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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'ambiance est glauque du début à la fin. L'histoire commence par un mort et finit par un mort. Les deux personnages principaux voient des fantômes du début à la fin. Et ce livre est un roman fantastique dans le sens où on ne saura jamais si ce sont vraiment des fantômes ou si c'est l'imagination (ou les hallucinations) de gamins de 13 ans.
L'histoire est très intéressante, comme je le disais réaliste en même temps que fantastique. Cependant, certains passages sont beaucoup trop répétitifs à mon goût.
Par exemple: p65 "Tu les as vus, Kit Watson! Et une fois qu'on les as vus, ça ne s'arrête jamais!"
p110, toujours entre les mêmes personnages "Il y a ceux qui voient et ceux qui ne voient pas"
p128, toujours entre les mêmes personnages, toujours parlant de la même chose: "- Tu les vois? - Qui eux? - Oui, eux. - Il y en a encore d'autres à voir."
p205 "Tu les vois. J'avais raison. J'avais raison"
p226, toujours entre les mêmes personnages "-Tu les vois? - Oui. - Je le savais. Certains voient, d'autres non."
etc...
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Cette lecture, loin d'être un coup de coeur, possède toutefois de très nombreuses qualités. Parlons tout d'abord de ce qui m'a surprise. La 4e de couverture parle d' "une histoire envoutante, pleine d'énigmes et de magie". Est-ce vraiment le cas?
Tout d'abord, pour moi, les expériences que vivent les personnages s'apparentent davantage à celles du shaman qui communie avec les esprits des défunts qu'à de la magie. On est plus à la frontière entre réalité et monde onirique que dans une histoire fantastique.

Ensuite, cette histoire est plus noire qu'envoutante. C'est comme si Kit et John, héritiers du passé, n'avaient pas le droit de vivre. Leurs homonymes ne sont-ils pas morts au même âge qu'eux? Ce sentiment est encore renforcé pour John, brimé depuis l'enfance par un père ivrogne. Cette fascination pour la mort est présente tout au long du livre divisé en trois parties: automne, hiver et printemps.

"Quand débute le printemps? En mars? le jour où nous avançons nos montres d'une heure? Ou à l'aube de la première journée après le solstice d'hiver? En réalité, c'est à partir de cet instant que les jours allongent et que les nuits racourcissent. le monde se tourne vers le soleil."

Enfin, j'ai également été décontenancée par le parti pris par l'auteur qui commence son récit par la fin. C'est un peu comme dans ces histoires policières où l'on assiste au meutre et où tout le jeu consiste à voir comment l'inspecteur finira par coincer le meurtrier. Ici, on sait d'emblée que les héros s'en sortiront, qu'ils choisiront la lumière. Reste à savoir comment ils vont y arriver. le suspense réside davantage dans la psychologie des personnages et dans les relations qu'ils vont tisser entre eux.

C'est d'ailleurs le point le plus intéressant du roman. Les liens entre Kit et son grand-père m'ont particulièrement émue. Il lui transmet ses histoires et ses trésors.

J'ai également particulièrement apprécié le style de l'auteur. Il décrit à la perfection cette lande et cet univers qu'il connait bien puisqu'il est, lui aussi, originaire d'une région minière. En lisant la note biographique à la fin de l'ouvrage, on pourrait d'ailleurs presque croire qu'il s'agit d'un récit autobiographique.

En conclusion, le jeu de la mort est un récit qui plaira davantage aux amateurs de récits psychologiques et décevra sans doute ceux qui s'attendent à un récit bien plus fantastique!
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Spoilers.

Un livre qui ne tient pas ses promesses. Il commence fort avec une anticipation intrigante : on voit trois adolescents sortir de terre, blessés, dans un état étrange mais riant aux éclats. Que leur est-il arrivé ?

La première partie du roman est très bien, elle pose l'ambiance. On est dans une petite bourgade hantée par son passé quand les enfants allaient travailler à la mine de charbon. Fin du XIXe siècle, plus de 100 enfants y ont trouvé la mort suite à un effondrement. Des légendes circulaient entre les mineurs, les anciens qui ne sont pas morts en parlent encore entre eux, discrètement, allusivement... La mort rôde, dans une menace sourde. Elle est partout. Elle est la raison du retour de Kit et sa famille dans cette ville, sa grand-mère est morte et son grand-père, vieillissant, ne peut plus vivre seul.

L'auteur sait installer une atmosphère lourde, mélancolique, qui flirte avec le fantastique. Dès le début, le personnage mystérieux et franchement inquiétant d'Askew, qui initie Kit au "Jeu de la Mort", crée un suspense très fort chez le lecteur. Déjà la peur s'installe, avec ces jeunes qui descendent sous terre, Askew sorte de prédictateur qui arrive à hypnotiser d'un geste ses adeptes et à les jeter dans la mort... Désir morbide chez ces jeunes. Les premières pages nous plongent dans le doute : font-ils semblant ? Kit semble très sensible, les paroles qu'ils échangent avec Askew, leurs noms sur le monument aux morts... L'auteur maîtrise très bien les codes du fantastique et du surnaturel !

Malheureusement, seule cette première partie est digne d'intérêt, car lors d'une autre cérémonie, la professeure de français surgit et interrompt brutalement le jeu, ce qui est un geste terrible car Askew avait prévenu : personne ne doit interrompre le jeu au risque de condamner la personne désignée à devenir un "mort-vivant". Kit est réveillé de son évanouissement mortel par l'enseignante, et alors on croit que le livre va prendre une nouvelle tournure : Kit va-t-il devenir un mort-vivant ? qu'est-ce que cela signifie ?

Mais rien de tout cela, le livre s'enlise et piétine. le Jeu de la Mort est arrêté, le groupe s'évite, Askew disparaît, ne vient plus à l'école. L'intrigue se resserre sur la relation entre Kit et son grand-père, qui perd la mémoire, et les répétitions du spectacle "La Reine des Glaces" dans lequel Allie, la jeune "diablesse" joue. Dommage que l'intrigue principale se perde un peu car l'auteur réussit pourtant à faire monter la tension et l'inquiétude en brouillant les pistes autour de ce spectacle : Allie est pervertie par la méchante reine des glaces, veut tuer son frère. Joue-t-elle un rôle ou ce qui se passe dans la pièce peut aussi être transposé dans leur vie ? le personnage d'Allie était prometteur, avec ce grand-père qui n'arrête pas de l'appeler "petite diablesse", elle est certes pleine de vie mais on se demande si le mal, la perversion ne couvent pas au fond d'elle, mais ce personnage n'est pas exploité jusqu'au bout. Là encore, une déception, car la tension retombe comme un soufflé, les pistes élaborées par l'auteur ne mènent nulle part, c'est une voie sans issue.

Le texte écrit par Kit fonctionne selon le même mécanisme (l'homme préhistorique Lak qui sauve le bébé du grand ours, la mère qui le supplie de revenir vivants...), les personnages et le lecteur avec eux ne savent plus faire la distinction entre les rêves, les hallucinations, les illusions, la fiction, la réalité... C'est très réussi, vraiment, mais la résolution du livre tombe à plat (comme cette scène finale dans la mine avec Askew et Kit autour du feu), avec un abandon total du fantastique qui manque de finesse et qui casse tout le mystère que l'auteur avait si bien réussi à mettre en oeuvre.

Pour résumer, une très grande maîtrise dans l'élaboration d'une ambiance mystérieuse et menaçante, mais des faiblesses dans l'intrigue générale et le rythme du récit.
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