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3,93

sur 355 notes
Ce livre de Niccolò Ammaniti nous emmène en 1978 dans le sud de l'Italie. le petit village d'Acqua Traverse a beau être paumé quelque part dans les Pouilles, il n'échappe cependant pas à l'été caniculaire qui incite les habitants des quatre maisons de la petite bourgade à ne pas sortir avant la tombée de la nuit. Seuls les enfants osent braver la chaleur et profitent pleinement des vacances…

Parmi la bande de copains qui courent dans les champs de blé, jouent au foot et font des ballades à vélo, il y a Michele Amitrano, neuf ans. Malgré quelques mésententes et certains jeux parfois un peu malsains, l'ambiance est légère… jusqu'au jour où Michele fait une étrange découverte aux abords d'une maison abandonnée…

« Les monstres existent pas. C'est des hommes que tu dois avoir peur, pas des monstres. »

Niccolò Ammaniti retranscrit avec brio l'atmosphère de ce petit village en Italie. L'ambiance est rendue avec un tel réalisme que le lecteur ressent presque la chaleur écrasante de ce paysage aride aux chemins poussiéreux. Ses personnages sont également très attachants et le fait de découvrir les secrets du village à travers le regard d'un gamin de neuf ans contribue certainement à la réussite de l'ensemble. le contraste entre l'insouciance, l'innocence et la naïveté de Michele et la gravité, la cruauté et la noirceur du monde des adultes fonctionne en effet à merveille et accentue encore le suspense du récit. Ajoutez à cela une narration à la première personne qui renforce encore les liens avec le jeune héros, ainsi qu'un style d'écriture léger et fluide qui incite à lire le tout d'une traite et vous obtenez un excellent roman qui mérite une belle place dans mon Top livres.

Une très belle lecture, vivement conseillée !
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Plutôt un livre que je qualifierai de " littérature jeunesse". Les aventures d'un jeune garçon dans un contexte très particulier. l''histoire est originale. Un livre court, qui se lit rapidement. A lire comme une sorte de récréation...de pause, entre deux livres plus consistant .
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Le contexte : une petite ville de campagne d'Italie du sud, dans les pouilles plus exactement. La région est pauvre et les gens font tout ce qu'ils peuvent pour s'en sortir. L'environnement m'a fait pensée aux Vimeux dans les Haut-de-France. Les gamins sont un peu livrés à eux-mêmes et les femmes sont vouée à rester à la maison mais sont fortes.

L'histoire : Un groupe de copain joue dans les collines. On lance à un garçon un défis, traversés une maison abandonnée en ruine. L'acte est dangereux mais cela n'est rien en comparaison de ce qu'il va trouvé de l'autre côté. Il trouve un enfant enchaînée dans un trou. Suite à cela il décide de ne le dire à personne. Au fur et à mesure de l'histoire, il va se lier d'amitié avec l'enfant. Pourquoi cet enfant est enfermé dans ce trou ? Qui l'a mis dedans ? le garçon va essayer de le découvrir et son imagination est débordante.

