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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un roman anglais qui pourrait passer pour un énième thriller psychologique domestique doté d'une intrigue classique dans le domaine. Pourtant, j'ai été agréablement surprise par la façon dont l'auteure a su traiter son sujet et surtout de manière de la mise en place de l'intrigue. Grâce à ses singularités, j'ai passé un très bon moment de lecture.

En soit l'histoire n'est pas révolutionnaire : on se trouve face à Eliana (dite Eli), infirmière de profession, mariée à Martin avec lequel elle attend son premier enfant. Alors que certaines femmes passent une grossesse de rêve, les embellissant chaque jour un peu plus, Eli vit une véritable épreuve tant physiquement que moralement. Un jour, elle reçoit sur son lieu de travail un message douteux à l'encontre de son mari. Dès ce moment-là, ses certitudes s'effondrent et elle parvient à douter de tout.

La grande originalité trouvée à ce bouquin est la façon dont j'ai perçu les personnages et leurs traits de caractères. Alors que certains m'étaient sympathiques ou au contraire agaçants dans la première partie du récit, ces sentiments se sont petit à petit refondus et totalement inversés. A l'égard de ceux que j'appréciais au départ, je me suis finalement à les exécrer. L'auteure a travaillé et misé beaucoup sur les caractères et psychologies de ses personnages.

Claire Allan sème des petites graines qui, au fil de l'histoire, vont germer dans l'esprit de son lecteur et l'obliger à revoir complètement ses croyances sur le scénario. En plus, elle mène bien les choses pour que l'angoisse soit distillée au bon moment. Autant la première partie est assez tranquille puisqu'il faut bien planter le décor, autant les rythmes s'accélèrent, exacerbant les sentiments et les situations anxiogènes durant la seconde partie.

Chaque chapitre est énoncé par une voix féminine avec au départ celles de Louise et Eli. Viendra ensuite s'ajouter celle d'Angela. Cette alternance est quelque chose que l'on retrouve de plus en plus dans les thrillers mais elle a toute sa place dans le cas présent. Sans être dans une finalité féministe, ce sont bien les personnages féminins qui occupent les premiers rôles du récit.

On ressent l'empreinte britannique de l'auteure au travers de cette ambiance si particulière et que j'aime tant retrouver dans mes lectures. Encore une fois, j'y ai été gâtée.
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J'ai découvert Claire Allan avec Ne la quitte pas du regard.
Il s'agit d'un thriller psychologique, l'un de mes péchés mignons. Ce roman choral se déroule en Irlande.
Trois femmes :
Eli, infirmière, enceinte bientôt à terme, et heureuse en ménage jusqu'à l'arrivée d'un message anonyme préoccupant qui fait basculer toutes ses certitudes.
Louise, serveuse divorcée n'ayant jamais pu mener une grossesse à terme et ne s'en étant jamais remise.
Angela, mère surprotectrice d'Eli.
Personnages secondaires, Rachel, collègue et amie d'Eli, son mari Martin, l'ex-mari de Louise, Kate, amie d'Elie perdue de vue puis retrouvée.
On ne sait d'eux que ce qu'en disent les trois protagonistes principales de l'histoire.
J'ai choisi ce roman sur des critères bien précis... les petites chaussures sur la couverture et le titre. Je sais, je suis faible.
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Mon avis : Eli m'a souvent agacée, à fondre en larmes sans cesse, à se tourmenter, à se faire des films. Sa grossesse ne se passait pas très bien, nausées quasi permanentes, donc admettons.
Sa mère, au début émouvante, m'a très vite exaspérée, à veiller sur sa fille comme on surveille la cuisson d'un oeuf à la coque.
Louise est touchante, même si on la devine perturbée, mais on le serait à moins. Je me serais néanmoins passée des bondieuseries.
On va donc dire que je suis très loin du coup de coeur, mais c'est personnel. Ce roman se lit très vite, on ne s'ennuie pas, même si le récit met du temps à s'installer et n'a rien d'un thriller pendant les 3/4 du livre, hormis les messages anonymes, mais si l'on se demande qui peut bien les envoyer, on n'est pas non plus sur les charbons ardents. C'est donc un roman plutôt psychologique jusqu'au dernier quart du livre, oú les événements s'accélèrent et donnent une autre dimension à l'histoire.
Le style est fluide, mais c'est une traduction et je n'ai pas regardé la nationalité de la personne qui s'en est chargée, mais certaines expressions non usitées en France m'ont fait sourire.
Je vous invite à vous faire votre propre avis. Personnellement, je préfère l'action à l'étalage d'états d'âme, mais vous n'êtes pas moi, et encore une fois je ne regrette pas ma lecture. Ce livre peut plaire à beaucoup. Et puis il y a des petites chaussures sur la couverture. :)

