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EAN : 9782896076413
90 pages
Soulieres (12/06/2023)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Une citrouille qui bousille l'Halloween, un crâne insatiable, le portrait ancien d'un inconnu qui attise la curiosité de corbeaux, la rencontre d'une grand-mère et d'un oiseau, un rendez-vous amoureux plein de mordant, un vieux toqué qui donne sa langue au chat, et un buffet tout-inclus, vraiment tout-inclus...

Dans ce recueil, l'ordinaire et l'étrange enlacés se livrent à une valse insolite qui nous entraîne à la frontière du cauchemar... Mais soyez ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"Plus de peur que de mal" est un recueil de nouvelles qui, sans être ouvertement "épouvante" ont tout-à-fait une inclinaison en ce sens. Ces histoires courtes sont malaisantes et n'en déplaise à la 4e de couverture, si le livre ne fait pas de mal, les personnages auront très certainement mal. Quel étrange petit livre. Sa couverture bleue marine, sur laquelle pose un oiseau ( apaisé ou mort?) ne laisse pas non plus réellement sentir sa fibre "épouvante", mais après lecture, ces histoires sont parfois sordides, parfois angoissantes et d'autres frissonnante. J'estime donc qu'on a de quoi intriguer nos amateurs et amatrices des romans "sombres".


Voici quelques précisions sur les nouvelles ( qui contiennent certains précisions légèrement divulgâchantes):

"Pop citrouille", narration au "il". Une femme amatrice d'Halloween taille un peu malgré elle une citrouille au sourire angoissant, comme si le crayon et le couteau utilisés pour l'apprêter obéissait à une volonté étrangère. Ce légume se met à changer de place dans la rue de Manon, notre personnage, et plusieurs autres personnages subissent d'étranges, mais désagréables manifestations. Sifflements grossiers, grabuge, invectives, le légume maléfique semble animé par autre chose...mais de combien, exactement?


"Le crâne", narration au "je". Une enfant va chez sa tante pour y être gardée. Elle regarde la télévision au sous-sol, mais elle est malaisée par le crâne humain placé juste au-dessus. L'enfant perçoit que ce crâne est affamé et se met à lui faire offrande de ses collations. Cela fâche sa tante, maniaque de la propreté. Maintenant sans ses petits encas, la jeune fille craint son courroux. Alors, imagination infantile ou vérité?


"Grand-mère et l'oiseau" ( qui a inspiré la couverture, j'imagine), narration au "je". Une adolescente reçoit un cadeau quelque peu fantasque de la part de son père, qui ne la ravie pas du tout: un canari. Si le pauvre oiseau subit la négligence des habitants de la maison, c'est aussi parce que la grand-mère est venu habiter avec la famille et qu'elle monopolise beaucoup de temps et d'énergie. Megan observe sa grand-mère changer de personnalité, se tromper, oublier, s'égarer. Elle qui d'abord était dégoutée par la présence du canari semble maintenant l'observer d'un peu trop près jusqu'au jour où...son dégoût devient "goût". Littéralement.


"Oiseaux de malheur", narration au 'il". Daniel Fortin est un "gagnant", à entendre pleins d'argent, snob, égo-maniaque et indubitablement enfoncé dans ses obsessions. Un type qui veut toujours plus et qui se croit supérieur de ce fait. Il met la mains sur un daguerréotype qu'il estime être le portrait d'un homme important. Il se met à obséder sur son identité secrète. Dans l'entre-fait, des oiseaux, des corbeaux, semblent tenir conciliabule sur les branches qui jouxtent sa fenêtre. Pour ceux qui connaissent leurs classiques, peut-être y verrez-vous la fin venir du fait de la présence des corbeaux. Car L'homme sur la photo connait bien ces oiseaux: un des classiques de la littérature qu'il a écrit porte son nom. Une chose est sur, sa précieuse découverte, l'homme narcissique n'en jouira "jamais plus!".

"Le sens de l'humour", narration au "il". Véronique est une jeune femme dynamique, appréciée, belle et célibataire. Il est temps pour elle d'aller sur la marché à viande des réseaux sociaux de rencontre. Elle a des critères strictes - après tout, elle mérite ce qui se fait de "mieux" - et quelque temps après, elle a un "Élu" qui se dégage des autres. Il est beau, il est séduisant, il a le sens de l'humour. Comme c'est d'humour dont il est question, il s'avère que "le marché à viande" est tout à propos dans son cas, car son prospect noctambule, étrangement trop beau et qui a passé sa soirée à s'inquiéter de la présence d'ail dans on plat, a un sens de l'humour pour le moins...mordant.


