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3,69

sur 130 notes
Montjoie ! Saint Denis ! Que trépasse si je faiblis ! ;-)

Un petit bouquin sans prétention et fort réjouissant, ultra-facile à lire, voilà ce que je viens d'achever ! Ou que se passe-t-il quand un ET se mêle d'enlever contre son gré un baron d'Angleterre croisé, pétri de foi et de confiance en lui et tout son petit monde, prêtre y compris ? Ben un sacré ram-dam dans les étoiles, c'est moi qui vous le dis !
Si Branithar (l'ET) eût su cela, il aurait sans doute fait ce que lui demandait Sir Roger sans moufter, et sans prendre cette initiative malheureuse...

C'est fort amusant, complètement déjanté, à l'opposé total des classiques de l'opposition "ET/Terriens" de la même époque ! Surprenant auteur que ce Poul Anderson, vraiment ! Après le dramatique "L'épée brisée", cela me donne envie de découvrir davantage de livres de lui...
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Une pochade de Poul Anderson qui démontre la supériorité du féodalisme sur les empires et républiques !
Ca ne se prend pas au sérieux, c'est parsemé de quelques perles (ainsi, un ancêtre du héros, du nom de Noé, qui fut admiral de toutes les flottes de la Terre...) et ça fonce sans s'arrêter jusqu'à la conquête finale. Rien ne résiste à Saint George et aux Anglais. Leur bravoure et leur filouterie viennent à bout de tous les obstacles.
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Ce n'est pas un roman de chevalerie à l'eau de rose ni une pantalonnade à la manière les Visiteurs mais un texte bien huilé qui suit sa logique de manière imparable jusqu'à la dernière page. de la SF de la fin de l'âge d'or où en 200 pages on raconte une histoire sans tomber dans d'assommantes dérives. Évidemment, il faut rentrer dans le style assez spécial et rude qui n'est pas seulement dû à la traduction. Mais quand on l'a bien assimilé, on commence à trouver des traces d'ironie et d'humour vitriolés sur un peu tout : la noblesse, la religion, l'impérialisme ...
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Quand tu lis la quatrième, tu t'attends à un shoot montypythonesque et pratchettien. Une fois le bouquin terminé, tu restes sur ta faim.
Le premier tiers du roman offre le délire promis. Une baronnie complète catapultée dans l'espace, avec seigneurs, chevaliers, gens d'armes et populace, face à un empire alien tout-puissant. Niveau LSD, l'idée se pose là. Loufoque, barré, farfelu, on ne cherchera aucune vraisemblance dans le concept initial. C'est voulu et ça fonctionne.
Mais ensuite, le récit devient plus sérieux… tout en restant aussi improbable. D'où un décalage entre le fond et le ton. Pas davantage de crédibilité, moins d'humour, résultat bancal pour un roman qu'on qualifiera de “sympathique” alors qu'il promettait du jubilatoire.


