AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Sophie Benech (Traducteur)
EAN : 9782714308771
501 pages
José Corti (15/10/2004)
4.12/5   12 notes
Résumé :
Les récits proposés dans ce troisième tome des œuvres de prose de Léonid Andreïev marquent l'apogée de sa gloire et de son talent. Datés de 1906 à 1908, ils traduisent les angoisses et les obsessions d'un homme ébranlé par deux tragédies : la tragédie nationale que représentent l'échec de la révolution de 1905, porteuse de tant d'espoir pour l'intelligentsia russe, ainsi que les sanglantes répressions qui s'en suivirent, et une tragédie personnelle : la morts de sa ... >Voir plus
Que lire après Judas IscarioteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Troisième volume des nouvelles, et toujours aussi passionnant. La continuité dans la qualité de l'écriture , mais en même temps un déplacement peut être dans les thèmes, moins de fantastique, et plus de quelque chose qui en apparence pourrait être plus politique et en prise avec le monde du temps de l'auteur (l'échec de la révolution de 1905), même si en réalité sa vision du monde et sa sensibilité sont identiques à elles-mêmes. Les textes ont aussi tendance à s'allonger.

Ma préférence va à Histoire de sept pendus, la peine de mort, évidemment, mais aussi tellement d'autres choses, l'irrémédiable solitude de l'individu, quelle que soit la force qui le pousse à essayer de s'intégrer, se perdre dans un groupe ; la difficulté des relations familiales....Les portraits des sept personnages sont vraiment étonnants.

Mais chaque récit a ses qualités et beautés, et l'auteur joue d'une palette variée, plus métaphysique, ou ironique, ou lyrique. Cette variété rend cette lecture forte et difficile à oublier.
Commenter  J’apprécie          80
J'avais déjà lu 2 des récits de ce recueil en les téléchargeant sur le site La bibliothèque russe et slave, dans des traductions du début du XXème siècle de Serge Persky : Les sept pendus et Les ténèbres, tous deux excellents.
Ici, outre les autres nouvelles, curieusement, celle qui donne son titre au recueil Judas Iscariote m'a paru la moins prenante, peut-être trop oecuménique pour moi.
Par contre, le vrai choc est le court roman (100 pages) Mes carnets, l'histoire complètement folle d'un condamné à la prison à vie, une erreur judiciaire qu'il finit par accepter comme normale puisque les apparences des faits étaient contre lui ! le final est bouleversant et m'a donné du grain à moudre pour de longues soirées de méditation sur la misérable destinée humaine !
Leonid Andreiev est réédité par José Corti dans son intégralité maintenant mais il faut signaler que, de son vivant, il a eu un succès notable en Russie et plusieurs écrits ont été édités en france de son vivant - Mes carnets qui date de 1908 est paru en 1913 sous le titre Mémoires d'un prisonnier.
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre m'a été suggérer lors d'une séance de club de lecture par un ami. C'est surtout le titre qui m'a intriguée; je ne suis pas religieuse mais j'ai tout de même eue des notions de catholicisme à l'école pour connaitre l'histoire. Ont m'avait dit de commencer par L'histoire des sept pendus, je ne me suis pas rendu au milieu tellement j'ai détestée! J'ai aimée la majorité des autres nouvelles, ont y voit vraiment tout le talent de Andreïev et je suis très contente d'avoir découvert cet auteur méconnu.
Commenter  J’apprécie          50
souvenir de lecture...
voir l'article sur :
http://www.eglise-reformee-mulhouse.org/el/eli2.htm
Lien : http://www.eglise-reformee-m..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mais Jésus se taisait, et les disciples considéraient le traître avec épouvante, ne comprenant pas comment l'âme d'un homme pouvait contenir autant de mal. L'Iscariote embrassa d'un coup d'oeil leurs rangs plongés dans le désarroi, remarqua leurs frissons prêts à se muer en tremblements de peur et en claquements de dents, il remarqua leur pâleur, leurs sourires ineptes, les faibles mouvements de leurs bras, comme serrés dans un étau de fer à la hauteur des épaules, et son coeur s'embrasa d'une affliction mortelle, pareille à celle que le Christ avait éprouvée un peu plus tôt. De tout son corps tendu à craquer en une centaines de cordes gémissantes et sanglotantes, il se précipita sur Jésus et baisa Sa joue froide. Avec tant de douceur et tant de tendresse, avec une tristesse et un amour si poignants, que si Jésus avait été une fleur au bout d'une tige fragile, elle n'aurait pas oscillé sous ce baiser, et pas une perle de rosée ne serait tombée de ses pétales immaculés.

Extrait de "Judas Iscariote"
Commenter  J’apprécie          60
A l'époque, je ne comprenais pas encore que, par hasard, j'avais découvert la grande loi sur laquelle est fondée toute l'histoire de la pensée humaine, laquelle recherche, non la vérité, mais la vraisemblance, c'est-à-dire l'harmonie entre le visible et le concevable, fondée sur les lois rigoureuses d'une pensée logique. Et, au lieu de me réjouir, je me suis écrié, avec un désespoir naïf et juvénile : "Où donc est la vérité? Où est la vérité dans ce monde de faux-semblants et de mensonges?" (Cf mon Journal d'un prisonnier du 29 juin 18..)
(P.371, Mes Carnets)
Commenter  J’apprécie          20

Video de Leonid Andreïev (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Leonid Andreïev
Le Mur, fable symbolique, fait frissonner : un mur inébranlable se dresse avec cruauté devant des lépreux et des affamés se pressant à ses pieds et leur interdit l’accès à une vie heureuse. Ils représentent l’humanité dans sa lutte pour le bonheur et la liberté. Lecture de Judith Beuret.
autres livres classés : judasVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (43) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature russe

Lequel de ses écrivains est mort lors d'un duel ?

Tolstoï
Pouchkine
Dostoïevski

10 questions
437 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature russeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..