"Quelques ennuis domestiques", narration au "il". Gilles Laporte vit avec sa conjointe, qui le supporte de moins en moins, et pour cause! Il peut se montrer incroyablement agacé pour des broutilles. . Cette fois, il s'agit de la présence d'un chat roux qui fait son territoire à coup de jet d'urine sur les terrain des alentours. Tellement à son obsession pour ce chat, auquel il prête des intentions narquoises, Monsieur Laporte ne se rend pas compte qu'il y a un autre chat, au sens figuré, qui ne souhaite que sortir de son sac.


"Tout inclus", narration au "il". Madame Fournier s'achète un "gratteux" ( un billet de loterie à gratter) et gagne un prix: Un voyage dans les caraïbes, pour un séjour "tout inclus" d'un genre nouveau. En effet, l'endroit à la fine pointe de la technologie propose un univers écoresponsable pour les retraités exclusivement. Fini les enfants , mineurs ou majeurs, encombrants. On propose des repas ultra-copieux, avec des viandes d'une extrême tendresse et incroyablement assaisonnées sur des buffets de plus en plus généreux. On propose des séances de barbotage aux clients dans des boues aromatisées, suivis de massages. Seulement, les visites hors du Resort sont absentes. Les orgies de nourritures deviennent rapidement excessives et les touristes se sentent gavés, mais le personnel insiste. Les "boues" semblent laisser sur eux des odeurs impossible à retirer et les massages sont quasiment douloureux tant ils pétrissent la chaire. Vous le voyez venir? Si si, lisez entre les lignes. ^^ Les mots à retenir: "pas de gaspillage". de quoi devenir végétariens.


Je remarque, après avoir élaborer ces résumés, qu'une certaine récurrence des traits obsessifs reviennent sous diverses formes, ainsi que des traits égocentriques. En tout cas, ils en ont payé le prix, certains très chèrement! Il est intéressant de voir le matérialisme, la futilité et l'impulsivité se retourner contre ces personnages. Certains ont même des idées pas très glorieuses comme cette ado dans la première nouvelle qui croyait s'être fait siffler par un gars de la construction ou la femme en quête d'un époux qui parlait de ses années antérieures comme étant "gaspillées". À bien des égards, ces personnages ont des "travers" très typiquement humains dont nous serions bien avisé de ne pas développer.


Hormis la nouvelle de la citrouille machiavélique, qui était amusante dans un sens et celle sur le chat roux n'était au final qu'un aveuglement qui tourne au jeu de forme et couleur, les autres finissent mal. La dernière nouvelle coupe carrément l'appétit. Si j'ai pu en deviner quelques unes - mais relativisons le fait que j'ai des milliers de livres au compteur, cela aide un peu à entrevoir certains indices - je pense que le lectorat ado ne pourra pas deviner facilement certaines de ces histoires. le propre d'une nouvelle étant généralement de surprendre, je pense que l'autrice y parvient bien. Certaines laissent planer le doute jusqu'à la fin. La plupart se servent des décors pour planter le malaise, mais certaines se servent de la personnalité du personnage pour articuler la fin: L'ado négligente qui va devoir vivre avec la mort de son oiseau et l'homme cupide, qui ne pourra jamais se vanter de sa découverte puisqu'un oiseau lui a volé sa trouvaille ( et donc se fait voler "sa victoire"). La plupart sont des fins ouvertes dont on peut deviner la suite. Seule la dernière est si ouverte qu'on ne saura pas exactement la suite - quoiqu'elle ne promet pas d'être heureuse.


Sur un autre ordre d'idée, j'ai eu du mal à cerner son lectorat. Les personnages sont presque tous adultes. Il est parfois question de sujet ou de contexte typiquement adulte. Sa maison d'édition le place néanmoins en littérature jeunesse, alors je le place en littérature adolescente, ne serait-ce que pour les sujets traités, les références aux classiques littéraires et le niveau de violence de certaines histoires. Néanmoins, une part de moi apprécie le degré de sérieux du livre. Il y a des traits de personnalité peu glorieux, des finals réellement perturbants et des choses qui, avec une deuxième lecture, prennent alors un sens nouveau.


Je réitère ici quelques petites indications que je traite souvent: Les livres ayant des format petits ont un avantage pour certains lectorat comme les étudiants allophones en processus de francisation et les lecteurs ayant des défis en lecture ou sont raccrocheurs en lecture. La formule de nouvelles a aussi cet avantage. Une histoire plus courte est perçue moins "difficile", ce n'est peut-être pas forcément vrai, mais cette perception influence certains groupes de lecteurs. Donc, pour mes profs et parents qui se cherchent des idées de livres pour ados pas trop gros, avec plusieurs histoires, bien écrites et surprenantes ( avec en prime un certain deuxième degré sur lequel on peut formuler des réflexions), voici de quoi vous intéresser.

À voir.

Pour un lectorat adolescent, premier cycle secondaire.


**Même si les histoires sont "Horribles", vous ne trouverez pas de violence graphique, de sexe explicite ou de passages scabreux. On reste dans l'inférence.
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