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3,75

sur 10116 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mon premier beau livre après les Bécassine de mon enfance et les Jean qui rit et Jean qui pleure. Enfin je passais à la littérature des grandes personnes. J'en ai été éblouie. J'entrais dans le monde envoûtant du romantisme , de l'amour avec un grand A. Je le relirai peut-être mais je ne veux pas perdre l'enchantement d'alors.
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Ce livre est vraiment magnifique....
L'histoire et les personnages sont beaux, et empreints d'une intense nostalgie...
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Alain Fournier s'est inspiré de son histoire d'amour impossible avec Yvonne de Quiévrecourt (Yvonne de Galais dans le livre) pour écrire cette romance mélodramatique qui fait la part belle au rêve et au conte fantasmagorique, entouré de mystères.
Tandis que la mort, à peine voilée est omniprésente dans le manuscrit, l'amour et l'espoir résistent contre vents et marées et finissent par triompher.
J'ai relu avec un réel plaisir ce bijou de la littérature dans lequel la naïveté se teinte de duplicité, le courage côtoie la faiblesse et la gaieté masque la détresse.
Les chapitres sont courts et bien ordonnancés et le récit, pour une grande part autobiographique, ressemble à un journal intime secret dans sa forme à la fois sensible, pudique et élégante. Les souvenirs d'enfance, ces enfantillages empreints de malice et d'audace, scrupuleusement relatés et détaillés par l'auteur ne sont pas sans rappeler les témoignages de Marcel Pagnol dans ses deux chefs-d'oeuvre : « La Gloire de mon père » et « le Château de ma mère », tant la narration et le style d'écriture révélent un bel enthousiasme et de purs moments d'émotions sertis dans un magnifique écrin de poésie.
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On qualifie généralement le Grand Meaulnes de "roman de l'adolescence", et parfois même avec un soupçon de mépris de "roman pour adolescents". C'est tellement vrai… et tellement restrictif ! Il est vrai que, s'il y a un vocable qui peut être accolé à ce chef-d'oeuvre, c'est bien adolescence ! Déjà, l'auteur : Alain-Fournier, quand il commence à écrire le Grand Meaulnes autour des années 1910, n'a que 24 ans, les années d'adolescence ne sont pas si loin. Ensuite les personnages : hormis les adultes, la plupart sont des jeunes gens et jeunes filles de moins de vingt ans (au début du roman, François Seurel a 15 ans, et Augustin Meaulnes 17). Enfin le thème même du roman : La première partie, qui met en place les premiers jalons de l'action, décrit les sensations troubles et délicates que crée un premier amour, ainsi que les éléments qui fondent une amitié durable. Les deuxième et troisième parties, qui se situent un peu plus tard, continuent à explorer ces sensations et ces sentiments, en les approfondissant.
Le Grand Meaulnes est au carrefour de plusieurs chemins littéraires. Il y a certes du romantisme dans la plupart des personnages, le personnage de Franz, désinvolte et torturé, n'est pas sans évoquer certains personnages De Musset, et le nom même de Seurel fait un écho au héros De Stendhal, Julien Sorel. L'amour et l'amitié sont sublimés, et ce sont eux les moteurs de l'action. Mais on notera aussi le réalisme dans la description des scènes campagnardes, (pensez à ces cartes postales d'autrefois, couleur sépia), réalisme qui contraste avec l'onirisme dans lequel baigne la fête au château. le rêve et la réalité font un mélange que n'auraient pas renié les surréalistes.
L'histoire se tient autour de quatre personnages : Augustin, Yvonne, Franz et Valentine, qui sont liés par des sentiments complexes, amour bien sûr, mais aussi culpabilité et quelquefois honte. le narrateur, François Seurel, sert de lien entre ces quatre destins, et influe souvent sur le déroulement de l'intrigue.
Quatre personnages (plus un) et deux thèmes majeurs : l'amour (Augustin et Yvonne, Franz et Valentine, Augustin et Valentine, sans compter l'amour fraternel entre Yvonne et Franz) et l'amitié (Augustin et François, Augustin et Franz, François et Yvonne).
Le roman est donc une magnifique histoire d'amour et d'amitié. Mais le charme du livre, ce qui fait qu'il est différent de toutes les autres bluettes (n'oublions pas qu'à la même époque, il y avait tout un courant de littérature "populaire" dont c'était la spécialité), c'est l'extraordinaire pouvoir de séduction, j'allais dire d'envoûtement, qu'il exerce sur le lecteur. C'est sans doute qu'à travers ses personnages, il nous renvoie nous-mêmes à cette période charnière de notre vie, où nous quittions les chemins magiques de l'enfance pour la grande route de la vie d'adulte, avec ses illusions et ses dangers...