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Au fil du temps, les éditions de l'Archipel sont devenues ma référence en matière de thrillers, notamment en raison de leur talent pour découvrir et mettre à la portée du public francophone des thrillers haletants et pleins de suspense. Et Ne la quitte pas du regard ne déroge pas à la règle.

S'il y a quelque chose qui m'a chiffonnée avec le style, sans que je n'arrive à vraiment mettre des mots sur mon impression et sans que je ne puisse déterminer si c'est dû à l'autrice ou la traduction, force est de reconnaître que le roman se lit vite et, surtout bien.

Dès le début, Claire Allan instaure une certaine tension et pas mal de suspense. Qui s'amuse à envoyer des mots désobligeants à Eli, une infirmière enceinte de plus de 7 mois ? Pourquoi sous-entendre que son mari, Martin, la trompe allègrement et passe du bon temps en charmante compagnie pendant qu'elle s'enferme dans les maux d'une grossesse difficile ? Dans un premier temps, Eli tente de chasser ces allégations de son esprit, mais très vite le doute s'installe et prend de plus en plus d'ampleur. Ces accusations anonymes n'ont-elles pas un fond de vérité ? N'expliqueraient-elles pas pourquoi son mari semble avoir pris ses distances avec elle ?

Et les doutes du début deviennent suspicion quand le délateur s'enhardit et devient de plus en plus menaçant. Heureusement, Eli peut compter sur l'aide de sa mère pour gérer la menace et affronter un mariage qui part en déliquescence… La complicité entre la mère et la fille est très forte, les deux femmes n'ayant longtemps pu compter que l'une sur l'autre. Mais de fil en aiguille, le réconfort apporté par Angela se fait de plus en plus pesant et étouffant, cette dernière ayant quelque peu du mal à couper le cordon avec une fille qu'elle tend à surprotéger et à considérer encore comme son bébé.

En parallèle de ces deux femmes, on suit Louise, une femme obnubilée par l'idée d'être mère et qui, pour ce faire, est prête à toute, même à commettre l'irréparable. Avec méticulosité et patience, elle observe et traque une femme enceinte qu'elle juge indigne de son enfant à venir. Après tout, comment cette future mère ose-t-elle se laisser aller et faire la tête quand elle a l'immense bonheur de porter la vie en elle ? Elle, elle aurait tout donné pour être à sa place… de fil en aiguille, on découvre les blessures profondes de cette femme qui se rêvait mère, mais qui devient espionne et, bientôt, voleuse d'enfant.

L'implacabilité de Louise pour mener à bien son horrible projet fait froid dans le dos, d'autant qu'elle tait fort rapidement ses quelques élans de culpabilité en les justifiant par de pseudo-volontés divines. Néanmoins, et ce fut assez déstabilisant, je n'ai pas pu m'empêcher d'être touchée par la détresse de cette femme dont toute la vie se résume à son besoin viscéral d'être mère. Un besoin mainte fois contrarié, jusqu'à cette fois de trop qui a fini par casser quelque chose en elle. Cela n'excuse pas son comportement, mais j'ai apprécié la manière dont l'autrice a su nous plonger dans la psychologie d'une femme perturbée, capable du pire comme de la plus totale dévotion.

L'alternance des points de vue apporte beaucoup de dynamisme à la lecture, mais c'est probablement la tension et les doutes qui donnent envie de tourner les pages. On aspire, tout comme Eli, à connaître la vérité, tout en la redoutant à mesure que le dénouement approche, et que l'étau se resserre jusqu'à créer une ambiance particulièrement angoissante et étouffante. Pour ma part, j'ai assez rapidement compris le fin mot de l'histoire, même s'il m'a fallu attendre les deux tiers du roman pour être certaine de moi, mais si je n'avais pas lu un thriller qui reprenait le même procédé il y a peu, je me serais laissé berner. L'autrice a, en effet, su créer ici une trame machiavélique qui ne devrait pas manquer de surprendre et de frigorifier bon nombre de lecteurs.