On peut dire que Niccolo Ammaniti a l'art et la manière de parler de l'enfance et de l'adolescence. Il se met à la place de ces derniers et y arrive avec brio. L'auteur nous rappelle que l'enfant est un être avec sa propre façon de pensée en plein développement. Il nous rappelle que c'est un être à protéger car il comprend plus de chose que l'adulte semble le croire. L'auteur a cependant l'habitude d'être plus frappant dans sa description de ce que les Hommes peuvent faire. J'ai commencer à regarder la série « Anna » qui décrit les horreurs que les adolescents peuvent commettre en étant livrer à eux-mêmes. Je n'ai pas peur est une bonne introduction à l'oeuvre de l'auteur, de plus le roman est assez court. Il m'a donné envie de découvrir d'autre livre de l'auteur.
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Un été de plomb, dans un coin perdu des Pouilles, à la fin des années 1970. Ces années 1970 qu'on a aussi appelées "années de plomb" en Italie. Michele, 9 ans, sa petite soeur, 5 ans, et leur bande d'amis partent souvent à l'aventure, sur leurs vélos tandis que les adultes restent tapis à l'intérieur des quatre maisons que compte en tout et pour tout Aqua Traverse, leur "village". Ce jour-là, Michele fait une découverte étonnante qui va changer à jamais son rapport au monde et aux adultes...
Le personnage de Michele est une grande réussite. Peut-être l'un des enfants les plus attachants de la littérature, avec Scout Finch, la petite fille de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" à qui il ressemble d'ailleurs étrangement. Il est droit, il est fidèle, il est pur, il est courageux, il aime sa maman, il admire son papa, il protège sa petite soeur, il a une imagination débordante mais il combat vaillamment ses "monstres", hybrides de la culture populaire et de la religiosité du sud de l'Italie. Il est un être lumineux qui traverse la bassesse, la cupidité, la lâcheté et la trahison de ses pairs et des adultes qui l'entourent.
L'histoire est racontée par lui et elle acquiert une grande intensité, du fait de l'isolement total d'Aqua Traverse et du drame qui se noue et dont on se demande bien comment il finira. L'auteur a très bien su rendre la naïveté de l'enfant pauvre, confronté à des événements qui le dépassent. Il ne maîtrise pas tout le contexte que nous connaissons, en tant que lecteur, ce qui rend ses questionnements d'autant plus désarmants. Tout le dénouement final m'a fait battre le coeur avec intensité !
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N.Ammaniti restitue très bien l'atmosphère des longues journées d'été entre copains et copines d'une dizaine d'années, dans une campagne un peu à l'écart du monde. Comment on passe le temps en petites compétitions organisées à l'improviste, en explorations des routes, chemins et collines avec des vélo rapiécés. Comment le monde des adultes est différent de celui des enfants. N.Ammaniti fait vivre ses personnages avec dérision et fait souvent sourire. Néanmoins, le fond de ce roman est noir et cruel. le personne principal, Michele, perd au cours de cette histoire une partie de son enfance et découvre la cruauté du monde, y compris celle des gens qui nous sont proches.
J'ai néanmoins préféré ma lecture récente d'un autre roman de ce même auteur : "Et je t'emmène", à mon avis plus riche en personnages et situations, ainsi que plus nuancé dans la psychologie des acteurs.
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le sud de l'Italie, la chaleur écrasante,l'été. Un groupe d'enfants, avec son chef, qui impose sa loi . Un gage et la vie de Michele qui bascule.
Ce livre , fort plaisant à lire, m'a toutefois laissé sur ma fin, sans doute par son coté inachevé.
On est pris par l'intrigue , même si beaucoup de faits s'y déroulant sont intuitifs. Les personnages sont attachants et les adultes souvent ambivalents. J'aurais aimé une fin plus explicite, mais ce n'est qu'un goût personnel !


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Une petite merveille !!!

J'ai toujours adoré cet auteur, notamment après la lecture de " Si Dieu le veut"
j'ai encore une fois été profondément touché, ému par ce livre. le texte est d'une poésie fascinante et même le vocabulaire un peu cru n'altère pas la beauté qui se dégage du texte.
J'ai adoré ce mélange des genres: tantôt thriller, tantôt drame, mais aussi imprégné de réalisme et des traits de référence religieuse, on retrouve ce cocktail des genres propre à Monsieur Ammaniti.
L'écriture est fluide, le style sincère et déroutant.
La narration à la première personne permet de mieux nous identifier aux personnages et on a la sensation d'être nous aussi, dans cette Italie profonde des années 70, ravagée par la pauvreté, le racisme et l’appât du gain. Pour ma part j'ai adoré le personnage de la mère: le tiraillement qu'elle représente entre le rêve d'une vie meilleur, l'amour pour ses enfants et le code moral.

Avec ce roman, on a l'impression que Ammaniti nous livre un bout de lui même, un bout de son enfance.

J'ai dévoré ce roman en une journée,et je recommande à tous ce chef-d'oeuvre d'Ammaniti, en plus de ces autres romans.

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Je n'ai pas peur a été adapté pour le théâtre de marionnettes en 2017 par Martial Anton et Daniel C. Funes, par la compagnie Tro-héol. Et une adaptation avec un titre éponyme pour le cinéma en 2003 par Gabriele Salvatores; en France le film a été diffusé sous le titre L'été où j'ai grandi.

