venetsianov et son école

En 1821, l'auteur d'un article consacré à l'inauguration de l'exposition de l'Académie, rappelait aux artistes que « la guerre de 1812 nous a fait découvrir nos Curtius, nos Scaevola et nos Regulus ». Engageant les artistes à représenter la vie russe, l'auteur écrivait : « N'est-il pas plus simple pour l'artiste de peindre la nature et les objets qui l'entourent que de tout inventer, même un ciel étranger ? Le costume national de nos ancêtres n'est pas moins digne d'être peint que le costume romain ; la simple chemise de notre paysan est aussi belle que la tunique grecque ». L'écrivain et musicien A. Oulybychev, membre de la société de la Lampe Verte, organisation légale proche des Décabristes, exhortait à donner un contenu national à l'art et s'exclamait : « Il n'y a rien de plus gracieux que la femme russe ; les chansons russes sont les plus touchantes et les plus expressives ».