En plus du suspense omniprésent et de ce sentiment de danger étouffant qui monte crescendo, Ne la quitte pas des yeux est un roman que je vous recommanderais pour la pertinence avec laquelle il aborde la maternité sous différentes perspectives : les relations mères filles, la difficulté pour certaines mères de laisser leurs enfants prendre leur envol, le désir non assouvi de maternité, le regard que la société porte sur la grossesse… Une grossesse idéalisée qui fait peser un poids énorme sur des futures mères comme Eli qui souffre, n'arrive pas à passer outre les désagréments de son état et qui ne se sent pas particulièrement attachée à l'être qui grandit en elle. de jugement en injonction au bonheur, on perçoit pleinement à quel point Eli se sent incomprise, et aurait aimé le soutien et le réconfort d'un mari, pas méchant, mais qui semble parfois bien plus impliqué dans son travail que dans le bien-être psychologique de sa femme. En trame de fond, il est également question de deuil périnatal et de la difficulté, voire de l'impossibilité pour certaines personnes de s'en relever…

Autre point que j'ai particulièrement apprécié, le contexte professionnel d'Eli qui travaille dans un service de soins palliatifs. Sans tomber dans le pathos, l'autrice montre la dureté de ce métier, mais aussi les liens que le personnel médical lie avec les patients afin de rendre leur fin de vie la plus digne et humaine possible. C'est un point qui m'a beaucoup touchée, d'autant que l'on sent Eli très impliqué dans son travail et le bien-être des patients.

En conclusion, malgré un style d'écriture efficace, mais qui ne m'a pas transcendée, Ne la quitte pas du regard fut une lecture haletante que j'ai eu bien du mal à lâcher. de fil en aiguille, le doute s'installe, la tension s'intensifie et l'ambiance devient de plus en plus angoissante jusqu'à se faire suffocante. Entre une femme qui vit une grossesse difficile et dont l'existence vole en éclats, une mère qui a construit toute sa vie autour de son enfant unique, et une femme prête à tout pour enfin être mère… les lecteurs découvrent l'amour maternel sous différentes formes. Mais qu'advient-il quand celui-ci devient obsession ? Et si le danger n'était pas celui que l'on pensait ? À travers un final frigorifiant, Claire Allan soulève les voiles d'une terrible vérité…
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Eli est infirmière, elle est enceinte de sept mois et est en plein questionnement sur ses capacités à être une bonne mère. Heureuse en mariage, elle n'avait pas le moindre soupçon à propos de son mari jusqu'au jour où des lettres anonymes commencent à arriver avec des messages explicites disant que Martin la trompe. La narration va osciller entre plusieurs voix, celle d'Eli notre future maman, celle de sa propre mère Angela et celle de Louise une femme sur laquelle on a peu d'élément à part qu'elle semble juger Eli peu digne d'élever son future bébé. Alors même si on connaît assez tôt dans l'histoire ce qui se cache derrière ce scénario sensible, cela reste une lecture pleine de tension, captivante et prenante, un page-turner efficace. Eli n'est pas aussi lisse qu'il n'y paraît et la vie ne l'a pas épargnée, l'auteur a su rendre passionnante une histoire qui sans être originale, est racontée de façon incroyable. Remaniant les cartes de ses personnages, on fini par s'attacher à ceux pour lesquels on avait peu de sympathie. La montée en tension se fait lentement dans un premier temps, mais quand c'est le moment, les rebondissements et le rythme s'accélèrent pour devenir jubilatoires. Un thriller psychologique et domestique qui fait la part belle aux femmes. Une écriture qui met en avant des personnages qui ne sont pas des héroïnes en tant que telles mais sont soumises a des chocs émotionnels importants à nous de voir les répercussions que cela a dans leur vie et la manière dont elles y font face. Un thème porteur que celui de la maternité que l'on veuille un enfant à tout prix sans y arriver où bien que ce bébé s'annonce alors que l'on ne semble pas prête à l'accueillir, c'est un sujet qui ne laissera aucune femme indifférente. Un thriller qui se dévore comme une gourmandise en gardant le meilleur pour la fin. Bonne lecture.
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Dans ce roman, nous suivons Eli, une future maman dont la grossesse s'avère bien compliquée: elle est vraiment malade, trouve son mari distant et elle reçoit bientôt des messages inquiétants lui suggérant de se méfier de lui, des messages de plus en plus précis dans leurs accusations et donc de plus en plus inquiétants et déroutants. Alors, plaisanterie de mauvais goût ou avant-goût de désastre?

