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4,3

sur 5811 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Conte "voyage" ancré dans l'histoire de l'Italie - du début du 20e siècle au confins des années 1980. Mimo, orphelin du père et "nain" (suite à une achondroplasie), sera envoyé à l'âge de 12 ans chez son "oncle" sculpteur qui va l'exploiter comme un esclave ce qui n'empêchera pas Mimo (de "Michelangelo"), après une vie en mode montagnes russes, de devenir un grand sculpteur. Son amie et "jumelle cosmique" Viola vient quant à elle d'une famille riche (qui aura son mot à dire dans la vie de Mimo), a une mémoire d'éléphant (elle souffre de hypermnésie) et ne rêve que de voler ([Mimo qui sculpte et Viola qui vole]).

Elle me tendit la main, et je la pris. Comme ça, franchissant d'un seul pas d'insondables abîmes de conventions, d'empêchements de classe. Viola me tendit la main et je la pris, un exploit dont personne ne parla jamais, une révolution muette. Viola me tendit la main et je la pris, et c'est à cet instant précis que je devins sculpteur. Je n'eus pas conscience du changement, bien sûr. Mais c'est à ce moment, de nos paumes alliées dans cette cabale de sous-bois et de chouettes, que me vint l'intuition qu'il y avait quelque chose à sculpter. (p. 96)

La construction du roman est "intéressante" : Mimo, qui a vécu les dernières années de sa vie dans une abbaye, est en train de mourir. Les chapitres consacrés à sa vie découlent de ses pensées que seul le lecteur peut "entendre" (il y aura toujours un va-et-vient entre les pensées du père supérieur Vincenzo et les pensées de Mimo qui fait défiler sa vie), même si, à mon sens, la dynamique que ce type de construction est censée procurer, s'essouffle rapidement.

Comme deux aimants (et pas "amants") Viola et Mimo ne cesseront de se rapprocher et se repousser en même temps... Tout le roman suit l'évolution de cette "liaison fatale". Autour de ces deux personnages clés, l'auteur fait graviter une myriade d'autres personnes qui passent dans la moulinette broyeuse de l'Histoire d'Italie, dans laquelle le Vatican ne joue pas le rôle le plus insignifiant (l'avènement de Mussolini, l'axe Berlin-Rome (et Tokyo), les "jeux" et ou les "silences" de l'Eglise - les papes Pie XI et 12...).
Lien : https://wordpress.com/post/l..
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J'ai aimé :
- découvrir des pans de l'histoire de l'Italie que je ne connaissais pas
-la mise en lumière et critique de l'auteur sur la cage/limitations que la société impose aux minorités
- l'humour noir et tranchant distillé au sein des pages
En revanche, si les dernières 100 pages sont rythmées, le reste du livre souffre de longueurs, à mon goût, et j'ai donc lu en diagonale le 3/4 du livre. Ayant besoin d'actions/avancées, je pense que c'est normal que j'ai moins accroché à ce livre dont le style n'est pas du tout ce que je lis d'habitude.
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Je suis Jean-Baptiste Andréa depuis ses débuts en littérature et j'étais heureux de le trouver parmi les finalistes du prix Goncourt. C'est donc avec beaucoup d'engouement que j'ai attaqué cet ouvrage. Mais j'ai eu du mal à entrée dans cette histoire et il a fallu un nombre de page conséquent pour basculer d'un roman quelconque à un roman passionnant.
C'est le dernier tiers qui aura donné toute sa puissance à cette saga. Mais je ne lui aurais pas pour autant attribué le prix Goncourt. D'autres ouvrages de la sélection me semblaient plus pertinents. J'attends avec impatience le choix des lycéens !
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Une lecture qui me laisse des sentiments ambivalents.

D'un côté je me suis attachée aux 2 personnages principaux. Leur description est détaillée, l'auteur nous permet de bien les cerner et comprendre leurs actes. Des héros singuliers aux aventures particulières. J'avais envie de savoir ce qui allait leur arriver et suivre leurs aventures.

Mais d'un autre côté, certains passages m'ont ennuyée voire dérangée : parfois trop de personnages secondaires - je me perdais dans les prénoms et ne comprenaient plus bien les faits – parfois des passages malaisants – ambiance pesante, personnage principal ridiculisé ou accablé – et d'autres passages qui me semblaient inintéressants.

Au final, 592 pages de « j'ai hâte de retrouver les personnages principaux » et de « il reste encore combien de pages ? » mais une lecture qui restera quand même un bon petit moment dans mon esprit je pense.

https://www.instagram.com/maylectures/
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Ce n'est pas l'histoire de Mimo et de Viola que l'on découvre, mais plutôt l'histoire de Mimo, avec des interruptions dans sa vie de Viola. Il n'y a pas de réelle relation entre eux, du moins pas dans le sens où les échanges sont courants. Ils vont pourtant avoir un impact dans la vie l'un de l'autre.
Bien que de deux mondes différents, ils sont tous les deux malheureux, et ont envie de briser l'image que l'on attend d'eux.
Les descriptions de l'Italie donne envie d'y voyager.
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Un roman bien écrit mais qui ne m'a pas emballée.
J'ai même été plutôt agacée en découvrant ces héros affublés de compétences exceptionnelles : Mimmo est à la fois nain et virtuose de la sculpture, et son talent dépasse forcément celui de ses maîtres ; Viola est une surdouée à la mémoire absolue, ce qui ne se fait pas dans son milieu.
Je comprends bien que les personnages à Hauts Potentiels offrent une mine de possibilités scénaristiques, mais j'aurais été autrement touchée par un Mimmo au génie moins écrasant, ou une Viola simplement intelligente face aux conventions de l'époque.
Reste un conte original, avec une belle amitié indestructible, mais où rien ne m'a vraiment captivée, pas même une sculpture maudite.
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Jean-Baptiste Andréa savait faire vibrer…

