finissent par être oubliées avant de réapparaître comme par enchantement, d'autres ne sont présentés que pour mieux disparaître).

En somme, ce roman même s'il est l'un des meilleurs de la série pourra finir par décevoir.... cela est d'autant plus regrettable que ce sentiment aurait peu être facilement évité.
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J'ai adoré ce polar historique !

Jean d'Aillon est un auteur que je souhaitais découvrir depuis un moment, aussi quand j'ai reçu ce livre en cadeau, je l'ai commencé immédiatement.
Cette uchronie nous plonge dans le Paris du XVème siècle. Sous la plume de l'écrivain, maître du polar historique, la ville est glaciale et lugubre. Jean d'Aillon ne nous plombe pas le moral pour autant, et la tonalité légèrement joyeuse qu'il arrive à distiller grâce à des personnages uniques, rendent le tout très plaisant à lire.
La ville de la peur fait partie des chroniques sur les deux détectives Edward Holmes et Gower Watson. le clin d'oeil à Conan Doyle est ici éloquent et d'ailleurs, nous retrouvons tous les éléments originaux : leur fidèle chien, la douce compagne de Watson, et même Lestrade !

J'ai beaucoup aimé redécouvrir cette période historique que je connaissais finalement très peu, celle de la guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons. La France est alors sous la régence du Duc de Bedford, Jean de Lancastre, qui est le frère du roi défunt Henri V. Jean d'Aillon a une manière bien à lui de nous raconter les faits. Même si certains évènements sortent tout droit de son imagination, il replace son récit de manière précise dans ce contexte historique.

L'intrigue est relativement complexe, car elle met en scène de nombreux personnages. Au début c'est inquiétant, à chaque chapitre, nous voyons toujours apparaître d'autres portraits, et j'avoue avoir été quelque peu perdue. Notamment, les titres honorifiques : duc, comte, chambellan, régent, prévôt, lieutenant, dauphin et j'en passe, ont fait faire une sacrée gymnastique à mes neurones. Pourtant, une fois que le scénario est en place, tout s'enchaîne vite et se simplifie. Ce n'est pas une mais trois enquêtes que les détectives vont devoir résoudre. Tout commence avec un vol d'orfèvreries chez une gente dame. La reine les charge ensuite d'une mission secrète de la plus haute importance, et enfin, le régent de la couronne en personne leur demande de résoudre le mystère d'une meute de loups ayant massacré une troupe armée en partance de Rouen. Comme la couverture le laisse présager, les loups sont le coeur du roman. Ils terrorisent les Parisiens, déjà affaiblis par le froid et le manque de nourriture. Plusieurs crimes sanglants sont commis dans la capitale et tout semble accuser les canidés. Mais Holmes et Watson sont là pour résoudre l'énigme.

Les deux enquêteurs m'ont énormément plu, ils sont loin d'être intouchables, et à plusieurs reprises, semblent avoir touché le fond. J'ai apprécié leurs qualités humaines, et même cet Holmes là est plus altruiste, plus attachant.
Mais s'il y a un personnage qui m'a réellement intriguée c'est certainement Hugonin de Guisay. Apparu au tout début du roman, sous ses airs mystérieux et inquiétants, il cache une personnalité espiègle qui contraste avec son physique répugnant. J'ai adoré en apprendre plus sur sa vie et sur le fameux bal où son existence a basculé. J'espère que nous le retrouverons aux côtés des deux détectives dans la suite de leurs aventures.