Ce thriller a une structure assez classique désormais : chaque chapitre présente un pan de l'histoire vu par un personnage. Eli bien entendu est la principale protagoniste, elle est donc largement représentée, mais aussi Angela, sa mère et une certaine Louise.

Eli est complètement bouleversée. Sa grossesse – tant attendue – est plus qu'éprouvante, elle est à bout de nerfs, épuisée et inquiète. Elle se sent également menacée car les lettres anonymes qu'elle reçoit se font de plus en plus pressantes et de plus en plus accusatrices. Si je devais trouver un bémol : elle se laisse bien vite convaincre par tout cela et se laisse un peu porter. Sa mère, quant à elle, est une vraie maman poule, un rien possessive malgré tout. Les chapitres présentant Louise sont bien plus angoissants. Ce sont ceux là qui, au début, confèrent à ce thriller sa force et sa tension. Nous sentons une femme désespérée, acculée, prête à commettre l'irréparable. Et, subtilement la narration donne des informations qui aident à comprendre. J'ai malheureusement assez vite réalisé de quoi il retournait. Dès les cinquante premières pages, j'avais senti un flottement dans certains chapitres, puis j'ai eu un déclic. Et si… Effectivement, la suite du roman a confirmé mon intuition. J'ai donc découvert le pot aux roses arrivée aux deux tiers du livre.

Une fois l'identité de chacun et le secret brûlant pressenti, je n'ai pas pu me retirer cette idée de la tête, je mentirai si je disais que le roman n'avait pas perdu un petit je ne sais quoi, mais pour autant, la suite de la lecture n'a pas été gâchée. En effet, j'ai vraiment beaucoup aimé voir mes hypothèses se confirmer, touche après touche, détail après détail. Surtout, j'ai adoré voir comment la vérité affleurait, voir comment certains personnages se leurraient face à une vérité trop douloureuse et j'ai adoré voir les révélations ultimes et leur impact. le roman ne perd donc pas de sa saveur, si, comme moi, vous devinez de quoi il retourne, mais il faut aller chercher le plaisir livresque ailleurs que dans la révélation du coupable. C'est juste un plaisir différent.

La rythmique du récit est enlevée et nous emporte au fil des pages. Un des avantages de ce roman est qu'il n'y a pas de temps mort. Nous avançons tout le temps, cela crée une dynamique assez addictive.

Le début se concentre sur Eli, sur une maternité loin des images sur papier glacé dont nous pouvons être assaillies. Elle a des nausées constamment, elle se sent mal, a du mal à s'attacher à cet enfant du fait même de ses nausées envahissantes et elle a peur du jugement des autres. Finalement, c'est intéressant aussi d'avoir ce type de récits sur la maternité pour arrêter de faire croire que c'est forcément et tout le temps une bulle de bonheur sans ombre. le personnage de Louise permet d'évoquer la question du deuil périnatal, des grossesses arrêtées et de la souffrance psychologique qui y est associée. Une souffrance trop souvent banalisée encore dans notre société. Angela est la troisième : elle est la mère poule, celle qui n'a pas réussi à couper le cordon bien que son enfant soit adulte. Autant son empressement est touchant au début, autant il devient étouffant à la fin. Ce thriller est donc très féminin et cela fait du bien. Nous avons trois figures de mère finalement et trois souffrances différentes qui sont toutes à un moment ou à un autre des éléments moteur du livre.

La deuxième partie du récit fait monter la tension narrative : les sentiments sont exacerbés, les incidents se multiplient et le danger se rapproche. Ainsi, le lecteur est pris aux tripes et se demande comment cela va finir. le maître chanteur est de plus en plus glaçant : les révélations font réellement froid dans le dos, de même que les actes de cette personne qui sont assez terrifiants quand on y réfléchit un peu.

