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4,1

sur 1082 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne suis pas abonnée aux romans d'amour et les fuis en général. Je leur trouve un propos redondant, pouvant même aller jusqu'à la bêtise. Madame Hayat se distingue un peu du lot, mais juste un peu.
Le narrateur Fazil, étudiant en littérature, s'amourache d'une femme plus âgée, madame Nurhayat, dite Hayat. « Elle parlait de la vie et des hommes d'une façon telle qu'on aurait dit qu'à ses yeux, l'existence était une sorte de jouet à trois sous avec lequel on pouvait rire, s'amuser, expérimenter, sans crainte de le casser ni de le perdre. » Cultivant du même souffle une amourette avec une jeune étudiante, Sila, Fazil passe le reste du récit déchiré entre deux pôles opposés, en plus de constater la dégradation de la vie civile autour de lui.
Les premières pages m'ont plu d'emblée, mais j'ai trouvé la suite répétitive. L'intrigue s'est mise à piétiner autour de la rencontre initiale, laissant ainsi dans l'ombre la transformation de la société turque qui aurait mérité de plus amples développements.
En revanche, l'auteur a su créer un portrait de femme complexe, séduisant et jouissif, cette Madame Hayat qui orne la couverture et donne son titre au roman.
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Un roman écrit dans les geôles turques et qui est en cela étonnant car aucune haine, aucune rancoeur, aucune envie de vengeance ne transpire dans ce récit.
Alors oui, en toile de fond sont abordées la politique coercitive du pays, la corruption, les arrestations arbitraires mais c'est l'apprentissage d'un jeune homme déchu que nous suivons là.
Partagé entre l'amour d'une femme mûre et sensuelle et celui d'une jeune étudiante férue de littérature comme lui, quel choix fera t'il ?
L'écriture est élégante et l'atmosphère intime mais je n'ai été que très peu touchée par cette histoire qui tourne en rond.
Une petite déception.
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Pourquoi faut-il qu'un auteur d'un âge certain se sente obligé de nous raconter la vie sexuelle d'un jeune étudiant en lettres qui, tombé amoureux d'une femme mûre aux courbes généreuses, lui fait l'amour dans toutes sortes positions ? Qu'il s'agisse d'une histoire vécue par l'auteur ou pas, moi personnellement ça ne m'intéresse pas. Par contre ce qui m'intéresse, et c'est ce qui sauve ce roman de l'ennui, c'est le contexte politique dans lequel l'auteur a situé cette idylle. Celui de la Turquie actuelle où un bon mot, une seule phrase suffisent pour que la police déboule à l'aube. Face au vague et à l'immensité de cette menace nouvelle, il ne reste que la peur, une peur muette, collective écrit Ahmet Altan .
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A la mort de son père, Fazil tombe dans la pauvreté. Jeune étudiant en littérature, il vit au travers des auteurs, des livres. Lorsqu'il rencontre Madame Hayat, cette-ci lui fait découvrir les plaisirs de la chair et la vie.
Un roman qui se lit bien, mais qui ne m'a pas emballé plus que ça.
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Petite déception mais malgré tout plaisir de lecture même si ce roman dans la veine des romans d'apprentissage se révèle finalement bien plus que cela. En effet sous couvert de deux relations, l'une avec une femme, Mme Hayati, qui pourrait être sa mère, l'autre avec Sila, une étudiante comme Fazil, le narrateur, l'auteur en profitait pour dépeindre une jeunesse dans un pays soumit a la répression. Écrit lors d'un emprisonnement, Ahmet Altran, évoque l'éducation sentimentale d'un jeune homme grâce à deux femmes aux visions de la vie diamétralement opposées mais qui finalement se rejoindront. Partagé entre l'amour, la sensualité, la liberté mais également une déclaration à l'amour de la littérature, c'est un roman dont j'avais entendu beaucoup d'éloges mais qui, pour ma part, n'a pas réussi à totalement me transporter.
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Ce roman est l'histoire d'un jeune homme tiraillé entre son amour pour 2 femmes. Une jeune femme de son âge, qui a vécu tout comme lui la perte de ses repères et de son milieu social aisé lorsque les biens de sa famille ont été confisqués par le gouvernement. Et une femme d'âge mûre, Madame Hayat, une mystérieuse épicurienne. le tout sur un fond de régime politique qui se durcit, de libertés fondamentales qui sont supprimées, de peur qui s'installe dans la population.

