Une interview parue dans MBoa Magazine :
Ecrivain, journaliste, directrice de collection et mère au foyer, Sylvie a plusieurs cordes à son arc. Elle est passionnée de littérature et passe la plupart de son temps, bien sûr quand elle ne gratte pas sur sa feuille blanche, à lire et à dévorer les histoires depuis son plus jeune âge.
« Destin… et tout peut basculer ! » est son dernier roman paru chez Lokomodo Editions.
Une histoire qui vous emporte et vous invite à la réflexion sur la vie tout simplement.
- Votre nouveau roman vient de paraître chez Lokomodo Editions, pouvez-vous nous dire pourquoi “Destin” comme choix du titre ?
«
Destin... et tout peut basculer ! » est un recueil de nouvelles fantastiques qui met en scène des personnages du quotidien presque ordinaires, mais dont la vie va basculer vers l'extraordinaire voire le fantastique. Tel cet homme qui,
comme nous le montre presque chaque jour la téléréalité, se veut prêt à tout pour réussir, y compris au pire. de cet autre, qui se verra condamné à vivre l'enfer sur terre ! Ou de cette jeune femme encore, qui, à partir d'une simple querelle de voisinage, va construire sa terrible vengeance avec une bonne dose d'humour noir.
Le titre de l'ouvrage s'est imposé à moi car c'est bien là le lien entre mes héros : un destin qui bascule, bouleverse et broie parfois. Un destin imprévisible, fantasque ! C'est d'ailleurs pourquoi, je cite au début de l'ouvrage ces mots de
Diderot : « Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène ».
- Vous n'êtes pas à votre premier roman, pourquoi avez-vous eu besoin de changer de sujet ?
J'aime aborder des sujets très différents, mais aussi m'adresser à des publics de tout âge. J'ai ainsi publié très récemment un album de contes égyptiens aux éditions Albin Michel Jeunesse. Un roman court, intitulé « Voyage dans l'au-delà », librement inspiré d'un autre très vieux conte égyptien, qui paraîtra également à la fin de l'année. Sans doute est-ce ma sensibilité de maman qui me donne envie de m'adresser aux plus jeunes ? Sûrement.
Le fantastique, ou plus généralement la littérature de l'imaginaire, a toujours fait partie de ma vie avec des auteurs comme René Barjarvel,
Robert Merle, Issac Assimov,
Stephen King ou encore
Graham Masterton, qui sont autant de sources d'inspiration. C'est un autre aspect, complémentaire mais vital, de ma vie d'écrivain. Et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin car un roman, plus orienté vers la fantasy cette fois,
est en cours d'écriture.
- En tant que femme, le métier d'écrivain est-il quelque chose de difficile ?
Non, pas plus que pour un homme je pense, même s'il faut sans doute plus d'organisation pour allier vie professionnelle et vie familiale. Mais c'est là le propre de toutes les femmes, qu'elles soient écrivains ou non. Quant à la difficulté intrinsèque d'écrire, elle existe certes, mais je parlerai plutôt d'un besoin, d'une nécessité qui vous porte. C'est un formidable outil de partage et d'évasion, à l'étrange pouvoir libérateur. Je ne pourrais cesser d'écrire... ni de lire d'ailleurs. C'est une passion bien ancrée en moi.
Propos recueillis par
Aïssatou DIAMANKA-BESLAND