Six contre un

Ludo, collégien, est harcelé au collège : insulté, frappé, humilié, isolé... Par peur de compliquer la vie de sa mère qui l'élève seule, il se tait, encaisse et sombre peu à peu... Un professeur intervient, une camarade classe... Il minimise, évite, élude... jusqu'au jour où il craque, inquiet pour la sécurité des gens qu'il aime...
Boum ! c'est l'estomac noué et retourné que je finis ce livre, en ce jour national contre le harcèlement, coup de poing dans le ventre comme ceux qu'encaisse le pauvre Ludo, coupable de quoi en fait ? Fluide, l'écriture détaille sans fioritures ni détails trop scabreux le mécanisme d'omerta, l'isolement progressif... Glaciant l

Je n’arrive pas à me défendre. Dès qu’ils me frappent, je rentre la tête dans les épaules et je me protège avec mes bras, je m’enroule sur moi-même, je fais l’escargot. Mais je n’ai pas de coquille.

Je n'arrive pas à me défendre. Dès qu'ils me frappent, je rentre la tête dans les épaules et je me protège avec mes bras...

Sophia

- D'abord tu écoutes la musique, c'est par là que ça commence. Tu chopes tous les sons qui passent ! Te limite pas, oublie les codes, les genres, la mode. Ce que tu as envie d'entendre, tu le mets. Respect, frère, et liberté. Laisse-toi imprégner, tu verras, tu auras envie de bouger.

Le collège, des fois, ça ressemble à la guerre.

Je suis deux fois plus lourd qu'eux, j'ai un physique de bulldozer, alors pourquoi je réagis comme un moineau ?

Je suis un équilibriste mutilé sur une ligne en pointillé, je ne sais pas où aller, je n'ose pas me poser.

Je sais bien qu'il faut que je redresse le menton et que je les regarde dans les yeux, que je ne me laisse pas faire.

Ils n'ont pas commencé par les coups. C'est venu petit à petit il y a un an et demi. Une pincette dans le couloir, une vanne au self, deux, trois bourrades dans les escaliers, un tube de peinture pressé sur mes baskets en arts plastiques, rien de terrible.
Enfin, si, au fond...

tu parles t 'es mort.
Cette phrase m'a beaucoup toucher et ma aussi énormément choquer on ressent la violence dans la phrase