Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens

Après tout, moi aussi, je suis à l'aise avec ma sexualité. Mais ce n'est pas la même chose que d'être hétéro.

Cela t'arrive-t-il de te sentir enfermé en toi-même ? Je ne sais pas si c'est clair. Je suppose que ce que j'essaie de dire, c'est que j'ai parfois l'impression que tout le monde me connait, à part moi-même.

“What's a dementor?"
I mean, I can't even. "Nora, you are no longer my sister."
"So it's some Harry Potter thing," she says.”

Je me relève et, avant d'avoir pu changer d'avis, me dirige vers la plateforme où est assis Cal. Je pousse doucement son genou.
-Sympa , les pois, dis-je.
Il sourit.
-Sympa, les labradors.
Bon, comme il est mignon, je laisse couler, même si ce sont clairement des golden retrievers qui ornent mon pantalon.
Je jette un œil à son texte.
-Qu'est-ce que tu dessines?
-Oh, ça? Je ne sais pas, dit-il avant de repousser sa frange en rougissant.
Bon sang, ce qu'il est craquant.

Tu ne trouves pas ça drôle, cette obsession de la malbouffe qu'ont tous les gamins ? [...] Il faut bien se trouver une fixette avant de découvrir le sexe.

"-C'est toi, dis-je.
-Je suis en retard, je sais, répond-t-il.
Puis un bruit de ferraille, une secousse, la musique qui enfle. Quelqu'un hurle puis s'éclaffe, et le manège prend vie."

Dis moi, qui sont tous ces mecs craquants qui te rendent si nerveux ? Ils ne peuvent pas être si craquants que ça. Et j'espère pour toi que leurs phrases tronquées ne te font pas autant d'effet que les miennes.

Wonder Woman et un Détraqueur gay comme uniques survivants d'une apocalypse zombie. Voilà qui n'augure rien de bon pour la survie de l'espèce.

Pour moi, le collège, c'est comme un film d'horreur sans fin. Enfin, peut-être pas sans fin, parce que ça s'est terminé un jour, bien sûr, mais ça me reste profondément gravé dans l'inconscient. C'est vrai pour tout le monde. Impitoyable puberté.

Discuter avec mes parents, c'est encore plus épuisant que de tenir un blog.