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La (re)lecture de ce roman d'ado était prévue depuis longtemps. Tant de personnes en parlent et reparlent ! Et je garde encore un souvenir éblouissant du film d'Albicocco. La lumière sur les cheveux noir bleu de Frantz m'a suivie et me poursuit encore.
Dans le roman j'ai tout aimé : l'intrigue, le style, l'époque, les paysages... Une étrange histoire d'amour doublée d'une histoire d'amitié risquée. Car la fidélité aux serments ne conduit pas forcément au bonheur.
Et il y a bien sûr cette fête fantomatique entre ruines et marais. Quel trip hallucinant !
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Le grand Meaulnes est un roman qui parle de la belle époque et de sa fin dans le grand carnage. Il parle de la vie de l'adolescence, des rêves, désir et du monde de cette belle époque ! Et il parle d'amour.
Ce roman m'a finalement plus marqué lorsque je le relu en 2004 quand je tentais d'en extraire les tensions pour écrire une adaptation pour une campagne de jeu de rôle écrite pour mes enfants et leurs amis. Ma fille avait 6 ans, elle fut alors fortement impressionnée par ce personnage du grand Meaulnes. Ce fut un ravissement de la voir le comprendre.
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N°827 – Novembre 2014.

LE GRAND MEAULNESAlain-Fournier – Éditions G.P.

Je relis une nouvelle fois avec émotion ce roman qui a enchanté mon adolescence déjà lointaine et ce dans la collection « Rouge et or » aux pages un peu passées puisque ce livre ne m'a jamais vraiment quitté. Il est sans doute de ces romans dont on a du mal à se défaire, sans d'ailleurs en connaître la vraie raison, peut-être à cause de l'histoire, peut-être à cause de son auteur, de toutes les adaptations et commentaires qui en ont été faits et qui l'ont transformé en une oeuvre mythique, peut-être à cause de soi aussi puisqu'on peut aisément s'y retrouver ou peut-être simplement pour tout autre chose, allez savoir !

Il est parfaitement inutile de résumer ce roman publié en 1913 et que tout le monde connaît. Ce que je retiens entre autre de cet ouvrage largement autobiographique, c'est qu'il est l'unique oeuvre de cet auteur mort trop tôt dans les premiers jours de la Grande Guerre, à l'âge de 28 ans. C'est un livre sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte, avec tous les renoncements et les fantasmes qu'impliquent cette difficile période. C'est un ouvrage qui met en scène un adolescent, plus vieux que le fils des instituteurs chez qui il est temporairement hébergé. Il arrive dans cette école, en rompt la monotonie et fascine François Seurel, le fils de ces maîtres d'école ainsi que les autres élèves qui le baptisent aussitôt « Le grand Meaulnes ». A son personnage s'attache le mystère, de sa disparition d'abord, de cette « fête étrange » dans ce château mystérieux, de cette jeune fille dont il tombe éperdument amoureux et de la quête qu'il mène. Même quand il devient adulte, il a un comportement bizarre qui rappelle quelque peu l'adolescence, notamment sa fuite après son mariage et d'une certaine façon son refus de son rôle de père. Cela a fait dire qu'il refuse de grandir et qu'il développe le « syndrome de Peter Pan » et cela doit bien correspondre à une certaine réalité. J'y vois aussi une fascination pour la femme incarnée par Yvonne de Galais, elle est à la fois l'image de l'amour qu'elle inspire à Meaulnes mais aussi une forme d'impossibilité de le réaliser. C'est le premier amour qu'on n'oublie jamais, qu'on idéalise mais qui souvent nous échappe. Pour lui comme pour Frantz, le frère d'Yvonne, la femme, Valentine, reste inaccessible, tout comme le bonheur, sans doute !