Sachant que ce roman a été écrit par un journaliste, Ahmet Altan, depuis la cellule d'une prison, donne forcément une dimension forte à ce récit.

Personnellement, et je ne saurais pas dire pourquoi, je n'ai pas été aussi touchée par ce roman que je pensais l'être en lisant son résumé. Peut-être parce que j'ai trouvé le personnage principal trop sur la retenue...? Ou que les descriptions de ses émotions étaient trop subtiles pour moi.
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Après lu le magnifique témoignage sur son séjour en prison, j'avais envie de découvrir Ahmet Altan le romancier.

J'ai été un peu déçue par cette histoire de triangle amoureux, de ce jeune homme balancé entre une jeune fille, belle, sûre d'elle et intransigeante avec la vie, et une femme mûre, la fameuse Madame Ayat, voluptueuse et initiatrice mais surtout douce et sage. On se dit que cette femme a dû connaitre bien des drames pour arriver à ce détachement, mais malheureusement on ne saura rien sur son histoire.

Cela se passe dans une Turquie sombrant peu à peu dans l'obscurantisme des Islamistes, où des innocents, trop riches ou trop occidentalisés, sont emprisonnés, des femmes émancipées sont assassinées par des hommes aux moeurs primitives, des pères de famille ruinés se suicident avec femme et enfants. Une Turquie où tout le monde surveille tout le monde.

J'avais envie de rêver, de voyager dans un Orient parfumé d'encens, de safran et de cannelle, un Orient sensuel à peau de pêche, au regard envoûtant et aux rondeurs d'abricot, un Orient qui est le fruit de mes fantasmes d'Occidentale. J'avais envie d'histoires merveilleuses dignes de Shahrazade, de brigands et de portefaix naïfs. Mais je suis restée sur ma faim. Oui, certes, tout à la fin du roman, il y a cette belle histoire, digne des 1001 nuits, de cet homme obsédé par un timbre extrêmement rare et abusé par son ami (deux pages seulement). du coup le reste du roman n'en apparait que d'autant plus pâlot.

