Le grand Meaulnes

Loin d'être inoubliable, si ce n'est par obligation scolaire, surtout plongez dans autre chose.

Lu ce livre il y'a plusieurs années pour les cours. Je n'ai pas le souvenir d'en avoir été transportée loin de là. J'ai plutôt le souvenir d'un style très lent et qui n'a éveillé aucune émotion en moi. Peut être devrais-je le relire maintenant

L'été est parfois propice à relire des oeuvres littéraires majeures, grands classiques des siècles passés. Peu sensible au caractère onirique de sa première partie - consacrée à l'arrivée d'Augustin Meaulnes à l'école publique de Sainte-Agathe, sa disparition expliquée par sa participation à des noces mystérieuses dans un "domaine perdu" au cours desquelles le Grand Meaulnes tombe amoureux d'Yvonne de Galais – j'ai préféré le "roman d'aventures" des deux dernières parties.
En vérité, je n'ai ressenti aucune émotion à relire ce feuilleton intime d'Alain-Fournier, tant il est nostalgique, triste et douloureux. Tout est douleur : douleur du passage à l'âge adulte, douleur du serment brisé, douleur de la séparation, de la mort, sacrifice d'Yvonne de Galais, etc. Je salue néanmoins l'oeuvre unique d'un jeune homme de 27 ans, tragiquement mort au combat un an après la parution de son roman.
"Meaulnes, le Grand Meaulnes, le héros de mon livre est un homme dont l'enfance fut trop belle. Pendant toute son adolescence, il la traîne après lui. Par instants, il semble que tout ce paradis imaginaire qui fut le monde de son enfance va surgir au bout de ses aventures, ou se lever sur un de ses gestes. Ainsi, le matin d'hiver où, après trois jours d'absence, il rentre à son cours comme un jeune dieu mystérieux et insolent. – Mais il sait déjà que ce paradis ne peut plus être. Il a renoncé au bonheur. Il est dans le monde comme quelqu'un qui va s'en aller. C'est là le secret de sa cruauté. Il découvre la trame et révèle la supercherie de tous les petits paradis qui s'offrent à lui – et le jour où le bonheur indéniable, inéluctable se dresse devant lui, et appuie contre le sien son visage humain, le Grand Meaulnes s'enfuit non point par héroïsme, mais par terreur, parce qu'il sait que la véritable joie n'est pas de ce monde", extrait de correspondance entre Alain-Fournier et Jacques Rivière du 4/04/1910.

"Le grand Meaulnes", est un roman d'Alain-Fournier publié en 1913; et édité par la Librairie Fayard en 1971.
C'est l'histoire d'un garçon, Augustin Meaulnes, qui arrive en tant que pensionnaire dans un collège. Il découvre un domaine perdu où une jeune fille restera dans ses souvenirs pour toujours.
Le narrateur de ce livre est François Seurel, le "seul" ami de Meaulnes.

Globalement, j'ai trouvé ce livre plutôt intéressant, malgré certains passages ennuyeux car ils sont longs pour au final pas une grande avancée dans le livre. J'ai aussi eu du mal à le finir, car je n'ai pas vraiment accroché. Je pense cela car, à mon goût, il n'y a pas assez d'action ou d'événements.
La fin de ce livre m'a un peut déçue car Augustin Meaulnes meut à la guerre.

Les personnages principaux de ce roman sont: Augustin Meaulnes, le nouveau à l'école, admiré par ses camarades de classe et prêt à faire n'importe quelle aventure. François Seurel est le narrateur du roman, ses parents sont tous les deux instituteurs. Il est le seul ami de Meaulnes et va parcourir les aventures à la recherche du domaine perdu avec celui-ci.
Il y a bien sur d'autres personnages comme: Yvonne de Galais, M de Galais, Frantz de Galais et Valentine.

Je ne conseille pas ce livre car il manque de suspens et il n'y a pas assez d'actions.
Le commencement de celui-ci est gaie et la fin est triste. Pour ma part, je préfère qu'un roman soit triste du début à la fin.

Incontournable lecture d'ado, que l'on juge différemment plus tard, mais qui garde un autre charme

François est un collégien de quinze ans; sa vie est tranquille et monotone jusqu'au jour où ses parents accueillent Augustin Meaulnes en pension chez eux. Plus dynamique et entreprenant, « le Grand Meaulnes » fascine tout de suite François : les deux jeunes hommes se lient d'amitié.

Lors d'une escapade, Augustin découvre un jour le pays perdu, un domaine merveilleux dans lequel les enfants font la loi et où tout semble poétique, hors du réel. Il s'agit en réalité d'une fête donnée à l'occasion du futur mariage de Franz de Galais. Malheureusement, la fête tourne court puisque la fiancée de Franz ne vient pas. le mariage est annulé, chacun rentre chez soi et Augustin quitte le pays perdu la boule au ventre, triste de quitter celle dont il est tombé amoureux et incapable de se rappeler par quelle route on accède à ce domaine.

Lorsqu'il rentre chez les parents de François, il raconte à ce dernier l'aventure qu'il vient de vivre. Les deux jeunes gens vont ainsi mettre tous les efforts en oeuvre pour retrouver cet endroit mystérieux... 

