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3,46

sur 207 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Les Kemper sont une petite famille française très classique, qui vivent dans une jolie maison à la campagne. Mais le jour où les non-vivants arrivent, leur vie est bouleversée.

Jean-Pierre Andrevon est souvent considéré comme l'un des plus grands auteurs de sf française, raison pour laquelle j'avais tenté ''La maison qui glissait'' l'année dernière. Malheureusement, ce livre ne m'avait vraiment pas plu malgré quelques passages intéressants. J'ai donc décidé de retenter l'aventure avec ''Un horizon de cendres'' qui colle parfaitement avec ma grosse période post-apo que je traverse actuellement, mais que je ne trouve pas davantage réussi.

Sur la forme, l'écriture de Andrevon est fluide et agréable, mais les fautes non corrigées sont venues me gâche la lecture. Ceci dit, ce qui pose le plus problème à mon goût, c'est le grand écart du champ lexical : l'auteur a en effet un style très propre, lorgnant parfois sur le soutenu, et qui s'accorde donc assez mal avec les saillies grossières ou le parler verlan qui débarque dans la deuxième partie du livre sans raison.

Sur le fond, j'avoue avoir été très déçue. Les histoires de zombies ont le défaut de beaucoup se ressembler, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Andrevon avait pourtant quelques bonnes idées (les zombies en eux-mêmes, le métier de Kemper...) mais il ne les exploite absolument pas et préfère rabâcher des poncifs déjà trop vus. Ses zombies peuvent pourtant sortir de n'importe quel endroit, y compris mur, sol, arbre... ce qui aurait pu générer une angoisse énorme. le narrateur explique même qu'il arrive qu'ils sortent des murs d'une pièce fermée, ce qui rend tout enfermement assez vain, mais nous ne verrons jamais une telle scène. Dans un oubli total du ''Show, don't tell'', Andrevon nous balance une idée intéressante mais qu'il oublie totalement d'exploiter, ce qui est vraiment dommage. Dans le même ordre d'idée, Kamper travaille dans des pompes funèbres, il a donc un regard assez particulier sur la mort, mais là encore ce ne sera pas exploité. Pourtant, sa réflexion sur le nombre de morts qui se sont succédé depuis le début de l'humanité est intéressante, dommage qu'elle soit totalement oubliée. Idem d'ailleurs pour les parallèles avec la seconde guerre mondiale, qui sont jetés de-ci de-là mais ne génèrent aucune réflexion.

A la place de creuser ces idées, Andrevon préfère sortir des poncifs vus et revus (comme par exemple ) mais aussi perdre du temps à nous parler de c*l ! Parce que les passages sexuels, on sent qu'ils étaient obligatoires ! Les femmes sont ainsi décrites par la taille de leurs boobs (voire de leurs fesses pour les plus ''avantagées''), les orgies du Camp sont plusieurs fois abordées, et on nous balancera même un peu de nécrophilie pour choquer à peu de frais. Ce problème était déjà très présent dans ''La maison qui glissait d'ailleurs'', avec les exploits sexuels de Solange racontés en long, en large et en travers.

Autre souci de ce livre : si l'intrigue n'est pas bien épaisse et cumule les clichés, les personnages sont tout aussi creux. La femme et la fille du narrateur sont juste des nunuches qui s'abêtissent devant la télé sans réagir, Fatoumata passe de Rambo à femelle avide de sexe, et notre brave narrateur n'est même pas vide, il est carrément creux ! L'invasion des zombies ne déclenche ainsi pas grand chose comme réaction chez lui, il s'agace de sa chienne puis se plaint de sa disparition, ''bouscule'' sa femme et sa fille sans se sentir coupable et ne les cherche pas vraiment. Même lorsqu'il , ça ne déclenche rien chez lui. Kemper a autant d'émotion et de réflexion qu'une porte, il ne semble même pas capable de s'inquiéter de la situation.

Enfin, les incohérences se multiplient, avec notamment une idée intéressante mais très mal développée : Notons également . N'oublions pas non plus que les principales activités du Camp, c'est

En bref, j'ai franchement été déçue. le bouquin recèle quelques bonnes idées, mais qui ne sont absolument pas exploitées. L'histoire est longue, ennuyeuse, les personnages sont vides, les poncifs s'accumulent et côtoient les incohérences. Dommage.
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L'idée est vraiment intéressante, notamment dans le grand réalisme choisi pour évoquer ce sujet fantastique. Mais beaucoup de stéréotypes et de préjugés viennent gâcher l'ensemble.
La première partie est prenante avec la découverte, les réactions et la montée de l'horreur. Malheureusement, ça retombe dans la deuxième moitié.

Bref, ce livre m'a laissé grandement sur ma faim, après un début prometteur.
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