En général, je n'achète jamais les Prix Goncourt, car je ne me satisfais pas de cet entre-soi qui caractérise le milieu littéraire. Entre-soi qui tend à récompenser en premier lieu des maisons d'édition et non, véritablement, des auteurs. Et qui tend aussi à mettre en avant des écrits par trop intellectuels et souvent inaccessibles au commun des mortels.
Mais, cette année, c'est l'exception qui confirme la règle. En effet, ayant entendu que le récompensé était un auteur qui avait écrit un roman "populaire" et considérant les énormes remontées positives de
Veiller sur elle, avant même le résultat final, j'ai craqué.
J'ai craqué et je l'ai regretté... encore une fois. Décidément, les Goncourt me déçoivent toujours.
Pourtant, la première de couverture était très belle, attractive et douce, et me faisait rêver à cette Italie que j'affectionne tant.
Pourtant, la quatrième de couverture était alléchante et le sujet de nature à m'intéresser : un mix d'histoire, d'art et d'amour, tout en évoquant la différence.
Pourtant, le fond et la forme étaient de belle qualité et j'ai particulièrement apprécié la douceur du papier.
Pourtant, cela parlait d'Art, d'amour, d'amitié, de justice et d'injustice, d'histoires personnelles imbriquées dans la grande Histoire.
Pourtant l'écriture est fluide, aisée, poétique, descriptive, d'un registre de langue simple et accessible...
Mais, je n'ai pas accroché. Et si je l'ai lu relativement rapidement, car je me disais que les choses allaient forcément s'enclencher, j'ai vraiment eu le sentiment de rester sur ma faim. Je n'ai pas été plus que ça émue par Mimo et Viola qui, tous deux, passent à côté de leur vie. Certes, le lecteur voyage dans le temps et dans l'espace, mais cela reste descriptif et pas incarné. Certes, le lecteur comprend qu'il existe entre ces deux-là une relation exceptionnelle, inédite, mais on reste très frustré de constater qu'elle n'aboutit à pas grand-chose. Certes, on découvre l'Histoire du moment, mais là encore c'est seulement descriptif et pas du tout approfondi ni critique.
Certes, on en apprend plus sur l'art de la sculpture, mais on a bien du mal à discerner ce qui relève de la réalité et ce qui relève de la fiction.
Franchement, je m'attendais à mieux, à plus.
Pourtant, j'avais cru comprendre que les premiers livres de
Jean-Baptiste Andréa avaient été de vrais succès populaires... d'où mon énorme déception.
Je n'arrive pas vraiment à comprendre ce qui a fait que je ne suis pas vraiment entrée dans ce livre, alors même que je voulais absolument le lire. Pas lu au bon moment ?
Aussi mon conseil serait de lire avant achat d'autres critiques (positives et négatives) pour vous faire une opinion de la façon dont - au-delà de l'aspect marketing - ce livre a été perçu par le public. Puis, de prendre le temps de le découvrir, en librairie ou au magasin, en lisant quelques pages... afin d'en découvrir le style