Ainsi, Ne la quitte pas du regard est un très bon thriller. Si j'ai été un peu surprise de découvrir si tôt le fin mot de l'histoire, je n'ai pas boudé mon plaisir avec tous les autres aspects du livre : il est savoureux aussi de voir les indices qui devraient mettre la puce à l'oreille des personnages, et de les voir se débattre au milieu de tout cela. C'est donc une lecture que l'on dévore avec plaisir.
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« Ne la quitte pas du regard » est ce que l'on appelle un thriller domestique. Un genre de polar très à la mode actuellement surtout depuis le succès de « la fille du train ». On y découvre des femmes ordinaires soumise à une pression psychologique qui les met à mal.
Ça nous vient des britannique, il appelle cela le Domestic Noir. Là-bas Les reines du crime avaient poussé assez loin le polar psychologique on pense aux autrices angloxasonnes comme PD James, Ruth Rendell,, Patricia Highsmith, Mary Higgins Clark, Elizabeth George, Minette Walters et j'en passe. Mais aujourd'hui la jeune génération a poussé le bouchon un peu plus loin. Elles mettent en scène des héroïnes habituées il y a encore quelques années à tenir le second rôle. Des mères de famille bien souvent, installées en banlieue qui vont voir leur vie basculer. Il y a dans ces nouveaux polars pas d'enquêteur à proprement dit. Ou alors s'il y en a un, il passe vraiment au dernier plan. Pas de flic, ni journaliste, ni juge ou avocat. Non juste des anti-héroïne ordinaire.
Et c'est le cas ici
Eli a une vie de rêve. Sur le point d'accoucher, elle aime son métier d'infirmière ainsi que son mari Martin. Pourtant, son bonheur vacille quand elle reçoit une lettre anonyme la menaçant de lui ravir son futur bébé. le danger se précise dans les lettres suivantes.
Le récit alterne. Il y a la voix d'Eli et celle de Louise, une jeune femme jalouse qui juge Eli incapable d'élever l'enfant qu'elle attend. Notre auteur utilise des chapitres courts qui donnes un rythme soutenu à l'histoire. Pas de temps mort. Et c'est tant mieux car le scénario de mon point de vue est assez inexistant. Bref un livre qui se lit vite mais qui s'oublie aussi vite. un page tourner pour se vider la tête prise que nous sommes dans la cadence de ce roman. Une lecture qui peut faire du bien et nous faire sortir de nos angoisses quotidiennes pour vivre par procuration celle d'Eli.

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Une intrigue qui touche à la maternité et qui, directement, aura réussie à me captiver. Étant moi-même maman de trois enfants, c'est un sujet qui me touche très facilement. Une fois les premières pages tournées, impossible de décrocher.

J'ai rapidement compris le réel de la situation. Heureusement, la certitude avait du mal à prendre racine et j'ai douté jusqu'à la fin. J'espérais me tromper. Pas seulement pour le plaisir d'être surprise, mais aussi, parce que ce dénouement est absolument horrible.

De simples menaces puis un sérieux danger qui s'installe peu à peu. La tension monte et devient d'une intensité redoutable sur le final. Notre coeur palpite tant on a peur.

La plume de l'auteure est fluide et addictive. Les chapitres n'ont pas tous le même narrateur ce qui nous permet d'avoir une vue d'ensemble. Les indices, les petites vérités sont semées. Même si j'ai rapidement visé juste, j'ai trouvé que c'était finement mené.

Un moment de lecture addictif avec une fin sous haute tension.
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Irlande, de nos jours.

Prenez un couple à l'apparence équilibré, aimant, et banal. Eli Hugues, 33 ans, infirmière dans une unité de soins palliatifs adore son métier et son mari, Martin, architecte renommé. Ils vivent dans une splendide maison perdue dans les bois. Eli est enceinte de 7 mois et demi. Tableau idyllique me direz-vous ? Pas tant que ça !

Eli souffre d'hyperemesis gravidarum, en proie à des nausées constantes. Cela joue sur son moral car elle est loin de vivre une grossesse épanouie. Elle se sent coupable, irritable, d'autant que son mari est souvent en déplacement à Londres pour son travail. Son mariage bat sérieusement de l'aile, il faut arrêter de se voiler la face.