Or à ma soif de clichés sur l'Orient ce roman ne répond que par des clichés sur le triangle amoureux et sur l'initiation à l'amour charnel, me laissant une impression de déjà-vu. L'auteur nous explique qu'un bon roman est fait de clichés et de hasards, se plaçant dans la « réalité banale », mais je pense qu'il oublie un élément (ou plusieurs peut-être comme le style, l'émotion, le rythme, la poésie ?) essentiel, qui m'aurait vraiment fait apprécier cette histoire.
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Fazil, le narrateur, est un étudiant fauché issu d'une famille riche mais ruinée. Il est amoureux de deux femmes.
De madame Hayat, femme d'âge mûr, généreuse, sensuelle, se donnant entièrement à la vie.
De Sila, jeune étudiante, superbe, cartésienne, intellectuelle.
C'est quasiment un choix de vie qui s'offre à lui. Car nous sommes ici dans un pays qui n'est pas nommé, mais il s'agit bien sûr de la Turquie. Un de ses amis est victime d'un drame dans la pension où il demeure.
Comment vivre dans ce pays où règnent la violence d'État et la violence islamiste des « barbus » ?.
Quel choix faire entre ces deux femmes ? Quitter la Turquie et refaire sa vie ? Rester sur place et tenter de résister tout en préservant sa joie de vivre?
Un roman délicat, empli d'un humanisme mélancolique.
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Fazil jeune étudiant en lettres voit sa situation financière changée au décès de son père.
Il perd l aisance financière qu'il a toujours connu pour devenir boursier et emménager dans une petite chambre en co location. Il exerce même un petit boulot de figurant pour une émission de télévision. Là il rencontré madame hayat, une femme d'âge mûre dont il tombe amoureux . Leur amour est partagé bien que peu de choses les réunissent dans leur goût, leur vie .elle lui enseignera sa "philosophie " de vie ,sa façon d appréhender le quotidien. Parallèlement il rencontre une jeune étudiante en lettres, Sila , ils partagent ce goût de la littérature une histoire d'amour débute entre eux. Quand un choix se posera comment Fazil l ' effectuera ?
Le roman se déroule en Turquie, l'auteur au travers de cette histoire dénonce le pouvoir , les arrestations arbitraires
L'auteur est d'ailleurs emprisonné lors de la rédaction de ce roman . Il écrit dans son roman :
" on reconnaît un bon livre à de nombreux critères, plus ou moins évidents, du reste , mais le premier d'entre eux est tout de même de pouvoir le lire en entier sans s ennuyer "je l'ai lu en entier et je me suis pas du tout ennuyée
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Un livre écrit à l'occidental avec peu d'empreinte turque. Une écriture légère pour un écrivain oriental et proprette mais un sujet somme toute très formaté : milieu littéraire, milieu universitaire, milieu riche mais déchu et devenu pauvre, mentalité de vie occidentale.
On n'est pas dépaysé dans ce « quartier latin »: le contexte turc, mode de vie et autre, très peu abordé il est vrai que le héros n'a jamais mis les pied dans un marché un comble en Turquie !

Une initiation sentimentale du jeune héros par une quadra ou quinqua (? peu importe) rencontrée dans une sorte de plateau de télévision , équilibrée par la rencontre d'une jeune femme étudiante de son âge.
Entre les deux sa tête balance. le coeur aussi mais l'intellect prend le pas sauf peut-être sur le désir voire l'amour le sentiment n'est pas trop clair pour ce jeunot ni pour le lecteur.

D'un coté le passé et l'orient avec cette femme âgée de condition modeste qui essaye de vivre sa vie sans contraintes et sans ce priver comme un chant du cygne.
le dernier amour pour cette femme aimante qui choisit par faiblesse peut-être un jeune qui pourrait être son fils Un lien filial rassurant mais avec quelque chose en plus qui est tout à son honneur

de l'autre l'avenir et l'occident avec une jeune femme volontaire qui choisit un exil pour éviter une Turquie qui s'enlie irrémédiablement avec ses barbus: une promesse de vie normale débarrassée de la peur quotidienne et de la violence en gestation.
Une femme faire-valoir de l'autre l'ancienne elle ne fait pas le poids et terrifie, dans le fond le jeunot par sa conduite « féministe » là est peut-être le problème

Entre les deux un jeune assez falot à la carrière littéraire qui s'avère mal partie qui n'a pas trop les pieds sur terre et passe trop de temps le nez dans ses bouquins. Il hésite beaucoup, semble incapable de se projeter dans sa vie future et n'a pas envie de grandir. le complexe de « Peter Pan » Un sorte d'Hikikomoris turc ou de Tanguy français.

Assez absent du contexte politique il voit, comprend, s'engage avec sa tête mais est-ce suffisant pour survivre dans le monde de demain de la Turquie ?

le vrai intérêt de ce livre sont les petits apartés philosophiques mis dans la bouche d'une enseignante littéraire, intéressants et assez profonds mais bien trop brefs et les documentaires vus et commentés par Mme Hayat Ils sonnent très justes et en disent plus que le jeunot brouillardeux qui se perd dans les méandres de ses sentiments.

Mis à part Mme Hayat et la prof universitaire les personnages sont plutôt insignifiants mais le tout, la bluette sentimentale, est traité convenablement.
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