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sur 355 notes
C'est une belle découverte que ce roman rural italien qui fleure bon le soleil, le blé. Dans ce décor paisible, les enfants grandissent au fil de leurs expériences, de leurs jeux, ... Ils se heurtent au monde des adultes, bravent les interdits. Mais parfois, ces adultes sont engoncés dans leurs propres rêves, leur avidité, leur cruauté. le point de vue de Michèle, 9 ans, intrépide pour son âge, est très bien raconté, et les monstres de son imagination prennent formes, comment survivre lorsqu'ils sont si proches?
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Terrible roman d'enfance et magnifique thriller. Assurément un très bon livre de littérature générale, qui est aussi un bon roman et un excellent polar.
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Dans les Pouilles, années 1980, un groupe d'enfants pauvres découvre en jouant une maison abandonnée. L'un d'eux, le jeune Narrateur, revenu sur les lieux pour y rechercher les lunettes de sa soeur, s'aperçoit qu'un enfant de son âge y est séquestré dans des conditions d'une grande cruauté. Pris de pitié il vient le voir, lui porte à manger, à boire et le fait même sortir du trou où il est retenu captif jusqu'au jour où il comprend que les ravisseurs sont les gens de son village, mandatés par la maffia locale, qui ont enlevé l'enfant d'un riche industriel milanais contre rançon. le Narrateur avec effroi s'aperçoit que son père aussi est complice de ce crime crapuleux. Les ravisseurs déménagent l'enfant quand ils comprennent que sa cachette a été découverte et sont prêts à le tuer pour échapper à la police. le Narrateur brave l'interdiction que lui a faite son père de sortir et sauve l'enfant d'une exécution certaine, non sans attirer sur lui les tirs. Il est blessé par son propre père, mais l'enfant est sauf, la police est sur le point d'arrêter le père. Pour le jeune Narrateur, c'est la fin des illusions de l'enfance.
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Été 1978 dans un petit village du sud de l'Italie. Il fait une chaleur à crever et personne ne sort avant la tombée de la nuit. Personne, sauf les quelques enfants du villages, Michele, Salvatore, Remo et les autres, qui trompent leur ennui entre parties de foot, balades à vélo et courses. C'est justement parce qu'il a perdu une course et a obtenu un gage que Michele découvre, dans la cour d'une maison délabrée, au fond d'un trou puant, un petit garçon nu et enchaîné. Il est vivant ! Michele décide de retourner voir l'enfant et un lien se tisse entre eux. Qui est-il ? Qui l'a enchaîné et pourquoi ?

L'histoire paraissait prometteuse en lisant la quatrième de couverture. Je n'ai pas été déçue et j'ai dévoré ce livre en un jour ! Tout d'abord, Niccolò Ammaniti parvient parfaitement à retranscrire l'atmosphère de ce petit village en Italie : on ressent presque la chaleur et le soleil qui nous écrase et on imagine aisément une lumière aveuglante et des paysages arides.

Ensuite, l'intrigue autour de l'enfant enchainé est bien menée. Tout se met rapidement en place et l'on sait très vite qui est ce petit garçon et comment il est arrivé là. Mais, Nicollò Ammaniti a le don d'enchaîner les situations jusqu'au climax du dénouement et nous tient en haleine du début à la fin.

Enfin, l'auteur nous immerge dans la tête d'un petit garçon de neuf ans et c'est très réussi. On y suit son quotidien dans un univers pas toujours facile : la famille de Michele est pauvre et le père routier souvent absent. Sa rencontre avec l'enfant enchaîné va bouleverser ce quotidien, partagé entre sa famille et ses amis, et remettre en question bien des choses, notamment sa vision du monde des adultes qui l'entourent. Nicollò Ammaniti nous offre un récit initiatique très intéressant.

Ce roman, à la fois policier et d'initiation est une belle découverte. Il a reçu le Prix Viareggion bien mérité, en 2001. Voilà un auteur à suivre ! le roman a été adapté au cinéma par Gabriele Salvatores sous le titre L'été où j'ai grandi, j'ai bien envie de le voir.
Lien : http://leschroniquesassidues..
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Michele a 9 ans, c'est un petit garçon quelque peu désobéissant, curieux, partagé entre les réflexions d'adultes et son monde d'enfant. Lors d'une course de vélo à travers la campagne avec sa bande de copains, ils pédalent jusqu'à la ferme d'un voisin, puis jusque sur la colline. Michele perd la course et est obligé de faire un gage parcourir une maison abandonnée, c'est là que Michele fait une découverte Et c'est là que je laisse le lecteur faire sa propre découverte en lisant ce livre.
J'ai aussi apprécié la misère humaine et sociale décrite par l'auteur, des habitants aigris vivant dans un village perdu, désoeuvrés, avec le sentiment d'être les oubliés de la vie. La noirceur et le malaise planent tout au long du récit.
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Michele raconte un épisode marquant de son enfance, alors qu'il avait une dizaine d'années. A travers ce regard d'enfant, le lecteur découvre cette histoire émouvante et la manière dont ce jeune garçon comprend le monde qui l'entoure et les événements auxquels il assiste/participe.