Dommage, parce que sur le papier, je m'attendais à quelque chose du niveau d'un Terry Pratchett, mélange d'humour, de folie et de critique. Les deux premiers s'étiolent trop vite pour laisser place à du space opera classique.
Reste la critique, qui vaut ici pour les deux camps. Les Anglais incarnent l'honneur chevaleresque, la bravoure… et le bourrinage à l'européenne. Rompus aux arts militaires, parce qu'ils sont tout le temps en guerre. Soutenus par la foi qui déplace les montagnes… et anéantit les peuples. Grands malades de la conquête par la croix et (surtout) l'épée.
En face, les Wersgorix dirigent un empire pas plus pacifiste ni moins conquérant… mais “décadent” – notion floue qui n'a aucune valeur historique mais que tout le monde comprend. Cet empire fonctionne par routine, sans évolution ni réforme, cristallisé sur l'acquis depuis un bail et donc incapable de s'adapter à la nouveauté. L'entité semble invincible mais pourrait s'effondrer sous les coups d'un adversaire aux méthodes inattendues. Les exemples historiques de la chose ne manquent pas.
Avec Anderson, l'Histoire est toujours au rendez-vous (cf. La patrouille du temps, son cycle le plus connu). Faute de pouvoir rentrer sur Terre, Tourneville et sa bande sont contraints à une fuite en avant qui rappelle celle d'Hernán Cortés, le conquistador bulldozer, motivé autant par l'illumination chrétienne que la rapacité.
La dimension religieuse, annoncée en titre et très présente dans le roman, renvoie à l'esprit de croisade… et à la bonne excuse spirituelle pour agrandir le temporel. On va vous apporter la lumière divine ! Bon ben maintenant qu'on est là, en fait, on va rester. Pis on va vous gouverner et se servir au passage, parce qu'on a les guns et vous, vous creusez…
Les Croisés du cosmos condensent des siècles de conquête, d'occupation, de colonisation, d'évangélisation. Bref le cortège habituel : impérialisme, violence, fanatisme, intolérance, asservissement, irrespect de l'autre… Cible principale de la critique, les Européens, on s'en doute. Maîtres en la matière…
On retrouve dans les Wersgorix une critique de ces mêmes Européens. La supériorité technologique comme critère de supériorité civilisationnelle n'est jamais qu'une version modernisée du vieux débat entre nature et culture. Question toujours d'actualité, soit dit en passant. Suffit de voir le mépris, la condescendance et le paternalisme colonial des grandes puissances bardées de technologies dernier cri. La remarque vaut aussi à titre individuel : faut voir comment certains te regardent si tu n'as pas dernier iMachin…
A travers l'empire wersgorix sclérosé, la critique s'élargit pour viser l'incapacité à se remettre en question et évoluer. Les exemples historiques abondent d'empires qui se sont érodés à force de tourner en rond, finissant par s'effondrer sous les pressions externes et/ou les dissensions internes Rome, Byzance, les Perses, les Ottomans, les Aztèques… et les empires coloniaux. le bouquin a été publié en 1960, date à laquelle la majeure partie des colonies ont accédé à leur indépendance ou sont en passe de l'obtenir.


Après, la critique, faut aussi la creuser soi-même. Anderson a ses contradictions. Il est capable dans La main tendue de s'en prendre au colonialisme économique et culturel et de dénoncer l'interventionnisme. A l'inverse, il en viendra à soutenir l'engagement américain au Vietnam – le gars est un petit peu beaucoup anticommuniste. Tout plutôt que le Mal, le chaos, l'entropie, la barbarie, même si le “tout” ne vaut pas mieux que le reste. Son cycle Dominic Flandry procède du même esprit de contradiction. Un antihéros à la Han Solo, donc plutôt cool, mais qui va tellement au bout de “la fin justifie les moyens” qu'il finit par foutre les jetons.
Anderson, pas chaud pour une hégémonie américaine… mais encore moins pour une soviétique, ce qui l'amène à défendre des positions contraires selon qu'il soit face à la peste ou au choléra.
On retrouve de ça dans Les croisés du cosmos. Il ne tranche pas, sa position n'est pas claire et la critique atteint ses limites.
Au plan narratif, il prend parti pour les Anglais… et le lecteur aussi par contrecoup. Déjà, les Angliches sont comme nous, humains (sous-entendus, mieux que les aliens, la figure de l'Autre). Ensuite, ils représentent le petit face au gros. Et là, on éprouve une tendance romantique naturelle à s'attacher au pot de terre. En sous-nombre, moins bien armés, les preux chevaliers n'ont pour eux que leur courage, leur ruse et leurs compétences moyenâgeuses. Sauf que les mecs ne sont pas des saints. Quand les Anglais débarquent, ça saigne ! Ils ne reculent devant rien, aucun massacre, aucune torture, aucune félonie. La lutte initiale et légitime pour la survie se transforme en guerre de conquête et mise en place d'un royaume théocratique. Comme l'évolution des objectifs s'opère en même temps que le changement de ton, moins orienté sur l'humour, on finit par se demander dans quelle mesure Anderson est ironique ou sérieux.


