Faire mouche

Avec une ambiance légèrement pesante, on sent le malaise, et on a envie de comprendre.
L'auteur nous entraîne dans une histoire familiale très particulière et nous étonne par sa finalité.
Ce roman certes court est d'une grande efficacité.

Dans ce nouvel ouvrage, Almandros nous invite à suivre Laurent lors de son séjour à Saint Fourmeau lors d'un lourd été d'Août.
Tiraillé entre perplexité et excitation, ce petit roman sait nous captiver et nous plonger dans cet instant qui semble s'être arrêté, comme hors du temps. La place prépondérante du détail nous éloigne du possible dénouement de l'histoire, ce qui le rend encore plus étonnant.

Très bien écrit, avec un style laconique. Thriller psychologique intéressant avec un déroulement de l'histoire inattendu.

Il me fallait affronter le deuxième roman de l'auteur, avec forcément la peur d'être déçue. Mais l'histoire d'amour continue encore un peu. Ce ne fut pas aussi intense que le premier rendez-vous mais j'ai pris un réel plaisir à rencontrer Laurent et à tenter de comprendre un à un les mystères qui l'entourent: pourquoi retourne-t'il dans le village de son enfance avec une femme qui s'appelle Claire mais qu'il nomme Constance? Qui est vraiment cette mère qui lui a un jour fait boire de l'eau de javel? Qui sont ces couples mis en scène dans le roman?
On tourne autour des questions, on sent se tisser la toile, surtout quand on connait déjà l'univers de Vincent Amendros et déjà on tente de percer les mystères de l'auteur. Pourquoi ce thème récurrent (oui, deux fois sur deux, ça devient récurrent), de l'enfant et de sa paternité, d'autant qu'ici le thème est décliné de deux manières? L'idée de filiation est omniprésente. Je ne peux pas beaucoup développer car c'est un roman qui mérite de ne pas être dévoilé mais c'est un auteur qui, sans aucun soute, doit être découvert. Si la forêt est sans nul doute le décor majeur de ce roman, c'est tout de même la scène de la baignade dans le lac qui me restera (l'eau est définitivement mon élément). On retiendra aussi de nombreuses images, celle des mouches et des urnes mortuaires notamment. On ne va pas se quitter tout de suite, Vincent Almendros et moi.

Ce très court roman me laisse une impression mitigée.
Cela débute bien, avec une ambiance mystérieuse à souhait.
Un mariage au fin fond d'un territoire isolé de France où l'ambiance est lourde et emplie de non-dit On frôle la suffocation.
Le style est précis presque clinique et l'auteur s'y entend pour mettre en place des décors créant une atmosphère irrespirable.
Mais malheureusement, je suis resté sur ma faim ... et surtout à cause de la fin.
Elle engendre moultes frustratiosn qui gâche le plaisir. Dommage !!!

Ce livre de lit très rapidement. Il est bien écrit. Des personnages complexes, des relations familiales qui le sont encore plus, un homme torturé par son passé. Pas mal du tout.

Petit roman qui se lit rapidement.
Un style prenant, au début une histoire de secrets de famille qui tourne vite en livre à suspens. On ne s'attend pas à la fin.
un livre qui nous fait nous questionner sur la violence conjugale et sur ces monsieurs tout le monde qui deviennent des meurtriers. En humanisant l'auteur d'un feminicide l'auteur nous fait nous questionner sur notre représentation de la violence faites aux femmes et les profils de leur bourreaux.

Intéressant, suspense qui amène vers une fin surprenante

Faire mouche, le troisième roman de Vincent Almendros est paru aux Éditions de Minuit. Un format court (128 pages) mais percutant, qui fait mouche justement.

Invité au mariage de sa cousine, Laurent revient en Auvergne, à Saint-Fourneau, son village natal. Son amie Claire, qu'il fait appeler Constance, l'accompagne. Voici une paire d'années que Vincent n'était pas revenu. Il revoit les siens. Enfin ceux qui restent. Sa mère au gilet mité. Son oncle malade et ventripotent. Laurent scrute tout. Aucun détail ne lui échappe, pas même les mouches qui jonchent le plancher. Laurent semble à l'affût. Il semble anxieux. Est-ce le fait de retrouver sa famille qui le met mal à l'aise ? Ou bien celui de revivre son passé ? Mais soyons honnête, le problème n'est pas là.

Aucun doute, Vincent Almendros fait mouche avec son thriller campagnard suffoquant. Faire mouche est un roman d'atmosphère, d'ambiance. Il prend corps dans un de ces petits villages isolés, où les gens sont taiseux. A Saint-Fourneau, secrets et mensonges sont bien gardés. Les non-dits sont légende. Les silences assourdissants. Tout est oppressant. Et c'est en apnée que Faire mouche se lit.

L'écriture de Vincent Almentros est visuelle, condensée, ciselée. Aucun détail n'échappe au lecteur. Son style minimaliste est faussement simple. Taillé au cordeau, chaque mot est pesé, minutieusement choisi. Aucun n'est de trop. Tout le talent de l'auteur tient justement dans la force de son écriture. C'est puissant. Il réussit à appâter le lecteur dans un souffle de légèreté qui au fil des pages devient pesant, dérangeant. Vincent Almentros est diaboliquement ambigu. Seul bémol, la fin se devine très rapidement. Mais l'essentiel n'est pas là, tout est dans ces souvenirs que l'on ne partage pas.

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Ca commence comme une visite de famille, un peu forcée. Mais de suite on comprend que les choses ne sont pas si simples... Par contre, la chute, quelle surprise ! Un roman très court qui emporte le lecteur de surprise en surprise jusqu'à comprendre les secrets de cette drôle de famille