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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avoue, j'ai jeté un oeil aux autres critiques.
Et alors, tout à fait d'accord, c'est déroutant.
C'est cru et glauque, aussi. Mais poétique à l'occasion, c'est vrai.
Et moi aussi, c'est mon premier Tadzio Alicante.
Entre temps, parce que je suis éditrice et que je peux tricher, j'ai eu le droit de zyeuter ce qu'il prépare pour la suite.
Bon alors, c'est glauque et cru et poétique, ok d'accord. Certes oui. Il n'y a pas trois mille façons de le dire, au moins ne s'embarrasse-t-il pas de fioritures pour faire passer son histoire, et franchement, gloire à lui.
C'était pas gagné. Parce qu'à ce niveau-là de perdition, c'est tendu.
Mais enfin, déroutant, je ne sais pas. Surprenant, ça oui, au premier abord (tant de franchise, c'est quand même rafraîchissant) mais déroutant ?
Parce que finalement, on y a tous été à la fin du monde. Tous à notre propre manière très personnelle avec plus ou moins de réussites et de douleur. Mais on y a tous été.
On n'a pas tous eu le courage de mettre des mots dessus, voilà tout.
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L'écriture en journal permet une lecture rapide, incisive, mi-contemplative, mi-anxieuse (le décor apocalyptique, la mort qui rôde, le spleen du personnage, le chagrin, la montée en tension).
On pense aux récits et romans d'Hervé Guibert.
Le récit est conduit jusqu'à une sorte d'apothéose apocalyptique (psychique? réelle? allégorique? sexuelle? épidémique? Je vous laisse voir).
J'aime ce genre de récit court où l'intrigue n'est pas vraiment « résumable », où c'est davantage une atmosphère et un regard sur le monde, comme un fragment capté par une caméra.
Les petits passages où le narrateur (Jonathan, alias Good Boy, ainsi que le surnomme Christian, le garçon from L.A.) fait d'ailleurs allusion à son propre rôle dans la trame narrative et au fonctionnement cinématographique de son récit sont très intéressants.
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Oui, j'ai vu passer une comète dans mon ciel de lecture. 

Une écriture audacieuse qui surprend dès les premières lignes. 

Des phrases courtes, sans fioritures. 

Le sujet s'y prête, c'est une évidence car cela contribue à décrire une certaine urgence face à l'anéantissement qui se profile, une soif de vivre, de plaisir à consommer sans modération. 

Puis il y a cette adoration d'un être solaire dans tous les sens du terme. La blondeur du sable de ses cheveux qui se perd dans l'azur de ses yeux et sa peau dorée comme une brioche sortie du four. 

Deux jeunes hommes jetés à la dérive entre deux continents sur fond d'apocalypse. 

Il leur reste à s'offrir corps et âme afin d'exister dans l'autre, se fondre en lui jusqu'à l'oubli et perdre toute notion de temps, perdre la raison. 

Les nouveaux repères sont faits de LUI quand Jonathan rime avec Christian. 

Christian est un phare dans la tempête pandémique qui s'apprête à décimer l'humanité toute entière. 

Leur histoire est belle et charnelle. 

Perdus dans un espace-temps, ils sont les voyageurs, nous sommes les spectateurs. 

La fin du roman nous laisse assis dans un fauteuil, comme au cinéma, lorsque le rideau se referme sur une musique de fond 

(Oblivion de Grimes) le générique défilant à l'écran. 

Alors, on prend le temps, doucement, de sortir de cette aventure avec quelques fêlures au coeur et l'esprit en questionnement sur l'éventualité d'un avenir programmé. 

J'ai aimé l'histoire de Jonathan et Christian, leur force, la fusion des corps et des coeurs.

Il semblerait qu'au ciel, les étoiles se soient éteintes. 

