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4,3

sur 5813 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Veiller sur elle est, en quelque sorte, la sculpture de Jean-Baptiste Andrea : il est parti d'une histoire brute (la rencontre entre deux personnes qui n'auraient jamais dû se connaître), l'a modelée, sculptée, peaufinée, en y apportant une multitude de détails (des personnages creusés aux caractères complexes, des faits historiques, des changements de société, des anecdotes artistiques, politiques, fantastiques…) pour atteindre l'oeuvre finale.
La qualité littéraire est incontestable et tout semblait réuni pour un énorme coup de coeur : un livre primé par plusieurs prix, une fresque historique dans l'Italie du 20e siècle, une passion pour l'art, des destins croisés.
Cela prend du temps de sculpter une oeuvre, et j'ai eu la sensation de voir ici le temps passer tout au long de ces 600 pages. À l'inverse de son narrateur, Mimo, qui dit que « Sculpter, c'est très simple. C'est juste enlever des couches d'histoires, d'anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu'à atteindre l'histoire qui nous concerne tous, toi et moi », l'auteur a ajouté des couches, des longueurs.
Comme pour toute sculpture, j'ai contemplé, observé ce livre. Je l'ai trouvé intéressant, bien fait, joli, mais, contrairement à certains, je n'y ai pas trouvé ce supplément d'âme qui m'aurait extasiée.
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Roman très bien écrit mais selon moi il manque de souffle : je ne suis pas sentie « happée » par cette histoire, laquelle est peut être trop longue et un brin touffue. Malgré le
Lyrisme de certains passages et la belle écriture de l'auteur, je n'ai pas réussi à m'attacher ni à l'histoire ni aux personnages.
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C'est un voyage en Italie entre Pietra d'Alba, Rome, Florence et Milan.
C'est un voyage dans la vie de Michelangelo Vitaliani, alias Mimo.
Il a 82 ans, en 1904, il se rappelle et nous raconte son histoire, sa vie…

C'est une histoire d'amitié, de deux âmes jumelles, de deux destins liés…
D'un côté il y a Mimo, un garçon qui n'a pas tiré les bonnes cartes à la naissance, pauvre, de petite taille et envoyé très vite en apprentissage. Il a de l'or entre les mains.
De l'autre il y a Viola, belle, issue d'une famille riche à l'ambition plus grande que sa condition de femme.

L'histoire de Mimo est touchante. La chance ne va pas être de son côté mais indéniablement son talent de génie en tant que sculpteur va lui rendre justice.
Pour Viola, c'est une féministe qui va vouloir se battre toute sa vie pour se faire entendre.

J'ai eu beaucoup de peine à rentrer dans l'histoire.
L'écoute audio m'a plongé en immersion dans l'univers de la sculpture et de cette partie de l'histoire… Je voyais les sculptures naître devant les yeux, jusqu'à m'imaginer admirer sa « Pietá », (et si l'on me dit qu'elle existe vraiment alors je pars la voir illico).
L'histoire à la douceur du marbre, elle est belle et touchante (surtout la fin qui m'a vraiment cueillie), même si j'ai trouvé ça assez long…

C'est un prix Goncourt qui est mérité. le travail de recherche a dû être dingue et vraiment très bien mené. Se retrouver en immersion dans l'histoire qu'il nous livre est pour moi une belle prouesse.
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En règle générale, j'ai du mal à adhérer aux romans imaginaires prenant place dans un contexte historique. Mais je me suis laissée emporter par cette plume envoûtante au beau milieu d'une Italie fasciste, et j'ai adoré les références historiques ainsi que la prise de position politique de Viola. En revanche, j'ai eu plus de mal avec Mimo, qui reste comme figé face à Viola, qui reproduit les mêmes comportements qu'il passait son temps à critiquer chez son premier maître…
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Mimo traverse le vingtième siècle. Il naît contrefait, comme disait l'époque, mais touché par la grâce de la création. Il a la pierre dans le sang. Il lit les blocs de marbre.
De son apprentissage à la fin de sa vie, on croise les Orsini, famille de petite noblesse du Nord de l'Italie, la vie simple des habitants des zones rurales loin des grandes villes modernes naissantes, l'église et ses conventions qui corsètent les personnages et leur assignent une place à vie, les excès liés à l'ennui, la décadence du régime mussolinien et la crainte de phénomènes mystiques.
Mimo veut et pense se jouer de tout cela, mais cela le rattrape toujours.
Il y a du souffle dans le récit qui étreint un siècle marqué par l'envie d'aller plus vite et plus loin, de croire en la machine et la science. On le traverse avec ses tourments, ses formidables avancées, ses changements si rapides qu'ils sont difficilement assimilables et que la société décrite a du mal à s'adapter et à comprendre ces mouvements. On sent bien que l'auteur a vu 1900 de Bertolucci
Le style est impeccable et presque sans boursouflures.
Néanmoins, j'ai lu ce livre il y a trois mois, et il n'a pas bien infusé en moi. Ainsi, les parties se déroulant à la fin de la vie Mimo me semblent en y repensant un peu ridicules alors que je les avais juste trouvées sans intérêt. Je ne dois pas être assez sensible aux sentiments mystiques pour les apprécier pleinement.
J'ai eu l'impression d'osciller entre le grand récit profond interrogeant sur les comportements et les affres de la vie et un livre grandiloquent s'illustrant par un manichéisme un peu facile.
Et finalement, le personnage de Mimo ne crée pas un lien avec le lecteur, on ne s'attache pas vraiment à lui. Viola, la fille des Orsini très liée à Mimo, est certainement la véritable héroïne du livre, dans sa soif de liberté et d'anticonformisme, peut-être trop marqué, trop appuyé.
Lire le Goncourt de l'année, c'est toujours un peu difficile : on a trop vu l'auteur, trop entendu parler du sujet.
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Le Prix Goncourt 2023 a été attribué à un roman qui a capté mon attention, au point que je me suis précipité pour l'emprunter dès l'annonce de sa récompense. L'idée de départ était intrigante : un artiste dont l'apparence physique n'a pas été favorisée par la nature, mais qui possède un incroyable talent de sculpteur. Sa rencontre à l'adolescence avec Viola, une jeune fille à la beauté saisissante et dotée d'une mémoire et d'une intelligence remarquables, promettait une intrigue romanesque séduisante.