Un polar qui ne m'a pas du tout effrayée, et qui malgré son ambiance glaciale, m'a fait passer un vrai bon moment de lecture. A conseiller et à offrir.
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3ème aventure des "Chroniques d'Edward Holmes et Gower Watson" qui nous entraîne cette fois en 1423 à l'époque d'Isabeau de Bavière... le parallèle avec l'oeuvre et les personnages emblématiques de Conan Doyle n'échappera à personne, mais on est loin d'une énième réécriture des aventures de Sherlock Holmes. Il s'agit plutôt d'un retour aux sources. Jean d'Aillon est en effet tombé par hasard sur une lettre de Conan Doyle datant de 1884 faisant référence à un livre intitulé "Les chroniques d'Edward Holmes sous la régence du duc de Bedford" puis sur des manuscrits. Il revient donc pour cette série, aux sources mêmes du personnage qui ont inspiré Conan Doyle. C'est bien écrit, bien documenté et cela ravira ses nombreux fans !
Lien : https://collectifpolar.com/
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J'ai lu ici presque que des bonnes critiques et du coup je me remets en question car mon impression n'est pas si bonne. J'ai trouvé l'histoire lourde et compliquée. Il faut dire que ma connaissance de cette époque est très mauvaise. le côté positif c'est que ce policier historique m'a donné envie de me cultiver sur cette guerre des Bourguignons contre les Armagnacs et Isabeau de Bavière.
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Pour l'instant, c'est pas mon préféré de la série.
Pas facile de rentrer dedans. Je ne sais même pas pourquoi je continue parce que c'est jamais vraiment l'éclat'. Peut-être parce qu'à un moment, on finit par s'amuser au moins un peu.
Update à suivre. Erratum : en fait, je me suis bien amusée. Reste que j'ai vraiment eu du mal à rentrer dedans, mais passés les portraits un peu toujours décevants et caricaturaux de Holmes et Watson, l'époque est séduisante. Pas charmante, non plus. Mais séduisante, quoique trop peu présentée dans son cadre international. Paris sous la neige, sous le gel, sans le sou et sans rien dans la marmite, ça ne donne pas envie d'y être. Mais dans les pas de Holmes et Watson, on sort pourtant de la maison, encore passablement bien chauffée. Et il y a des loups. Heureusement pas trop. le sujet avait déjà eu son heure de gloire plus tôt dans l'année, avec le loup des Cordeliers. L'enquête est intéressante, sans plus. le vilain se devine un peu tôt. Tant pis. On se dit bien qu'il va y avoir un twist à la fin. Il n'y en a pas. Résultat, on passe un bon moment, mais en toute honnêteté. Ce n'est pas le livre de l'année. Il paraît que les deux prochains sont bons. En tout cas "différents". Je veux bien le croire.
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Jean d'Aillon - La Ville de la Peur***1/2. Fin le 6 mars 2023

La trame de fond de ce polar historique est le Bal des Ardants de 1393 où lors d'un charivari pour amuser le Roi, un incendie provenant des masques des protagonistes, très inflammable, tua plusieurs dizaines de personnes, le Roi ne s'en sortant qu'in extremis.

Jean d‘Aillon imagine qu'un rescapé très fortement marqué en a réchappé et souhaite récupérer les titres de propriété de sa maison chez un Notaire. Mais quand il arrive, tout le monde est mort, il est surpris et forcément, tout le monde pense que la Mort a visité la maison…

Sur ces entrefaites, notre couple Holmes/Watson sont mandatés par la Reine Isabeau pour retrouver un certain nombre de papiers, chez ce même notaire (y compris d'ailleurs des papiers concernant Jeanne d'Arc, fille illégitime d'un Prince…). Mais, en mettant en évidence certaines choses, ils s'attirent les foudres d'un ennemi inconnu (qui s'avèrera être, pour la première fois, James Murtagh, dit Moriarty) qui fera accuser Holmes, qui sera enfermé, avant de parvenir à s'échapper…

Le tout finira au lieu du Gibet de Montfaucon, tristement célèbre, Moriarty parviendra à s'échapper bien sûr et Holmes sera pleinement réhabilité ; évidemment…

Jean d'Aillon s'amuse avec les codes du polar historique et l'ensemble est plutôt plaisant. Il s'amuse aussi avec les codes du roman, car Holmes est emprisonné sans vergogne (alors que c'est un héros quand même) et sera réhabilité avec autant d'empressement (alors que bon, les éléments qui le disculpent ne sont pas si évidents…). L'ensemble se lit plaisamment, mais le tout est un petit peu caricatural pour mériter un quatre étoiles…
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Quelle audace de mêler Sherlock aux intrigues de la Cour d'Isabeau sur fond de guerre Bourguignons/Armagnacs. Et c'est réussi ! l'intrigue est bien ficelée, le ton est piquant, les personnages évidemment haut en couleur (tels que les réels l'étaient du reste), et surtout, les descriptions historiques et géographiques scrupuleusement bien respectées. Bref, une réussite totale sur un thème et une époque qui me tient particulièrement à coeur, j'y ai donc pris une double dose de plaisir. Je n'ai plus compléter cette série dont je ne doute pas me délecter encore.
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