A l'arrivée, un petit bouquin plutôt marrant, plutôt sympathique, plutôt critique… Qualificatifs assez minorés pour parler d'un titre mineur dans la biblio d'Anderson. Un bouquin qui aurait pu… mais qui n'a pas.
Dans esprit proche, je resterai donc sur Leonard Wibberley (La souris qui rugissait) ou Terry Pratchett (Les petits dieux).
Lien : https://unkapart.fr/les-croi..
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Voilà un ouvrage étonnant et qui trouve sur le fond écho dans l'actualité. Des hommes que l'on pourrait penser comme étant des primitifs arrivent à vaincre des peuples technologiquement plus dévellopés, parce que ces derniers sont paradoxalement victimes de leur technologie. (c'est que nos retrouvons dans beaucoup de conflits modernes (guerre du vietnam, irak...)
Tourneville qui est un chef particulièrement habile et fin négociateur sait utiliser des moyens de luttes modernes (propagande et diplomatie). Anderson dans sa série "agent de l'empire terrien" avait déjà démontré l'éfficacité de ces moyens). C'est aussi un chef qui a la foi, et sa confiance inébranlable, (presque pathologique) lui donne l'aplomb nécéssaire pour venir à bout du pire. Mais il ne s'agit pas que de conflits interplanétaires, les personnages sont bien montés et les intrigues qui se dévelloppent entre eux pas mal foutues. Elles sont trés proches de celles de la tables rondes (traitrise, femme plus ou moins adultère...), nous sommes entre le space opéra et le roman courtois. Ce qui constitue une prestation assez réussie.
Le roman est court et trés efficace.
Lien : http://sfsarthe.blog.free.fr
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Après qu'on me l'ait conseillé (deux fois) j'ai enfin embarqué avec Les Croisés du Cosmos de Poul Anderson à bord de leur vaisseau wersgor ! Ce court roman complètement déjanté, vous promet une franche partie de plaisir en compagnie de preux chevaliers s'en allant en guerre contre une race d'extraterrestres.
Nous sommes à Ansby, en pleine campagne anglaise, sous le règne du roi Édouard III en l'an de grâce 1345. La vie suit son cours sans rien d'inhabituel pour perturber le quotidien de ces braves gens. On peut alors s'imaginer lire un roman historique. Jusqu'à ce qu'un « navire de métal » descende du ciel, peuplé d'êtres bien étranges : grands, peau bleue, oreilles pointues, et queue courte et épaisse. Les Wersgorix. Qu'à cela ne tienne ! Sir Roger de Tourneville, baron du domaine, et sa compagnie, armés de leur courage en viennent facilement à bout. le vaisseau ainsi tombé entre leurs mains donne au seigneur une idée…
Sir Roger entrevoit là une occasion en or de mener à bien toutes les guerres du royaume. D'abord la France, puis Jérusalem pour libérer la Terre sainte. Mais alors que leur voyage commence à peine, leur otage wersgor leur tend un piège. Les voilà propulsés dans l'espace sans grand espoir de retour. Pourtant, cela ne semble pas trop perturber nos chevaliers, à qui Sir Roger trouve une nouvelle croisade. Sa soif de conquête le conduit à mener une guerre sans merci contre les Wersgorix et à envahir les planètes avoisinant leur site d'atterrissage. Ainsi, Les Croisés du Cosmos nous promettent de grands moments épiques, du pur spectacle !

Lire la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2020/05/07/les-croises-du-cosmos-poul-anderson/
Lien : https://lesmarquespagedunecr..
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XXIV° siècles, des archéologues retrouvent un manuscrit dont la traduction révèle des faits … inatendus qui seraient survenus au Moyen-âge.
Et si des extraterrestres avaient débarqué au Moyen-Âge à côté d'un chateau féodal anglais. Et si les chevaliers avaient vaincus ce vaisseau de reconnaissance. Et si … et bien et si le baron du château montait dans le vaisseau avec tout son village et se retrouvait projeté dans l'espace sur une planète inconnue.
La lecture de ce manuscrit est très épique et abracadabrantesque. J'ai adoré ce côté décalé avec son côté science-fiction.
A découvrir.

