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4,1

sur 1071 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pourquoi faut-il qu'un auteur d'un âge certain se sente obligé de nous raconter la vie sexuelle d'un jeune étudiant en lettres qui, tombé amoureux d'une femme mûre aux courbes généreuses, lui fait l'amour dans toutes sortes positions ? Qu'il s'agisse d'une histoire vécue par l'auteur ou pas, moi personnellement ça ne m'intéresse pas. Par contre ce qui m'intéresse, et c'est ce qui sauve ce roman de l'ennui, c'est le contexte politique dans lequel l'auteur a situé cette idylle. Celui de la Turquie actuelle où un bon mot, une seule phrase suffisent pour que la police déboule à l'aube. Face au vague et à l'immensité de cette menace nouvelle, il ne reste que la peur, une peur muette, collective écrit Ahmet Altan .
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Après lu le magnifique témoignage sur son séjour en prison, j'avais envie de découvrir Ahmet Altan le romancier.

J'ai été un peu déçue par cette histoire de triangle amoureux, de ce jeune homme balancé entre une jeune fille, belle, sûre d'elle et intransigeante avec la vie, et une femme mûre, la fameuse Madame Ayat, voluptueuse et initiatrice mais surtout douce et sage. On se dit que cette femme a dû connaitre bien des drames pour arriver à ce détachement, mais malheureusement on ne saura rien sur son histoire.

Cela se passe dans une Turquie sombrant peu à peu dans l'obscurantisme des Islamistes, où des innocents, trop riches ou trop occidentalisés, sont emprisonnés, des femmes émancipées sont assassinées par des hommes aux moeurs primitives, des pères de famille ruinés se suicident avec femme et enfants. Une Turquie où tout le monde surveille tout le monde.

J'avais envie de rêver, de voyager dans un Orient parfumé d'encens, de safran et de cannelle, un Orient sensuel à peau de pêche, au regard envoûtant et aux rondeurs d'abricot, un Orient qui est le fruit de mes fantasmes d'Occidentale. J'avais envie d'histoires merveilleuses dignes de Shahrazade, de brigands et de portefaix naïfs. Mais je suis restée sur ma faim. Oui, certes, tout à la fin du roman, il y a cette belle histoire, digne des 1001 nuits, de cet homme obsédé par un timbre extrêmement rare et abusé par son ami (deux pages seulement). du coup le reste du roman n'en apparait que d'autant plus pâlot.

Or à ma soif de clichés sur l'Orient ce roman ne répond que par des clichés sur le triangle amoureux et sur l'initiation à l'amour charnel, me laissant une impression de déjà-vu. L'auteur nous explique qu'un bon roman est fait de clichés et de hasards, se plaçant dans la « réalité banale », mais je pense qu'il oublie un élément (ou plusieurs peut-être comme le style, l'émotion, le rythme, la poésie ?) essentiel, qui m'aurait vraiment fait apprécier cette histoire.
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Un roman écrit dans les geôles turques et qui est en cela étonnant car aucune haine, aucune rancoeur, aucune envie de vengeance ne transpire dans ce récit.
Alors oui, en toile de fond sont abordées la politique coercitive du pays, la corruption, les arrestations arbitraires mais c'est l'apprentissage d'un jeune homme déchu que nous suivons là.
Partagé entre l'amour d'une femme mûre et sensuelle et celui d'une jeune étudiante férue de littérature comme lui, quel choix fera t'il ?
L'écriture est élégante et l'atmosphère intime mais je n'ai été que très peu touchée par cette histoire qui tourne en rond.
Une petite déception.
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Petite déception mais malgré tout plaisir de lecture même si ce roman dans la veine des romans d'apprentissage se révèle finalement bien plus que cela. En effet sous couvert de deux relations, l'une avec une femme, Mme Hayati, qui pourrait être sa mère, l'autre avec Sila, une étudiante comme Fazil, le narrateur, l'auteur en profitait pour dépeindre une jeunesse dans un pays soumit a la répression. Écrit lors d'un emprisonnement, Ahmet Altran, évoque l'éducation sentimentale d'un jeune homme grâce à deux femmes aux visions de la vie diamétralement opposées mais qui finalement se rejoindront. Partagé entre l'amour, la sensualité, la liberté mais également une déclaration à l'amour de la littérature, c'est un roman dont j'avais entendu beaucoup d'éloges mais qui, pour ma part, n'a pas réussi à totalement me transporter.
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Je ne suis pas abonnée aux romans d'amour et les fuis en général. Je leur trouve un propos redondant, pouvant même aller jusqu'à la bêtise. Madame Hayat se distingue un peu du lot, mais juste un peu.
Le narrateur Fazil, étudiant en littérature, s'amourache d'une femme plus âgée, madame Nurhayat, dite Hayat. « Elle parlait de la vie et des hommes d'une façon telle qu'on aurait dit qu'à ses yeux, l'existence était une sorte de jouet à trois sous avec lequel on pouvait rire, s'amuser, expérimenter, sans crainte de le casser ni de le perdre. » Cultivant du même souffle une amourette avec une jeune étudiante, Sila, Fazil passe le reste du récit déchiré entre deux pôles opposés, en plus de constater la dégradation de la vie civile autour de lui.
Les premières pages m'ont plu d'emblée, mais j'ai trouvé la suite répétitive. L'intrigue s'est mise à piétiner autour de la rencontre initiale, laissant ainsi dans l'ombre la transformation de la société turque qui aurait mérité de plus amples développements.
En revanche, l'auteur a su créer un portrait de femme complexe, séduisant et jouissif, cette Madame Hayat qui orne la couverture et donne son titre au roman.
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Fazil, le narrateur, est un étudiant fauché issu d'une famille riche mais ruinée. Il est amoureux de deux femmes.
De madame Hayat, femme d'âge mûr, généreuse, sensuelle, se donnant entièrement à la vie.
De Sila, jeune étudiante, superbe, cartésienne, intellectuelle.
C'est quasiment un choix de vie qui s'offre à lui. Car nous sommes ici dans un pays qui n'est pas nommé, mais il s'agit bien sûr de la Turquie. Un de ses amis est victime d'un drame dans la pension où il demeure.
Comment vivre dans ce pays où règnent la violence d'État et la violence islamiste des « barbus » ?.
Quel choix faire entre ces deux femmes ? Quitter la Turquie et refaire sa vie ? Rester sur place et tenter de résister tout en préservant sa joie de vivre?
Un roman délicat, empli d'un humanisme mélancolique.
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Ce roman est l'histoire d'un jeune homme tiraillé entre son amour pour 2 femmes. Une jeune femme de son âge, qui a vécu tout comme lui la perte de ses repères et de son milieu social aisé lorsque les biens de sa famille ont été confisqués par le gouvernement. Et une femme d'âge mûre, Madame Hayat, une mystérieuse épicurienne. le tout sur un fond de régime politique qui se durcit, de libertés fondamentales qui sont supprimées, de peur qui s'installe dans la population.