Prenez Louise, une jeune femme paumée, qui a pour occupation favorite d'épier une femme enceinte, faisant des projections malsaines sur le bébé à naître.

Prenez des lettres anonymes envoyées à Eli par un corbeau malintentionné et poussant la jeune femme à ouvrir les yeux sur les possibles incartades conjugales de Martin.

Prenez une mère un brin possessive, serviable et corvéable à merci pour sa fille.

Secouez bien fort et vous aurez un thriller psychologique qui vous fera avoir des cheveux gris !

La narration se fait sous l'angle de trois personnes féminines : Eli, Louise, et Angela la mère d'Eli. Ces monologues internes sont bien typiques de ce genre de roman si particulier.

L'antagoniste, Louise, est vraiment troublante. Elle veut voler le bébé de cette femme qu'elle espionne. On le sait très vite. Ce que l'on ignore, ce sont ses motivations. On va les apprendre peu à peu, et ce que l'on découvre est effrayant. Je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir de l'empathie pour elle, de la pitié même, et surtout, de la comprendre, malgré l'acte impardonnable qu'elle s'apprête à faire.

Je me suis un peu reconnue en Eli, il est vrai qu'une première grossesse amène tout un lot d'interrogations, de doutes, de manque de confiance en soi. Sera-t-on une bonne mère ? Va-t-on y arriver ? J'ai compris également l'investissement d'Angela, son côté hyper maternel. J'ai douté de Martin, un peu, beaucoup, plus du tout, passionnément. On ne sait pas quoi penser tout le long de la lecture. Qui est le corbeau ? Pourquoi ? Quelle est cette femme espionnée par Louise ? On se fait pas mal de noeuds au cerveau en tentant de démêler le vrai du faux, et en jugeant de la moralité de chacun des personnages.

Un roman qui déterre nos plus sourdes peurs et qui joue avec, que ce soit la perte de notre famille, ou encore nos problèmes conjugaux, notre vie qui nous échappe et dont on perd tout contrôle, fragilisant un équilibre précaire.

Le rythme ne s'avère pas si calme que cela, les rebondissements et révélations sont assez nombreux, il y a toujours un petit quelque chose pour maintenir la curiosité du lecteur à son niveau optimum. La plume de Claire est captivante, d'une belle fluidité, très agréable à lire.

La fin m'a laissée pantelante. Horrifiée. Troublée. Même si je commençais à me douter de la tournure des évènements, je n'ai pas voulu croire que c'était cela. Et pourtant, si…

Un thriller psychologique immersif qui tient toutes ses promesses que je vous conseille vivement !

« Dire « je t'aime », aimer pour de vrai, sentir que c'est la chose la plus intense qui vous soit donnée de vivre, c'est aussi s'abandonner. Se rendre vulnérable. »

Je remercie les Éditions L'Archipel pour cette belle lecture envoûtante.

#NeLaQuittePasDuRegard #ClaireAllan #EditionsLArchipel
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"Ne la quitte pas du regard" est un très bon thriller psychologique. L'histoire est captivante et machiavélique, elle terrifiera plus d'une future mère. le rythme ne marque pas de pause et nous permet une lecture rapide par l'addiction qu'il crée. J'ai beaucoup apprécié la fin qui ne laisse pas le lecteur dans de multiples questionnements. Il aborde beaucoup de thématiques fortes : la maternité, le mal d'enfant, le deuil, les soins palliatifs en fin de vie.

il se dévore très rapidement déjà car il est très addictif et ensuite car l'écriture nous emporte facilement.

un vrai plaisir
n'hésitez pas à faire un tour sur le blog pour un avis plus complet
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Ce livre est un très très bon roman de suspens ! le début est entraînant. J'ai trouvé un passage un peu à vide ou quelques longueurs vers le milieu : j'avais vraiment envie de crier à Eli de se méfier !
Je ne me suis pas doutée une seule seconde de la tournure prise par l'histoire et encore moins du dénouement : j'ai vraiment été complètement surprise !
Ce livre traite aussi de la maternité : jusqu'où une mère est elle capable d'aller ?
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J'ai passé un très bon moment avec ce thriller que je vous conseille vivement !
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