Je n'ai pas peur a reçu le Prix Viareggio-roman 2001 c'est une histoire qui se déroule dans le sud de l'Italie en 1978 et dont les faits sont inspirés d'un fait réel.

C'est le deuxième livre que je lis à Ammani et c'est encore une histoire d'enfants avec enfants: ce sont des choses graves vues par le regard d'enfants.

Michele Amitrano, 9 ans, habite un hameau isolé dans les Pouilles italiennes, Acqua Traverse, ce sont juste quelques maisons et une chaleur accablante. Il s'amuse à faire du vélo avec quelques copains et sa petite soeur Maria de 5 ans, qui le suit comme un remora.

Un jour Michele va découvrir par hasard un garçon de son âge, retenu en otage dans une cavité du sol, maltraité et dans un état déplorable. Cette découverte va tellement le frapper qu'il reviendra sur les lieux jusqu'à réussir à faire parler ce garçon, avec beaucoup de difficultés parce qu'il a perdu le sens de la parole et du temps. Alors il va s'attacher à lui rendre la vie un peu meilleure en le faisant boire, en le lavant, en lui apportant à manger.

Puis il va comprendre que la personne qui le garde, c'est quelqu'un du hameau, quelqu'un qu'il connait bien parce qu'il fait partie de la bande. Il entendra ensuite à la TV la mère du garçon car c'est une affaire qui ébranle toute l'Italie : l'enfant est Filippo Carducci, fils d'un industriel lombard, enlevé depuis deux mois à Pavie.

Un type louche et désagréable, Sergio, débarque chez les parents, le père le présente comme un ami et de fil en aiguille Michele va comprendre que les parents sont impliqués dans le rapt, mais aussi tous les habitants du hameau y compris le plus riche d'entr'eux.

Michele ne juge pas ses parents parce qu'ils sont pleins d'amour et d'attention pour lui et Maria. Il ne juge pas non plus les autres parce qu'il ne comprend pas encore la méchanceté, la malveillance, le désir de s'enrichir au dépens de la souffrance d'autrui. de plus, dans sa bande de copains son meilleur ami va le trahir ce qui va marquer douloureusement sa feuille de route.

C'est un roman d'apprentissage, un roman initiatique d'une beauté violente, c'est le portrait sans concession d'une Italie pauvre et rurale, c'est un roman qui marque la fin de l'innocence et le réveil d'une conscience, la découverte du mal.

Un auteur très intéressant Ammaniti, il a des choses à dire mais ce sont des choses suggérées ou racontées à hauteur d'un psychisme d'enfant.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Qui n'aurait pas peur à la place de Michele ? Ce petit garçon italien de 9 ans à peine vit à Acqua Traverse, un village de quatre maisons perdues au milieu des Pouilles. On est en plein été 1978, six enfants pédalent au milieu de la campagne brûlante. Arrivé le dernier, Michele a un gage et doit se rendre dans une maison abandonnée : c'est alors qu'il fait une découverte macabre et décide de garder ce lourd secret. A partir de ce moment, il ne sera plus le même.

Dès les premières pages, Niccolo Ammaniti nous emporte et nous tient en haleine dans cette chaleur suffocante. Toutes les scènes et les personnages sont décrits avec tant de justesse, à travers les yeux d'un enfant naïf, attachant et avec le coeur sur la main. Plus d'une fois, j'ai ri de cette imagination débordante, très imagée et pourtant très perspicace. Certaines peurs de l'enfant sont excessives et il a parfois conscience qu'elles existent uniquement dans sa tête. Mais d'autres sont bien réelles et le font grandir plus vite qu'il ne le devrait. Changer de regard sur l'autre. C'est un roman initiatique époustouflant, qui marque la fin de l'innocence et un classique de la littérature italienne.

J'avais beaucoup aimé Et je t'emmène du même auteur. J'ai adoré Je n'ai pas peur, différent mais tellement puissant et avec une rare force d'évocation.
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Un petit livre que j'ai eu du mal à lâcher et à digérer.
L'innocence d'un enfant est confrontée à la cruauté du monde adulte.
Niccolo Ammaniti réussit encore un grand livre et la fin est digne... du petit poucet.
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