Dans ce roman il y a aussi la présence de la mort, sans doute un peu anachronique dans le contexte mais qui rappelle au lecteur que malgré tout, cet amour entre Yvonne de Galais et Meaulnes est impossible, miné peut-être par la culpabilité, comme l'était sans doute celui d'Alain (Henri de son vrai prénom) Fournier et Yvonne de Quiévrecourt qui se mariera, mais pas avec lui. Plus tard il rencontrera Jeanne Bruneau mais pas l'amour avec elle et ils se sépareront. Il devra mettre fin également à la liaison passionnée qu'il avait eue avec Pauline Benda qui était une femme mariée. C'est à partir de ce moment qu'il se met à l'écriture de cet unique roman qu'il portait en lui probablement depuis longtemps. C'est sans doute symboliquement qu'il fait mourir Yvonne de Galais et Valentine est définitivement perdue. Quant à lui, il n'a plus que quelques mois à vivre. Nous savons tous que l'écriture a cette merveilleuse fonction d'enjoliver le présent et aussi de nous le faire accepter, d'être une catharsis.  Quant à François Seurel, il joue un rôle à la fois passif au début puis de confident, d'un témoins compatissant et même de bon samaritain au fur et à mesure du roman. Il est l'image de l'amitié fidèle, d'une forme de solitude et peut-être aussi d'un certain détachement de la passion amoureuse.

L'écriture est fluide, poétique, elle dessine un univers onirique où le sommeil tient une grande place, un décor romantique, à la fois anachronique et enchanteur qui fascine le lecteur.

Je veux aussi retenir de ce roman dont le destin littéraire est exceptionnel, le sort que lui a fait l'académie Goncourt en lui préférant, en 1913, un auteur qu'on a complètement oublié. Au moins Alain-Fournier eut-il la consolation d'être, à juste titre, couronné par la critique. Je suis toujours révolté par ceux qui sont morts jeunes, c'est à la fois un gâchis, une injustice, une source définitive de douleurs pour ceux qui restent. Dans le cas d'Alain-Fournier, mort pour la défense de son pays, la Camarde a conféré à cette oeuvre, unique à bien des titres, une aura qui l'a inscrite dans notre mémoire et dans notre patrimoine collectif. Rares sont les écrivains qui peuvent ainsi se targuer d'une telle consécration.

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Un classique légendaire au charme envoûtant

"Alors ce fut un rêve, comme son rêve de jadis." Comment oublier l'histoire d'Augustin Meaulnes et d'Yvonne de Gallais, de Frantz et de Valentine, sa fiancée perdue ? Un roman ensorcelant mythique, triste et beau, baigné de la nostalgie de l'enfance perdue, sur l'amitié, sur l'idéal d'un amour pur impossible à atteindre, la perte de l'innocence, les désillusions de l'âge adulte... Dans un style enchanteur: "Et déjà je l'imaginais, la nuit, enveloppant sa fille dans un manteau, et partant avec elle pour de nouvelles aventures ". Un livre magique et à chaque fois, un bonheur de lecture...
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J'ai attendu presque cinquante ans avant de me décider à lire ce roman. Et dès la première page, j'ai été happée par ce tourbillon de mots, de phrases, qui peuvent paraître un peu désuètes mais empreintes d'une telle force qu'il est impossible de lâcher le livre avant de lire la dernière ligne. Seul roman de cet auteur mort trop tôt, classé parmi les meilleurs romans français et qu'il faut absolument avoir lus. Chaque page est passionnante même si la noblesse d'âme des personnages paraît un peu désuète. Tout est magnifique dans ce roman.
Le seul regret que j'ai à la fin de cette lecture de ce roman est de ne pas l'avoir découvert plus tôt.
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Dès lors que vous aurez lu le Grand Meaulnes, ce livre vous accompagnera tout au long de votre vie. C'est un roman de l'adolescence, du passage à l'âge adulte, de l'amour idéal, de la nostalgie du souvenir, de l'évocation du pays perdu. C'est surtout une langue superbe, poétique et émouvante, au service d'une histoire magnifique, douloureuse et ... étrange. Et cette étrangeté qui flotte dans certains chapitres est le piment de l'aventure, le sel de la vie. le Grand Meaulnes se lit à tous les âges, se relit, se relit encore pour le plaisir de goûter cette écriture si belle.
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