Le narrateur,Fazil, est un jeune étudiant en littérature, ancien riche devenu pauvre qui, pour subvenir à ses besoins, est engagé comme figurant dans une émission de télévision où il rencontre une voluptueuse quadragénaire, Madame Hyatt, qui lui ouvre un monde inconnu, celui de la réalité joyeuse du présent, alors que lui se réfugie dans celui de la fiction romanesque et littéraire. Concomitamment, il fait la connaissance de Sila, même passé de riche déchue,mêmes goûts littéraires, même culture, mais dont il n'est pas amoureux.
Ses maîtres A penser sont deux professeurs de littérature : Madame Nermin et Monsieur
Kaan dont il tente d'appliquer les théories à ses sentiments confus vis-à-vis de Madame Hyatt autant que de Sila.
Face a la menace croissante de la dictature, Sila l'incite à quitter le pays avec elle (la Turquie n'est jamais nommé) mais entre les deux son coeur balance…
En tant que femme, j'ai quelques difficultés à éprouver de l'empathie pour ce personnage Qui me semble presque fabriqué.
En revanche, le style de
Ahmet Altan transpire son amour de la littérature et de nombreuses et jolies métaphoresl'enrichissent.
Ce récit vaut également en ce qu'il nous dévoile le climat totalitaire de ce pays où la peur est omniprésente.