Bien que ma lecture ait été addictive, je n'ai pas été conquise par
Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens.
J'ai lu ce court roman en quelques heures, boulimiquement, dans l'espoir d'y trouver ce que je cherchais, en vain. L'addiction est venue de là, de l'attente.
J'ai d'abord été un peu perdue par les premières pages au point de revenir en arrière, croyant que ma tablette m'avait joué des tours en passant le début de l'histoire, mais non. Étrange impression que celle de prendre un récit en cours de route. La relation entre Simon et Blue est déjà trop installée je trouve.
Les premiers échanges entre eux m'ont d'ailleurs semblé confus faute d'avoir toutes les cartes en main. Je m'attendais, en outre, à ce que cette relation par écrans interposés soit au coeur du récit, mais elle est noyée dans les à-côtés de la vie de Simon jeune lycéen de 17 ans.
Les échanges électroniques sont trop peu nombreux. C'est frustrant. J'attendais avec impatience le prochain contact, mais à chaque fois il n'en ressortait pas grand-chose. Je n'ai pas senti ni ressenti la complicité puis l'attachement arriver et enfin le sentiment amoureux se créer entre Simon et Blue. L'émotion est pourtant ce que je recherche dans une lecture. Et là rien.
Quand enfin ils se découvrent, c'est mignon, mais sans plus et encore une fois noyé dans le reste, la famille, les amis.
Je n'ai pas bien compris où l'autrice voulait m'emmener, quel était le message, si tant est qu'il y en ait un.
Le coming out de Simon et de Blue par la même occasion n'a pas été traité comme je l'imaginais. Tout est trop lisse, trop facile.
Il m'a manqué de la profondeur tant dans le récit que dans le style. Il m'a manqué du relief dans l'écriture et dans les personnages eux-mêmes auxquels je ne me suis pas attachée. Il m'a manqué de l'émotion.
Le sujet est à mon sens survolé. L'idée était bonne, mais mal exploitée, pas travaillée au coeur et au corps. Dommage.