L'auteur mêle habilement dans ce roman des joies (liberté et innocence de l'enfance) et de la tristesse (pauvreté et certains de ses effets). Ces ingrédients m'ont rappelé l'ambiance de l'excellent roman 'Rafael derniers jours', même si le livre de Niccolò Ammaniti est nettement moins glauque. L'ambivalence des sentiments de l'enfant à l'égard de ses parents m'a en outre particulièrement ému ici.

Un très beau livre.
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Quelque part dans le sud de l'Italie. Ou plutôt nulle part, quatre maisons et une fontaine sous la canicule. Des enfants laissés à eux-mêmes  par des parents reclus dans la fraîcheur relative des maisons, jouent comme tous les enfants de leur âge, se défiant à la course, furetant, éprouvant le frisson de l'aventure avec des petits riens. Seulement il arrive que la curiosité, le désir de pousser toujours plus loin le défi de l'investigation et le hasard conduisent les bambins à découvrir les jeux bien plus périlleux des adultes.

Un roman de facture plutôt banale, passé la surprise de la découverte du noeud de l'intrigue. Quelques facilités d'expression, une mise en oeuvre du récit  linéaire et une fin qui tombe plutôt à plat. le livre idéal pour la plage. 
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Ce livre est extraordinaire car il semble vraiment être écrit par un enfant. le style d' Ammaniti, rappelle celui du cinéma italien de la belle époque et évoque l'univers "d'affreux, sales et méchants". Mais il nous fait aussi nous souvenir, des étés passés enfants où l'on s'ennuie et où on rêve d'aventures avec son vélo comme instrument de liberté.
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Je remercie Philippe, un collègue de travail, qui ne passera probablement pas par ici mais qui a eu la gentillesse de me prêter ce livre. Et bien que le livre se passe dans le sud de l'Italie, ce n'est pas dans ce pays que l'auteur m'a fait voyager. Non, l'auteur m'a fait plutôt voyager en enfance.

Cette histoire nous la découvrons du point de vue de Michele, un garçon de 9 ans. C'est avec ses yeux que nous découvrons ce petit coin de campagne où il vit avec sa famille, c'est encore avec ses yeux que nous découvrons ce petit garçon enchaîné au fond d'un trou, et c'est toujours avec ses yeux que nous allons vivre le cheminement de sa pensée qui l'amène à une terrible vérité "Les monstres existent pas. C'est des hommes que tu dois avoir peur, pas des monstres".

Je trouve que découvrir ce récit avec le point de vue de Michele, fait que ce roman reste assez lumineux. Bien que l'on découvre les angoisses de ce petit homme, cela reste les angoisses d'un garçon de 9 ans. Derrière se cache l'insouciance de cet âge, et Michèle ne se rend pas compte de la gravité de la situation du garçon se trouvant au fond du trou, ni de la gravité de sa propre situation. En tant qu'adulte, j'ai pu sentir cette oppression, oppression accentuée par la description de la chaleur accablante s'abattant sur les personnages, mais cette oppression est dédramatiser par les jeux d'enfants et les pensées d'enfants de Michele.

Je trouve que l'auteur a réussi un sacré tour de force, avec un sujet grave, une ambiance oppressante, il a créé un conte... Ce que je trouve dommage, c'est d'avoir trouvé des incohérences qui font que la fin du livre est gâchée selon moi. du coup j'ai comme un goût d'inachevé, il manque quelque chose de plus pour faire de cette histoire un conte extraordinaire.

J'espère que vous aurez compris que malgré ce petit quelque chose de manquant, ce roman reste une histoire belle malgré les atrocités que va découvrir Michele. le point de vue change vraiment la perception que l'on peut avoir du roman, et vous aurez envie de savoir si Michele va réussir à faire sortir ce petit garçon du trou, ou si au contraire lui aussi va avoir des ennuis…
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Les quelques critiques que j'ai lues à propos de Je n'ai pas peur étaient plutôt négatives. Je craignais d'être aussi déçue mais cela ne m'a pas arrêtée pour autant.

Michele, un garçon de neuf ans, nous raconte son histoire. C'est l'été 1978 en Italie et le soleil accable. Les adultes restent enfermés mais rien n'empêche les enfants de sortir. Dans ce minuscule village, tout le monde se connaît et les enfants forment une petite bande. le début du roman évoque pleinement l'été, les balades à vélo, les jeux. Mais l'ambiance se ternit rapidement, on sent que quelque chose de grave est sur le point de se produire…

Ce roman m'a ébranlée. J'ai été touchée par la cruauté humaine, motivée par le matérialisme. Ce titre a beau être une oeuvre de fiction, il est le triste reflet de notre société. Michele connaîtra un épisode dont il ne pourra se remettre. Michele vit ces événements d'abord avec une naïveté enfantine, avant de prendre conscience de la gravité de la situation. J'ai eu mal pour lui, ses certitudes s'effondrent et il ne peut plus compter sur son entourage. C'est un récit très dur mais poignant. J'aime ces romans forts auxquels on pense encore, longtemps après les avoir lus.

Je n'ai pas peur est un gros coup de coeur. Je ne peux pas oublier cette histoire, ce pauvre Michele, ces adultes sans scrupules. A lire absolument !
Lien : http://romansurcanape.fr/je-..
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