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Deux garçons, l'un un Californien presque caricatural (blond, robuste, aux yeux bleus), l'autre un frêle petit Frenchie. Christian et Jonathan. Séparés par un océan, puis toute la masse d'un continent. Les deux se cherchent, cherchent un sens à leur vie, cherchent une direction, surtout que la fin du monde non seulement approche mais est bel et bien là, rode et érode. Une pandémie mondiale, des morts à droite, à gauche, la panique générale, du moins c'est l'impression qui se dégage de leurs quotidiens… Jusqu'à ce que l'Américain décide de venir en France, à Paris, en tant qu'assistant d'anglais. Les deux jeunes hommes se rencontrent, ils se séduisent, ils se tournent autour, et leur histoire se transforme en obsession rageuse pour Jonathan alors que Christian… on ne sait pas exactement ce qu'il ressent. N'empêche, leur relation est forte, presque incontournable. L'amour ? Allez savoir…

Une histoire en fragments, comme un puzzle où j'avais parfois l'impression que l'on m'avait caché, voire volé quelques pièces. Mais une histoire prenante, attirante, qui vient et vit surtout de cette fragmentation du récit ainsi que de la force de l'écriture de ce jeune auteur. Oui, Tadzio au prénom qui flaire bon Thomas Mann sait écrire. Les mots, on le sent, ne sont pas choisis au hasard, le découpage (j'aurais presque envie de dire, le hachage) crée un rythme que l'on connaît des road movies qui tiennent leur force et énergie des scènes et actions qui s'enchaînent. Une autre comparaison que l'on pourrait faire serait celle avec la peinture, notamment celle des impressionnistes et des pointillistes. Chaque fragment, parfois même chaque phrase constitue un petit point, tantôt de couleur, tantôt uniquement de noir ou de blanc pour ajouter du contraste, et au final, une toile se dévoile.

Au niveau de l'intrigue, il y avait forcément des choses qui m'ont tout de suite parlé. Christian, un assistant de langue ? C'est par ce biais que je suis arrivé moi-même dans ce pays et à Paris voilà tant d'années. Jonathan qui est fan de Bret Easton Ellis ? On partage alors la même admiration pour cet écrivain hors pair. Thomas Mann qui se trouve comme une trame diaphane dans cet ouvrage, à commencer par le prénom de l'auteur pour finir en livre de chevet de Christian ? Un de mes auteurs préférés pendant mon adolescence (bien que Mort à Venise n'ait jamais été mon texte favori, pour être honnête). Une fin romantico-violente, qui me rappelait non pas tant Easton Ellis que Thelma and Louise, film qui ne cessera jamais de me faire chialer comme une Madeline. le côté outre-dimensionnel, exagéré, de l'environnement dans lequel se déroule l'histoire et qui faisait penser au début aux premiers mois sous Covid (mais vus par quelqu'un qui se drogue sérieusement car des morts qui s'amassent dans la rue, je n'en ai pas vus…). L'obsession aussi, que j'ai (peut-être) pu connaître dans ma propre vie amoureuse (allez savoir… je ne vous dis pas tout, quand même).

Donc, une histoire qui m'a happé. Une écriture forte, puissante, volontaire, jeune, avec des moments de grande poésie qui ne viraient jamais dans la grandiloquence gratuite. Mais. Je dois vous avouer le petit bémol que j'ai ressenti en lisant ce court roman. Un bémol qui vaut juste une demi-étoile, donc ça va, il n y' a pas mort d'homme, si j'ose dire.

Alors, voilà. La première partie, il est vrai, m'a séduit sans ombre au tableau – le ping-pong des mini-scènes de l'un et de l'autre des protagonistes, même si celles de Christian sont vues sous le prisme (au début presque inavoué) de Jonathan, a créé une dynamique comparable à une pièce de piano jouée à quatre mains. C'était fluide, ça s'imbriquait parfaitement, je m'attendais à de grandes choses. Et ensuite, dans la deuxième partie, je suis un peu resté sur ma faim. Car ça devenait le récit de Jonathan uniquement – oui, ça l'avait été aussi dans les pages précédentes, je sais, mais avec tout de même l'illusion de partager des choses de Christian, et parfois, une illusion est suffisante pour susciter des émotions. du coup, il me semblait manquer quelque chose, une pointe de yang au yin de Jonathan (ou de yin au yang de Jonathan, à vous de voir). Ne serait-ce qu'un soupçon de réponse à ma question si l'obsession pouvait être réciproque ou nichait seulement dans le poitrail de Jonathan. Une espèce d'accès, aussi, me manquait, une espèce d'émotionalité. Je pouvais suivre l'intrigue, mais par moments, j'aurais bien aimé la ressentir davantage.