Sachant que ce roman a été écrit par un journaliste, Ahmet Altan, depuis la cellule d'une prison, donne forcément une dimension forte à ce récit.

Personnellement, et je ne saurais pas dire pourquoi, je n'ai pas été aussi touchée par ce roman que je pensais l'être en lisant son résumé. Peut-être parce que j'ai trouvé le personnage principal trop sur la retenue...? Ou que les descriptions de ses émotions étaient trop subtiles pour moi.
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Un histoire d'amour qui ne m'a tout de même pas fait chavirer.
Bien qu'il y a ait dans le roman de belles leçons de vie, je ne garderai pas
souvenir de ce roman, ni de cette passion amoureuse. Mais en est-ce vraiment une aussi, peut-être plus une admiration pour cette Madame Hayat.
Le personnage de Fazil n'est pas évident à cerner et je ne m'y suis pas vraiment attaché.
En revanche, j'ai bien aimé suivre le contexte politique de ce roman et la prise de position de l'auteur, que l'on comprend quand on connaît son histoire.
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Un livre écrit à l'occidental avec peu d'empreinte turque. Une écriture légère pour un écrivain oriental et proprette mais un sujet somme toute très formaté : milieu littéraire, milieu universitaire, milieu riche mais déchu et devenu pauvre, mentalité de vie occidentale.
On n'est pas dépaysé dans ce « quartier latin »: le contexte turc, mode de vie et autre, très peu abordé il est vrai que le héros n'a jamais mis les pied dans un marché un comble en Turquie !

Une initiation sentimentale du jeune héros par une quadra ou quinqua (? peu importe) rencontrée dans une sorte de plateau de télévision , équilibrée par la rencontre d'une jeune femme étudiante de son âge.
Entre les deux sa tête balance. le coeur aussi mais l'intellect prend le pas sauf peut-être sur le désir voire l'amour le sentiment n'est pas trop clair pour ce jeunot ni pour le lecteur.

D'un coté le passé et l'orient avec cette femme âgée de condition modeste qui essaye de vivre sa vie sans contraintes et sans ce priver comme un chant du cygne.
le dernier amour pour cette femme aimante qui choisit par faiblesse peut-être un jeune qui pourrait être son fils Un lien filial rassurant mais avec quelque chose en plus qui est tout à son honneur

de l'autre l'avenir et l'occident avec une jeune femme volontaire qui choisit un exil pour éviter une Turquie qui s'enlie irrémédiablement avec ses barbus: une promesse de vie normale débarrassée de la peur quotidienne et de la violence en gestation.
Une femme faire-valoir de l'autre l'ancienne elle ne fait pas le poids et terrifie, dans le fond le jeunot par sa conduite « féministe » là est peut-être le problème

Entre les deux un jeune assez falot à la carrière littéraire qui s'avère mal partie qui n'a pas trop les pieds sur terre et passe trop de temps le nez dans ses bouquins. Il hésite beaucoup, semble incapable de se projeter dans sa vie future et n'a pas envie de grandir. le complexe de « Peter Pan » Un sorte d'Hikikomoris turc ou de Tanguy français.

Assez absent du contexte politique il voit, comprend, s'engage avec sa tête mais est-ce suffisant pour survivre dans le monde de demain de la Turquie ?

le vrai intérêt de ce livre sont les petits apartés philosophiques mis dans la bouche d'une enseignante littéraire, intéressants et assez profonds mais bien trop brefs et les documentaires vus et commentés par Mme Hayat Ils sonnent très justes et en disent plus que le jeunot brouillardeux qui se perd dans les méandres de ses sentiments.

Mis à part Mme Hayat et la prof universitaire les personnages sont plutôt insignifiants mais le tout, la bluette sentimentale, est traité convenablement.
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Fazil, rejeton d'une famille déchue dans la Turquie contemporaine, étudiant en lettres un brin désoeuvré, passe la majeure partie de son temps entre les bras de la plantureuse Madame Hayat et de la plus longiligne Sila. La première a la quarantaine, elle est belle et mystérieuse, partage avec lui des moments incandescents puis disparaît sans crier gare. La seconde est jeune, tout aussi belle, et partage avec lui le goût de la littérature. le jeune homme est écartelé entre ses deux amours, son envie de quitter son pays et son régime policier avec la jeune femme, et celui d'assumer son amour pour Madame Hayat.
J'ai eu du mal à m'enthousiasmer pour les personnages de ce roman à la prose élégante mais au propos un peu convenu et rebattu.
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