Challenge multi défi 2019 : 70 - Un LIVRE en lien avec une quête archéologique
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(...) Certes, vous pouvez lire « Les Croisés du Cosmos » comme une simple aventure amusante, savourer la victoire des chevaliers contre les aliens, le tout servi par une langue que ne renieraient pas les chansons de geste (un grand merci au traducteur Claude Saunier), mais en grattant un peu, on réalise vite que le roman de Poul Anderson n'est peut-être pas si simple que cela... (...)
Lien : http://www.yozone.fr/spip.ph..
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Voilà une lecture de science-fiction qui m'a bien dépaysée. C'est mon chéri qui l'avait acheté et même si le pitch me semblait marrant, je n'étais pas hyper convaincue par l'intérêt du truc. En réalité j'ai passé un super moment et je me suis bien marrée. Qu'arriverait-il si des anglais de l'époque féodale se retrouvaient à voyager dans l'espace et voulaient conquérir l'univers ? Hé bien c'est ce qu'on se demande dans ce bouquin !
L'intrigue du roman est très drôle. Elle nous est narrée par un prêtre, le frère Parvus, qui va tenter de nous raconter cette épopée au mieux. Voir des humains de cette époque se frotter à des extraterrestres est hyper rigolo, et ce sur plein de points. En terme d'action ça déménage, car le extraterrestres, bien que supérieurs technologiquement sont dépassés sur plein d'autres sujets. Ils ne savent plus trop comment gérer une bataille rangée par exemple.
Ce roman est plein d'humour et c'est vraiment ce qui le rend intéressant. le contraste entre des humains de l'époque féodale et des extraterrestres est déjà drôle en lui-même, mais il y a aussi énormément de situations drôles. Que ce soit sur des réflexions scientifiques ou théologiques. du genre, “ha la Terre n'est pas plate”, ou “mais ils ont une âme ou pas ? Car s'ils n'en ont pas on peut les décimer mais sinon on doit essayer de les convertir”. C'est plein de paradoxes et c'est hyper drôle car ça résonne avec beaucoup de choses. Certaines blagues ou situations sont assez classiques mais fonctionnent vraiment bien, et j'ai beaucoup ri en lisant ce livre.
Les personnages sont aussi assez drôles, le frère Parvus déjà. C'est un narrateur assez rigolo, donnant parfois son avis sur des moments qu'il raconte, ou avouant qu'il a un peu comblé les trous à ce moment là pour que ce soit fluide mais qu'il imagine très bien ce qu'ont pu se dire ces deux personnages ! le messire de Tourneville est assez drôle aussi, prêt à tout pour tout conquérir.

En bref, un roman de SF assez court mais vraiment drôle, j'ai adoré !
Lien : https://merveilles-livresque..
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Un roman de science-fiction drôle au point de faire rire, ce n'est pas courant. Je pense à H2G2 (Le guide du voyageur galactique), bien entendu, mais à part cela... Il faut sans doute se diriger vers la SF contemporaine pour trouver des exemples de récits capables de prendre du recul avec ce genre qui, il faut bien l'admettre, se prend parfois un peu trop au sérieux...

Les croisées du cosmos est, dans ce créneau étroit, particulièrement réussi, car Poul Anderson, un des auteurs majeurs de l'âge d'or de la SF américaine était un petit rigolo, tout comme pouvait l'être Ray Bradbury, les deux ayant par ailleurs une sacrée plume...

Attention, pas d'ambiguïté : n'imaginez pas tomber sur de la grosse farce, ce roman assez subtil est juste l'occasion de jeter un regard ironique sur les décalages de civilisation, avec une idée de départ particulièrement astucieuse.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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