Le récit se déroule à différentes périodes de la vie de l'artiste, notamment peu de temps avant sa mort, se mêlant à des événements historiques. Une oeuvre de l'artiste sert de fil rouge, bien que son intégration au récit soit parfois complexe. le roman devient une chronique de la vie de l'artiste et de ses mécènes, les nobles Orsini, y compris la jeune Viola, et inclut des réflexions sur la vie, la condition humaine, ainsi que les ressentiments et caprices des personnages principaux.

Toutefois, arrivé aux trois quarts du roman, un sentiment de lassitude a commencé à s'installer. La lecture, qui était initialement captivante, m'a conduit à imaginer comment les règles d'unité de temps, de lieu et d'action, typiques du théâtre classique, pourraient être adaptées au roman pour offrir une structure plus serrée et éviter les digressions trop étendues.
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Un beau roman, une histoire originale, un peu de suspense , un contexte historique
Mais ce n'est pas un coup de coeur, j'ai trouvé le personnage de Viola bien plus intéressant que celui de Mimo
Elle aurait mérité un roman à elle seule, l'auteur aurait gagné à en faire son personnage principal parce qu'elle est bien plus fascinante que le sculpteur
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Malgré ses qualités littéraires indéniables, j'ai été déçue par le manque d'engagement émotionnel que j'espérais ressentir. le protagoniste, un personnage complexe, passe la majeure partie de l'histoire à s'adonner à l'alcool et à des relations peu recommandables, reléguant son art au second plan. Les rares moments où l'art est abordé semblent déconnectés de l'intrigue principale.

Bien que les thèmes et la symbolique du livre soient louables, l'intégration de ces éléments dans l'histoire m'a paru parfois artificielle. Les transitions abruptes entre l'intrigue principale et les passages dédiés à la Pietà ont souvent semé la confusion.

Néanmoins, un aspect positif indiscutable du livre réside en la présence de Viola. En tant que personnage doté d'intelligence et d'un caractère fort, elle apporte une dimension véritablement intéressante à l'histoire. Il est simplement regrettable que ce personnage n'ait pas eu l'opportunité de briller davantage.

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Je dois commencer cette chronique est étant tout à fait honnête : peut-être que j'ai lu ce livre sur une période où j'ai eu moins le temps de lire, et qu'en constatant que je n'avançais pas autant que voulu, ça en a conditionné mon avis général. Mais ce que je vais retenir de cette lecture, finalement, c'est qu'elle fut sacrément longue! J'ai malheureusement été soulagé de tourner la dernière page et de pouvoir passer à autre chose.

Je dis malheureusement parce que cette émotion que l'on ressent lorsque l'on tourne la dernière page d'un livre que l'on a aimé, la tristesse de quitter des personnages qui nous ont touchés, qui viendront nous hanter, même des jours après, est l'une des raisons pour lesquelles j'aime autant la lecture.

Pourtant, l'histoire de Viola et de Mimo est une jolie histoire ; malgré l'époque - la montée du fascisme en Italie, et malgré la condition et le destin de Mimo : français de petite taille, expédié en Italie par sa mère auprès d'un pseudo oncle sculpteur - qui n'est ni un oncle, ni un sculpteur, autant porté sur la bouteille qu'il a la main lourde.

Ou, devrais-je plutôt dire, l'histoire de Mimo et Viola. Parce ce que ce qui m'a frappé c'est que, si Mimo a besoin de Viola pour être Mimo, Viola, elle, n'a besoin de personne pour être Viola. En dépit des règles de bienséance qui encadrent l'époque dans laquelle elle grandit et, surtout, le milieu dans lequel elle évolue, Viola est intelligente, ambitieuse et indépendante. Mimo sans Viola ne serait pas Mimo. Tous les deux traversent des moments bien difficiles ey le spectre de Viola est toujours là, à guider Mimo, à influencer son chemin de vie. Quoiqu'il se passe, Mimo revient près d'elle.

J'ai aimé l'histoire de Mimo, le voir prendre sa revanche sur une vie difficile, prendre conscience de sa destinée et l'assumer, pour Viola, son dévouement à Viola ; les paysages d'Italie, la (re)découverte de Florence à travers les yeux de Mimo.

Mais malheureusement, tout ça n'efface pas la frustration d'y avoir passé énormément de temps et le soulagement d'en avoir terminé.
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Que de (bonnes et élogieuses) critiques. Je reste quant à moi sur ma faim. Persuadée de lire ce roman en quelques jours, entraînée comme on peut parfois l'être, une envie que vous connaissez, sans doute... et puis non, dommage, cela n'a pas pris, le soufflé est vite retombé. Agréable (long) moment de lecture cependant, je suis contente d'avoir lu ce roman primé.







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