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J'ai découvert, au début de cette année, une sorte de génie de la nouvelle russe: Léonide Andreïev.
L' édition numérique que j'ai lu comportait, en premier,ce terrible récit des sept condamnés à mort. de ces morts-vivants qu' on emmènera pendre dans une nuit d'autant plus froide.
Une longue longue nouvelle qui m'a fait m'interroger sur ce que nous quittons, ce que nous abandonnons au seuil d'une mort inéluctable.
Et puis ces personnages, ces condamnés qui vont au supplice deux par deux...
Une pépite russe à lire, donc.
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Longue nouvelle ou court roman, Les sept pendus s'intéresse au sort de sept hommes condamnés à mort, cinq d'entre eux ayant fomenté un attentat contre un haut fonctionnaire et les deux autres étant des prisonniers de droit commun. Face à leur mort, programmée, ces hommes enfermés adoptent des attitudes diverses : le refus, l'altruisme, l'oubli dans l'exercice, la folie, l'indifférence ...
De fait, les dernières heures de vie de ces hommes les délestent de leur dignité. La mort est atroce, car elle est prévisible sûrement. Certes, ces hommes n'ont rien d'enfants de choeur, et pourtant le traitement qu'on leur réserve est inhumain. L'homme n'est ici plus homme car sa vie ne lui appartient plus. le récit interroge donc le rapport de l'homme à la mort, grande inconnue et grande attendue, dont notre ignorance fait le sel de nos vies.
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Tout commence par un projet d'attentat. le meurtre programmé d'un ministre par un groupe révolutionnaire russe. Mais la tentative échoue.

Les cinq membres du groupe sont condamnés à mort. Ils seront pendus, trois hommes et deux femmes. Et pour faire bonne mesure, deux autres hommes seront exécutés.

Ce très court roman nous raconte les derniers instants de ces condamnés. La dernière rencontre avec les proches, la solitude, la peur implacable.

L'auteur, dont je découvrais la plume, offre ici un roman incroyablement réussi.

Le lecteur traverse les mêmes états d'esprit que les personnages. Que ferions-nous à leur place avec une certitude absolue : celle de la date et de l'heure de notre mort ?

Car c'est cette certitude qui glace les personnages, les heures qui défilent à la fois trop vite et trop lentement, la solitude qui broie les plus intrépides, les victimes comme les bourreaux.

Qu'est-ce qui peut apporter un réconfort dans ces moments ? La foi, le détachement, la bravade ou la sensation de faire ce qui juste? Il semble, plutôt, que ce soit dans la camaraderie, dans le réconfort de la présence de personnes que l'on aime.

Un récit qui m'a habité du début à la fin, et un auteur dont je vais m'empresser de lire les autres écrits.
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Leonid Andreev dédie ce livre à Léon Tolstoï, hostile à la peine de mort. Il s'intéresse aux différents états d'âme de sept condamnés à mort les jours précédant leur supplice. Cinq d'entre eux ont fomenté une tentative d' attentat sur le ministre de la Justice : l'auteur s'inspire d'un fait réel, mais sans en donner une vérité historique puisqu'il ne s'intéresse ici qu'aux sentiments, aux réactions et à la psychologie des personnages, d'origines sociale et idéologique différentes, face aux affres de l'attente de la mort certaine. Entre l'acceptation sereine ou digne et la terreur et l'angoisse, les perceptions et sensations évoluent et saisissent aussi bien les personnages que le lecteur.
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Après avoir lu La pensée, j'ai eu envie de connaître un peu plus l'oeuvre de Léonid Andreev (1871-1919).

Ce récit relate l'histoire du procès et des derniers jours de sept condamnés à mort par pendaison : cinq terroristes politiques qui ont tenté d'assassiner un ministre, et deux criminels de droit commun. L'auteur s'inspire de faits réels, survenus en 1906.

Andreev s'attarde sur les pensées qu'il prête à ses personnages. Cette insistance à décrire leurs états psychologiques rend le récit pesant et peu agréable à la lecture. C'est dommage car les faits sont parfois racontés de manière précise avec un cynisme puissant, principalement dans les dialogues.

En résumé, mon avis est mitigé, le style est agréable, mais l'auteur s'appesantit trop sur les pensées et sentiments des protagonistes.

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Ce court roman, ou plutôt cette nouvelle, j'avais espéré que ce serait un peu un Claude Gueux à la russe... C'en était peut-être l'ambition, mais je n'ai pas réussi à réellement apprécié ce bouquin...
Déjà, étant court, impossible de réellement s'attacher aux personnages - ce n'est que mon avis bien sûr - et si l'ambition était d'offrir cet ouvrage comme un réquisitoire contre la peine de mort, je trouve qu'il n'atteint pas avec assez de force sa cible.
C'est très facile à lire, c'est intéressant (les portraits psychologiques des différents personnages sont intéressants à défaut d'avoir été pour moi attrayants)... mais bon. Après avoir lu du Tolstoï, mon jugement est peut-être quelque peu altéré.
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