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Sur un sujet aussi méconnu qu'abordé de tous temps, les affres du désir féminin, Anne Akrich interpelle le lecteur en montrant l'absurdité de certaines situations, dominées par un patriarcat réfractaire à tout progrès.

C'est l'histoire d'une femme, motivée par la rage, qui demande réparation pour son sexe, et cherche à se sauver de la vision masculine, forcément tronquée et réductrice

Ce texte est puissamment drôle, cru et critique, corrosif, cinglant, radical, il raconte en utilisant des termes crus ce qu'est, dans notre société et notre monde contemporain, le quotidien d'une personne née dans un corps assignée « femme ».

Il dit ce corps de la femme, le rapport au sexe, au genre, à la société, aux hommes.

L'autrice analyse tout ce qui fait la sexualité de la femme avec une lucidité très frappante : le sexe, la maternité le viol, , la zone grise , le tout saupoudré d' humour et de dérision.

C'est cet humour évidemment salvateur qui lui permet de traiter ces sujets graves, comme le foudroyant récit du viol de sa petite soeur).

Une lecture uppercut qui s'intègre parfaitement dans le contexte actuel de libération de la parole féminine !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est avec une rage palpable à chaque instant de la narration que l'autrice passe en revue, tout ce qui coince avec le patriarcat et qui plombe les relations avec les hommes. Une écriture coup de poing, avec beaucoup d'humour qui renforce l'argumentation et ne laisse rien de côté. le sexe, la maternité, le viol, la zone grise qui occupe une surface importante, sont évoqués de façon complète, sans retenue en mettant en relief les progrès qui restent à faire pour améliorer la place des femmes dans notre société.
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C'est amusant car cet essai m'est tombé entre les mains alors que je n'avais pas prévu de le lire et finalement : chef-d'oeuvre !

L'auteure livre ici son féminisme foudroyant, caustique et drôle et ça fait un bien fou.

Des fragments rafraîchissants et hilarants à découvrir aussi vite que possible !
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D'emblée, je l'avoue. Je n'aurais jamais lu ce livre s'il ne m'avait pas été offert par Agathe Ruga. Bien que féministe, je ne lis pas les essais du genre car il me semble ne rien y apprendre. Ils me laissent, tout au contraire, la désagréable sensation de toujours tourner en rond. Et je n'ai pas forcément tort de le croire car je n'ai rien découvert en lisant cet essai. Je n'ai pas été éblouie, étonnée, surprise par le propos. Il est assez convenu, assez classique pour la féministe que je suis. Il ne manque pas d'intérêt ; il brille par son intelligence, sa lucidité et sa clairvoyance mais il n'apporte rien de plus à ma connaissance du sujet. En revanche, et c'est là qu'il me plaît, il a un style et un ton que je trouve particulièrement rafraîchissant. Anne Akrich écrit avec une grâce et une élégance qui foudroie. Sa plume, pleine de finesse et de raffinement, se déploie avec légèreté et beauté quand soudain, boum, elle te pète à la figure. Ça ne sent pas bon, ça pue même mais elle montre ainsi au lecteur la face du monde qui est encore, pour les femmes, pleine de merdes. le contraste est saisissant, renversant. La plume distinguée révèle la boue dans laquelle patauge les merdeux qui contestent les revendications féministes. On se marre de l'effet, c'est drôle, caustique, piquant et ça fait du bien, énormément de bien. Son livre est comme un bonbon mentholé extra-rafraîchissant. Il te libère le nez que tu te bouches quand les antiféministes te lâchent des puanteurs ; il te refait les neurones que tu perds en te tapant la tête contre le mur quand tu entends les conneries antiféministes. Anne Akrich fait rire donc libère. Par l'absurde, elle vérifie la solidité des « arguments » versés par les réfractaires et, sans étonnement, ils ne tiennent pas. Ils s'écroulent. Elle les piétine. On s'en réjouie.

Cet essai appelle le rire, oui, mais il ne peut non plus se résumer à son hilarité. Il y a aussi chez lui, parfois, une tristesse qui se profile, un désarroi, une gravité qui interdit toute joie.

Ce livre est à l'image des combats menés par les féministes : une gravité qui, désespérée, se libère par le rire car c'est le ridicule et l'absurdité meurtrière du monde patriarcale qu'il s'agit toujours de dénoncer.
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- Fragment d'un discours belliqueux -

Et c'est exactement ça. Anne Akrich écrit tout haut ce que beaucoup de femmes (et d'hommes) pensent tout bas. Elle aborde plusieurs thèmes du point de vue du sexe des femmes : désir féminin, maternité, viols, zone grise, le tout saupoudré d' humour et de dérision

Cet humour lui permet de traiter ces sujets graves, pour lesquels toute joie est souvent interdite (et pour cause, difficile de ne pas être révoltée en lisant le récit du viol de sa petite soeur).