Lorsque son pianiste cherchait son amour pour la musique et son amour-haine pour la jeune fille, trop riche et trop fermée, croisée à l'orphelinat de son dernier, superbe, roman…
Il savait, en 2 pages… Puis 2 autres, puis un livre entier…


Son jeune sculpteur, ici, vit -presque- la même rencontre sidérante, avec la même idée de décalage social… 
Mais la magie ne dure que quelques pages. Où sont les mots naïfs et perdus devant les sentiments, ceux qu'on avait pu trouver, magiquement, dans Ma Reine, superbe, lui aussi ? 
Ici, Mimo part trop vite se saouler. 
Ici, il ne cherche pas vraiment la douceur de ses marbres. Ni les mains de son amie. 
Viola est effrontée mais, de ses ailes brisées, on ne vit pas la blessure. Pas assez… 
On retrouve en Emanuele beaucoup de Shell (héros de Ma Reine).

Tout cela me fait imaginer que ce livre, pourtant couronné de succès, n'est plus le livre de Jean-Baptiste Andréa, mais le livre d'une commande. Jean-Baptiste répondrait aux attentes d'un public bénéfique, comme Vitaliani répond aux commandes de mécènes aux brassards noirs. 
On reprend les succès des livres précédents, on ajoute un peu d'histoire et d'Italie pour faire rêver… Une recette, sans se le dire vraiment…


Une seule page vraiment magique, page 523.


Il m'en reste 40 à lire, j'espère encore trouver les mots simples qui savent ouvrir ma lecture à un espoir, celui d'une vie sensible.

Croisé la semaine dernière pour des signatures, Jean-Baptiste Andréa m'a regardé et a cru me reconnaître.
- On s'est déjà rencontré ?
J'aurais aimé lui répondre : Oui. Dans vos livres… 
Ou quelque chose comme, cela, un brin romantique, un peu bête…

J'aurais pu aussi parler plus longuement, mais la librairie fermait…

Et puis… 
Ça ne collait pas…
Les signatures, à répétition, avec ce Goncourt, les coups de tampons (Bianca, belle ourse ?) semblaient si automatiques… 

Sûr que cela doit être épuisant, lorsqu'on sait que son livre n'est pas vraiment le bon. Lorsqu'on a perdu son rêve en route.


J'espère recroiser un jour Jean-Baptiste Andréa et lui répondre cette fois :

- Oui, on s'est déjà rencontré… pour votre dernier livre, je vous avais croisé. Mais vous mentiez un peu je crois. Maintenant, je vous vois vraiment et les mots sont les bons.

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Ce message a été écrit avant que je ne termine le roman. La fin m'a réconciliée avec l'auteur et son monde. Avec notre monde.
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Oh combien de publications sur ce roman j'ai pu voir passer chaque jour sur les réseaux sociaux !!! Toujours un "coup de coeur" ou, a minima, un avis très positif.

J'étais très curieuse de le lire d'autant que "des justes et des saints" est dans ma PAL depuis biiiiiien longtemps !

Sauf que, comme a chaque fois qu'on a de telles attentes, j'ai été déçue !

Le roman fait 580 pages. Sur la première moitié du roman, il ne se passe pas grand chose. le temps de planter le décors et de décrire les personnages me direz-vous.

Certes mais je me suis beaucoup ennuyée dans ma lecture sur ces 300 premières pages.

La seconde partie est plus fournie en faits et en rebondissements pourtant aucun des deux personnages ne m'a touché, la relation entre ces deux personnages ne m'a pas émue non plus.

Pourtant, à un moment, j'ai trouvé que Viola était prometteuse et j'ai eu de l'espoir mais l'histoire n'a pas suivi mes envies pour elle.

J'ai finalement mis beaucoup de temps à finir ce livre (presque 2 semaines) ce qui est rare pour moi 😅

Cette lecture est donc une déception pour moi mais je laisserai une chance à l'auteur en lisant tout de même "des justes et des saints" prochainement !
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Alors que je m'attendais à une histoire d'amour impossible entre deux personnes de milieux différents , il s'agit en fait d'une amitié
très forte pour ne pas dire passionnée entre Mimo et Viola qui se chamaillent et et se réconcilient sans cesse .
L'écriture est simple émaillée de quelques belles descriptions mais le récit comporte quelques longueurs .
J'ai bien aimé le voyage dans l'Italie de l'entre deux guerres , mais je n'ai pas été particulièrement touché par cette histoire aux milles rebondissements
Je crois que mes attentes étaient trop grandes.
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