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Citations sur La saga de Hrolf Kraki (26)

Les épées sifflèrent, les haches cognèrent, les hommes jetèrent malédictions et hurlements sous le regard de la lune. Les Danois disposés en coin taillèrent dans le vif des troupes adverses comme une pointe de flèche. Une fois au cœur des rangs, ils formèrent un cercle. Non, en fait, c'était plutôt une roue cerclée de lames qui roulait, implacable, qui déchirait et détruisait tout ce qui essayait de lui résister.
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Telle était la situation lorsque Frodi le Paisible devint roi de Danemark. De lui, on dit bien des choses : il conquit la suzeraineté par la bataille et la ruse, puis se mit à promulguer de telles lois et à maintenir un tel calme qu'une jeune pucelle pouvait transporter un sac d'or d'un bout à l'autre de son royaume et demeurer saine et sauve !
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Adhils entretenait une troupe considérable dont douze berserkers constituaient le fer de lance.
On les appelait ainsi parce qu'ils se battaient sans armure, vêtus de leur seule chemise. Immenses, robustes, ils étaient plutôt vilains à regarder : échevelés, malpropres, bourrus, brutaux. Au combat, la folie les prenait, ils hurlaient, écumaient, leur visage enflait et s'empourprait, ils mordaient leur bouclier et se ruaient à l'assaut tels des aurochs furieux. Leur force était telle, alors, qu'aucun homme ordinaire ne pouvait leur résister. On disait aussi que le fer ne pouvait pas mordre leur chair. Et en vérité, leurs blessures, à part les plus profondes, saignaient peu et se refermaient presque aussitôt. Une fois leur rage éteinte, ils restaient faibles et tremblants. Mais, à cet instant, ceux qui avaient essayé de les combattre étaient morts ou en déroute.
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Pour une dame, il y avait tant et plus à connaître : la bonne marche d'une maison importante ; le tissage et le brassage ; la vêture, les manières, la diction convenables ; les usages et les rites à observer envers les dieux et ancêtres ; les amis de son homme, ses ennemis, et comment se comporter avec les uns et les autres. Ysra ne pouvait tout apprendre en un jour.
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Sur une hauteur hors le bourg se dressait le plus grand temple de tout le nord, bâti selon la coutume pour un édifice consacré aux dieux : les toits succédaient aux toits comme si l'ensemble s'apprêtait à prendre son envol dans les cieux. Mais ses pignons et ses poutres adornées de têtes de dragons se détachaient clairement sur le sombre hallier qui menaçait derrière, car ils n'étaient ni bitumés ni peints, mais revêtus d'or. A l'intérieur, se trouvaient les grandes statues de bois richement décorées des douze dieux majeurs : Odin et sa lance, Thor et son Marteau, Frey sur son sanglier, brandissant l'énorme attribut de sa virilité, Baldr que Hel a choisi pour régner avec elle sur le royaume des morts, Tyr dont la main droite fut arrachée d'un coup de croc par le loup Fenris, Ægir de la mer dont l'épouse Ran lance ses filets pour capturer les navires, Heimdal qui porte le cor Gjallar dans lequel il devra souffler lors de la Fin du Monde, et d'autres divinités, sur lesquelles courent moins d'histoires.
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Une flamme s'éleva, minuscule, d'un bleu pâle d'oiseau de Surt à peine éclos, encore fragile. Elle tremblotait dans le vent froid, se recroquevillait entre deux rafales, pépiait une petite chanson pour se donner du coeur à l'ouvrage. Mais elle se nourrissait ; elle grandissait ; à présent, la force accourait en elle, issue du vent ; elle se dressa, audacieuse, impudente, déploya ses plumes de lumière, contempla les alentours et fil un salut crépitant à l'adresse des soeurs qu'elle se découvrait.
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Le récit de sa guerre serait beaucoup trop long, car il ne s'agit que du récit de ses victoires.
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C'est une longue maison en bois sous un toit de mottes ou de bardeaux, à claire-voie. On sculpte volontiers les extrémités des poutres en formes fantasques. S'il y a un étage supérieur, une galerie court le long des murs. Par mauvais temps, on ferme les volets, doublés de peaux amincies par grattage. On passe, pour entrer, par un vestibule où l'on s'essuie les pieds et où l'on accroche ses vêtements de dessus. A moins que le seigneur ne se montre soupçonneux et n'ordonne à ses invités d'y déposer leurs armes, on les porte dans la grande salle et on les suspend aux murs afin que le lustre du métal et du cuir peint des boucliers aide à éclaircir l'obscurité qui y règne.
Au rez-de-chaussée, on foule un sol en terre battue jonché d'un épais tapis de joncs, de rameaux de genévriers ou autres végétaux parfumés que l'on change souvent. Deux ou trois fossés, parfois un seul, vont en pente douce vers le milieu de la salle. Dedans rugissent les feux sacrés que les serviteurs ne cessent de nourrir de bois pris dans les tas dressés à l'autre bout. Deux rangées de haut piliers de bois qui soutiennent l'étage supérieur ou, en son absence, les poutres du toit bordent ces fossés. Là encore, on grave et on colorie à l'image de dieux, de héros, d'animaux, ou bien de pampres entrelacés. Le long des murs lambrissés, des plates-formes en terre d'un ou deux pieds de haut portent les bancs. Au beau milieu d'un mur, le mur nord, souvent, se dresse le trône du maître de céans et de sa dame.
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Voilà une terre qui, au mieux, est rude, remplie de lieux secrets, d’êtres mystérieux. Il y a des marais d’où beaucoup d’hommes, d’enfants et d’animaux ne sont jamais revenus. Il y a des collines où, le soir tombé, l’on voit des feux sans chaleur et des ombres qui marchent. J’ai moi-même souvent entendu des sabots rouler et des chiens hurler dans l’air de la nuit. Les gens avisés se tiennent à distance respectueuse de ces choses.
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Hardi le cœur qui sourit à l’ombre qui approche.
Je crois qu’il fut bien marri, dans son cœur et son âme,
de ne m’avoir point battu ; mais, touché à mort,
il riait encore.
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