Anne Akrich interpelle le lecteur en montrant l'absurdité de certaines situations, dominées par un patriarcat réfractaire à tout progrès.

Si j'ai trouvé cet essai intéressant, je n'ai rien découvert de nouveau. L'autrice évoque des combats féministes que l'on connaît déjà et des réflexions que l'on a déjà entendues. Ça tourne un peu en rond par moment, et on a l'impression qu'elle enfonce des portes ouvertes.

Mais, pour mettre en lumière l'absurdité de cette guerre des sexes et cette volonté des hommes de conserver une main mise sur les femmes, il est nécessaire de se répéter encore et encore. Aucun combat féministe n'est vain.

Lisez cet essai !
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LE SEXE DES FEMMES : fragments d'un discours belliqueux
d'Anne Akrich

"Faites peser sur les hommes les mêmes risques que sur les femmes et on démêlera le sac de noeuds du consentement plus vite que prévu."

💥Le sexe des femmes d'Anne Akrich est un petit bijou tant par son format et son esthétique très élégant que par son contenu.

💥Tout commence lorsque qu'à 12 ans, la soeur cadette d'Anne Akrich est violée par l'un de leurs oncles.

💥L'auteure nous confie son enfance où le silence et la honte prédominent malgré ce viol incestueux.

💥Une lecture coup de poing pour lutter contre les diktats de la société, la soumission des femmes, les inégalités entre les hommes et les femmes, le désir, la maternité, l'éducation des garçons, les agressions, le mouvement MeToo, le consentement…

💥Un livre court mais condensé, donnant la parole aux femmes.

💥Un essai féministe étonnement drôle malgré le sujet. C'est piquant, acidulé et très juste.

💥Une lecture enrichissante et culturelle qui m'a beaucoup plu.

Un texte combattif, engagé, intime que je vous invite à découvrir, à savourer, à partager…

"Les hommes ont une sexualité comique, les femmes une sexualité tragique."


Lien : https://www.instagram.com/cl..
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Un manifeste féministe, désordonné. Pour faire comme les hommes, l'auteure utilise quelques mots crus qui n'apportent rien.
Dans un mélange d'anecdotes qui relatent des situations diverses, on peut découvrir une réflexion et un ressenti sur la condition féminine et sur la maternité.
En même temps qu'un plaidoyer, c'est un essai de description et d'analyse des multiples ambiguïtés entre les femmes et les hommes, entre séduction et domination, entre plaisir solitaire et plaisir voulu partagé.
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Le sexe des femmes est tout à la fois un témoignage, un manifeste et un traité d'humour et de sarcasme ravageur sur le quotidien des femmes. du désir féminin en passant par le consentement et la relation à son propre sexe, l'autrice dévoile un texte aussi intime qu'universel.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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"comment en êtes-vous arrivés là ? À parcourir distraitement les pages de ce livre aussi bizarre que son objet, aussi fragmentaire que sa méthode, aussi fracturé que son autrice"
Bel effort de lucidité qui résume le propos de L'Autrice. Il s'agit d'un OLNI : Objet Littéraire Non Identifié. Entre introspection et essai féministe mais pas un roman. Il parle notamment de la condition de la femme et fait référence à deux traumatismes (sexuels). L'un relié à l'enfance et l'autre à l'âge adulte.
"Ce qui se joue, après, est la difficulté d'appréciation de l'événement, le fossé entre le caractère anodin, dérisoire, grotesque de ce qu'il s'est passé et les dommages que cela engendre, c'est dans ce fossé que viennent se fracasser les morceaux épars de la personnalité. La honte : au fond du trou. La culpabilité : au fond du trou. Et tout se sédimente à nouveau dans le lieu de la honte par excellence : le sexe"
Un sujet délicat à aborder mais nécessaire car comme elle l'écrit plus loin "la honte se nourrit du silence et le silence de la honte".
Je l'ai trouvé bien écrit et j'espère que ce livre aura servi de catharsis à son autrice et peut être à d'autres lecteurs.
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Je n'ai pas du tout aimé ce livre que j'ai trouvé brouillon, partant dans tous les sens, non abouti. le quatrième couverture parle d'humour ravageur, de punchlines féministes grinçantes, d'audace, etc...
Je n'ai rien trouvé de tout ça, faire de l'humour à chaque ligne dessert le propos à mon avis et ça devient lassant. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'audace non plus, n'est pas Virginie Despentes qui veut.
A mon avis, le récit aurait pu être largement élagué pour ne retenir que la force du témoignage de l'autrice.
Mais ce n'est que mon avis personnel.
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