Si je devais définir ce roman en un seul mot, je dirais « énigmatique ».

Déjà, pour les relations entre les personnages, à commencer par celle entre François (le narrateur) et Augustin. La scène de leur rencontre nous donne déjà un bel aperçu de leur relation future et du mystère qui l'entoure.

« C'était un grand garçon de dix-sept ans environ. Je ne vis d'abord de lui, dans la nuit tombante, que son chapeau de feutre paysan coiffé en arrière et sa blouse noire sanglée d'une ceinture comme en portent les écoliers. Je pus distinguer aussi qu'il souriait… » Chapitre 1

Les sentiments entre François et Augustin sont difficiles à cerner. L'aspect le plus flagrant de leur relation est l'admiration de François envers Augustin. On sent en effet que cette amitié se base surtout sur la fascination qu'exerce l'un sur l'autre et que leurs positions sont définies en fonction de cela. Augustin est ainsi le jeune homme aventureux et audacieux alors que François sort à peine de l'enfance, ce dernier est ainsi fasciné par « le grand Meaulnes ».

La relation entre Augustin et Franz est elle aussi assez obscure, fragile et solide à la fois, puisqu'ils sont liés par une promesse de jeunesse à laquelle Augustin se soumettra presque. Si les relations François-Augustin et Franz-Augustin apparaissent tout d'abord amicales, il m'a parfois semblé qu'elles dépassaient ce stade et ressemblaient plus à de l'amour. Est-ce une réalité qu'a voulu sous-entendre l'auteur ou plutôt la preuve parfaite de la complexité des relations adolescentes ? Je serais ravie d'entendre votre avis là-dessus puisque j'ai du mal à arrêter le mien.

« Enigmatique » ensuite pour décrire l'aventure que vit Augustin Meaulnes au début du roman et qui va déterminer la suite de l'intrigue. Cette escapade ne nous est pas racontée tout de suite : en effet Alain Fourniernous raconte l'histoire du point de vue de François, ce dernier ne peut donc pas savoir ce qui arrive à Augustin au moment où il le vit et donc au moment où il est absent. Comme François, on voit donc Augustin revenir comme un cheveu sur la soupe après son aventure et nous devons attendre quelques pages encore que les deux adolescents soient seuls tous les deux afin qu'Augustin raconte son histoire à François.

Les mots employés par François pour nous décrire l'aventure du grand Meaulnes nous donnent l'impression d'être comme dans un rêve.

Dans les couloirs s'organisaient des rondes et des farandoles. Une musique, quelque part, jouait un pas de menuet… Meaulnes, la tête à demi cachée dans le collet de son manteau, comme dans une fraise, se sentait un autre personnage. Lui aussi, gagné par le plaisir, se mit à poursuivre le grand pierrot à travers les couloirs du domaine, comme dans les coulisses d'un théâtre où la pantomime, de la scène, se fût partout répandue. Il se trouva ainsi mêlé jusqu'à la fin de la nuit à une foule joyeuse aux costumes extravagants. Parfois il ouvrait une porte, et se trouvait dans une chambre où l'on montrait la lanterne magique. Des enfants applaudissaient à grand bruit… Parfois, dans un coin de salon où l'on dansait, il engageait conversation avec quelque dandy et se renseignait hâtivement sur les costumes que l'on porterait les jours suivants… Chapitre 14

C'est une véritable aventure romanesque que semble avoir vécue Augustin, et l'impossibilité de retrouver le chemin de ce domaine perdu confère à cette expédition un caractère d'autant plus mystérieux (il s'est endormi pendant les voyages aller et retour). Pendant une bonne partie du roman, les deux jeunes amis vont ainsi se donner pour mission de retrouver cet endroit coûte que coûte.

Enfin, « énigmatique » pour l'ambiance onirique qui enveloppe cette histoire. En lisant ce roman, j'ai eu l'impression d'être dans un entre-deux, d'assister à des événements sans avoir le pouvoir de vraiment m'en imprégner. Augustin s'est tellement approprié son aventure, elle lui est tellement personnelle que je m'en suis presque sentie exclue. Je me suis vraiment sentie spectatrice de cette histoire, comme si on me rappelait mon rôle de lectrice à chaque instant.

C'est sûrement pour cette raison que je n'ai pas vraiment profité de cette lecture. Objectivement, je n'ai rien à reprocher à ce livre, je pense juste qu'il n'est pas fait pour moi et qu'il ne me correspond pas. le mystère autour de l'aventure d'Augustin était trop opaque et ne m'a pas vraiment touchée finalement. C'est assez décevant, mais cette lecture ne m'a pas fait passer beaucoup d'émotion. En revanche, il vous plaira certainement si vous aimez les livres aux ambiances un peu mystérieuses, les histoires d'adolescence (mais pas gnangnan !) et que vous ne ressentez pas forcément le besoin tout comprendre. Je me rends compte d'ailleurs en écrivant cette chronique que j'ai des difficultés à exprimer ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre tellement il m'a semblé étranger.
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