Puis, j'aime bien voir une rencontre se faire. Celle entre Christian et Jonathan, par ce savant jeu de la première partie, avait été suffisamment préparée, et très bien amenée avec ça. Mais quand elle se concrétise, il me manquait ce premier petit tremblement de terre intérieur, ce bouleversement quand on se surprend à se dire, le souffle coupé, « Ça pourrait être LUI, mon âme soeur ?! » avec, parfois, quelques points d'interrogation supplémentaires. Juste une petite scène, même aussi fragmentaire que le reste, m'aurait suffi. Mais non. Ou peut-être si ? Je n'ai même pas retenu comment le premier rendez-vous était expliqué… Enfin, la fin. Je ne l'ai pas trouvée capillo-tractée, ce ne serait pas le mot exact, mais certainement un peu capillo-soupesque, c'est-à-dire arrivant comme le fameux cheveu sur la soupe. Certes, elle était dans la logique de l'obsession de Jonathan, et par son côté Thelma and Louise, elle avait tout pour me séduire. N'empêche, je ne m'attendais pas à ça, et je me sentais un peu comme un amant trompé.

Ceci étant dit (et expliqué plutôt maladroitement, j'en ai peur), le livre m'a bien plu, il m'a même marqué – pour preuve, cette chronique fleuve. Je suis certain que Tadzio aura d'autres histoires à nous raconter, et pour ma part, je reste dans l'attente du prochain opus. Et je vous invite à découvrir sans trop tarder ce premier roman et à vous faire une idée par vous-même.
Lien : http://livresgay.fr/le-garco..
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EPOUSTOUFLANT...
Moi qui aime être surprise , j'avoue que pour le coup j'ai été totalement subjuguée.. Un roman difficile à résumer!
Voici une écriture hors sentiers battus.
Elle est vive, incisive et nous entraîne sans que l'on ne s'en rende compte d'un " Fragment à l'autre" avec une rapidité époustouflante, chaque moment vécu est en direct... d'où ce désir de ne rien lâcher on veut tout savoir rapidement.
Une histoire d'amour sur fond de fin du monde... Un virus incontrôlable...
C'est sous cette vision sans horizon que se rencontrent Jonathan, jeune prof Français et Christian Californien aux yeux azurs , venu travailler en France..
Leur rencontre est comme naturelle, mais elle va devenir quasi obsessionnelle pour Jonathan ... La peur, l'attente, jonathan tremble à chaque départ de Christian, , il se meurt de son absence... mais son coeur éclate de bonheur dés que Christian revient!
je vous laisse découvrir cette histoire exceptionnelle , qui se déroule au son des sirènes hurlantes qu'on a l'impression d'entendre...
( Jonathan et Christian ,ça rime, comme dit Jonathan c'est de bon augure ...)
L'auteur a une force d'écriture incroyable, des descriptions sans fioritures, vibrantes, extraordinaires surprenantes qui nous essoufflent presque.. tellement cette écriture est persuasive ...
Un premier roman fort parsemé de belles références littéraires et cinématographiques qui ne peuvent que nous interpeller...
Un jeune auteur à suivre.
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Si vous cherchez un roman purement erotique vous serrez déçu.Par contre vous avez la chance de trouver une très bonne livre sur une épiphanie d'amour sur le paranoïa du Covid et sur la vie. ce qui est impressionnant c'est l'élégance et l'intelligence d'écriture. Pour décrire les relation humaines et l'amour Tadzio Alexandre à un remarquable talent.

Une des rares livres qui m'a fait réellement plaisir. le lire à zte aussi pour moi une épiphanie.
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Le garçon From L.A. de Tadzio Alicante

Je viens à peine de finir ma lecture. Un retour à chaud, encore entouré des mots du narrateur.
Ce livre est pour moi : DÉROUTANT.

Pourquoi ? Car je suis habituée à du plus classique, avec des chapitres. Des dialogues.
Ici, oubliez tout ça !
La vie tout comme ce livre est fait d'instants. elle est fragmentée. Vous ne vous souviendrez jamais de votre journée en entière, le moment est déjà passé, comme envolé.
Non, mais vous vous souviendrais de moment, d'une scène, d'une parole, d'une sensation.
Ici c'est la même chose ! A quoi bon s'embarrasser de jolie description quand on peut aller directement dans le vif du sujet ?

Alors oui, c'est déroutant! Mais dieu que ça fait du bien !

J'ai été prise en haleine dés les premières lignes ! Je voulais savoir, découvrir ce qui allait se passer ! Comprendre comment l'obsession de Jonathan pour Christian pouvait être si forte.

Le livre est merveilleusement bien découpé ! Car il est vrai, il y a toujours un avant, pendant et après. Ce livre est le parfait exemple !

Tadzio nous entraine grâce à ses personnes à travers Paris, L.A., mais pas que, on est entrainer vers cette folie, ce désastre qui pointe le bout de son nez. La fin du monde, d'un monde ?

Et que dire de cette fin, dont tout le monde parle ? C'est une claque !

Je ne peux que vous le conseiller ! Les références que parsèment joliment Tadzio sont sublimes !
Une lecture inclassable mais qui nous fait parfaitement vibrer, qui nous fait ressentir les émotions et sensation des deux personnages. J'ai eu envie de pleurer, de rire, j'ai eu chaud, froid, en faite, j'ai eu envie de ressentir et je l'ai fait !

Alors merci !
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Christian, Christian

L'obsession du narrateur devient celle du lecteur. L'auteur dresse le portrait de deux hommes, de manière très fluide, avec beaucoup de fluides. C'est un récit ardent qui mêle poésie et phrases presque versifiées au langage cru et libéré. C'est l'intime qui s'expose sans contrefaçon, sans virage et sans doute. le narrateur confie tout.



Le livre reposé, la lecture terminée, reste le souvenir de leurs étreintes. le narrateur a habité mon esprit quelques heures. Tadzio Alicante signe ici un premier ouvrage qui promet des suivants tout aussi beaux.
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LE GARÇON FROM L.A. de Tadzio Alicante
C'est le récit d'un amour, d'un désir "j'ai jamais su faire la différence entre ces deux sentiments." (dit Jonathan, p.62). Une écriture filmique, souvent en caméra subjective, incisive, dont la toile de fond est la pandémie apocalyptique qui a frappé le monde.
Le narrateur, omniscient lorsqu'il relate la vie des personnages qui se croisent, s'aiment et se défont à Paris ou à Los Angeles, devient en même temps Jonathan, personnage central, lorsqu'il prend les commandes en s'exprimant au "je".
Le roman est construit en trois partie suivies d'un épilogue pour entraîner le lecteur dans le déroulé de cette histoire entre deux êtres dont la rencontre inopinée va bouleverser la vie.
Jonathan a vécu d'éphémères rencontres, des "plans cul" plus ou moins heureux, plus ou moins amoureux, jusqu'à celle de Christian le californien qui devient pour lui "le sacré mis à nu rien que pour moi" (p 53), son "Épiphanie". En soixante-cinq "Fragments", comme autant d'instantanés, leurs amours s'épanouissent, et le narrateur se fait poète pour les évoquer. Il explore le champs lexical religieux, de la sacralité pour dire l'amour, tout en flirtant avec des mots plus trash pour exprimer son bonheur, sa folle dilection (p. 93). Cependant, le "garçon from L.A" doit repartir vers son Amérique natale, et c'est alors la déréliction pour Jonathan, "l'immersion totale dans une tristesse liquide qui a le goût de l'océan Atlantique." (p. 104 )
Où se situe la frontière entre fiction et réalité ? Qu'est-ce d'ailleurs qu'une fiction ? Jonathan relit "Morts à Venise", bouclant la boucle, écho au premier paragraphe du roman où le regard du lecteur-spectateur était guidé vers le même livre posé sur la table de nuit de Christian, à L.A. Clin d'oeil de l'auteur, dont le prénom est celui du jeune homme de Thomas Mann ?
Tadzio Alicante signe un premier livre très abouti, très travaillé, dont le style évoque certains auteurs américains qu'il semble affectionner (Bret Easton Ellis est évoqué). Une plume résolument littéraire, d'une grande sensualité, d'une sensibilité à fleur de peau, qui joue sur la poésie, sur la beauté des mots soigneusement choisis, tout en flirtant avec ceux, plus crus des scènes d'amour entre deux hommes. Une fin - parce qu'il en faut une, dit le narrateur- surprenante et déjantée, qui assène au passage quelques coups de griffe à l'homophobie.
Dans le paysage de la belle et bonne littérature érotique, un auteur à suivre, dont on espère d'autres opus…




Lien : https://editions-exaequo.com..
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Un très beau premier roman ! Plein de passion ! Une très belle écriture, très touchante. Il donne envie d'aimer.

Hâte de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur !
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