La cité de larmes

Voici mon retour de lecture sur La cité de larmes de Camille Anssel.
Les tours se déploient sur Mélua et la cité étend ses ambitions sur le monde. Mais les guerres passées ne s'oublient pas si vite.
Déshéritée par sa famille, Lana Monzimmer est détective au sein de la capitale du Royaume.
Ses maigres finances se dégradent encore lorsqu'elle décide de mener une enquête à titre personnel, dans l'espoir de laver son âme des crimes qu'elle a commis lorsqu'elle était la Princesse Sanguinaire.
Des charniers fleurissent en effet en plusieurs endroits de la ville. Les corps des victimes sont porteurs d'un parasitisme étrange et les autorités semblent impuissantes à faire cesser le carnage. L'enquête se révèle plus dangereuse que prévu.
Mais Lana n'est pas le genre à se laisser intimider.. La Princesse Sanguinaire devra se réveiller…
La cité de larmes est un mélange de steampunk et fantasy très réussit.
Nous avons là un premier roman très intéressant, bien ficelé, avec une plume qui fait mouche.
Le monde décrit par l'autrice est très bien conçu, tout se met parfaitement en place sans fausses notes.
Lana, alias La princesse sanguinaire, a des crimes à se faire pardonner ! Elle est maintenant détective et bien décidée à découvrir ce qui se trame quand des charniers fleurissent ici et là.
Elle va faire équipe avec deux anciens compagnons d'armes.
J'ai été surprise par ses deux personnages : d'un coté un alchimiste obsédé par les créatures de l'autre monde et de l'autre un guerrier qui se noie dans l'alcool pour faire taire les voix dans sa tête. Ils sont haut en couleur et avec eux, impossible de s'ennuyer !
Quand à Lana, c'est une sacré nana qui ne se laisse pas faire, et c'est peu dire ! Elle a un caractère explosif et nous la découvrons aussi bien dans le présent que dans le passé.
L'histoire est hyper bien conçu, les chapitres alternent entre les personnages, le présent et le passé sans jamais ne m'avoir perdue.
C'est un roman noir, il y a donc des scènes fortes et cela ne plaira pas à tout le monde.
Aimant ce genre, cela m'a beaucoup plu. D'ailleurs, il existe La Citadelle de papier, qui se déroule aussi dans la cité de Mélua. Dès que j'ai un peu de temps, j'ai prévu de le lire.
La cité de larmes est un bon roman que je vous recommande avec plaisir et note quatre étoiles et demie :)

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir proposé ce nouveau livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, j'aime bien. On y voit la personnage principale son arme à la main et les éléments de décors que l'on retrouve dans le livre. Tout ça manque un petit peu de couleurs, mais j'ai envie de dire c'est quelque chose qui ne va pas à l'encontre du côté noir du roman, au contraire. Une couverture trop colorée n'aurait, selon moi, pas été à sa place ici. Oui, je sais, je me contredis mais, ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal. lol

Concernant la plume de l'auteur, je dois dire que pour un premier roman, il met la barre très haut. L'ensemble est fluide, agréable, très bien rythmé avec des chapitres assez courts. Les personnages se démarquent entre eux et sont attachants. Je n'ai pas retrouvé les erreurs souvent "typiques" d'un premier ouvrage, à savoir des répétitions et/ou des phrases un peu bancales qui parfois cassent le rythme de l'histoire ni de passages lourds où l'auteur veut trop en dire d'un coup et, au final, y perd son lecteur. Je n'ai rien non plus à redire au niveau de l'orthographe. le tout est nickel !

La seule chose qui m'a perturbée au départ, c'est que l'on nous parle beaucoup de la Horde, du cauchemar de la ville de Darhan et du siège de Memeth... qui sont des choses qui se sont passées l'année précédent l'histoire actuelle. Mais j'ai été ravie de voir qu'en avançant dans l'intrigue, l'auteur infiltre quelques chapitres par-ci par-là pour nous raconter le passé de ses personnages et, notamment, ce qu'il s'est produit durant cette période de guerre. du coup, ma frustration a fondu comme neige au soleil au fil des pages. ;-)

L'univers du roman est très bien décrit, mêlant fantasy et steampunk avec brio. Il allie aussi noirceur et humour, combats sanglants et rêves d'une vie meilleure. Parce que vivre au Royaume de Paragon n'est pas chose facile si vous faites partie des pauvres de la ville basse. Mieux vaut vivre sur les hauteurs avec les gens aisés, et encore, il faut savoir trouver et user de ses relations et ne pas se faire piéger par des complots politiques et/ou familiaux. C'est un univers dans lequel on s'immerge avec facilité.

Lana est une jeune femme issue d'une famille très aisée, destinée à reprendre les rênes de l'entreprise familiale et à épouser un homme de sa condition. Seulement, Lana n'est pas le genre à écouter et faire sagement ce qu'on lui dit. Les mondanités, très peu pour elle ! Suite à un désaccord avec ses parents, elle se retrouve à intégrer la Horde, constituée de treize excellents éléments, qui doit aller infiltrer l'Empire de Tongha, le royaume voisin, ennemi du leur en ce temps de guerre. Sur les treize, il n'en restera que quatre, des survivants décorés par la Reine qui auront mené à bien leur mission, mais au prix du sang, de nombreuses vies et de cauchemars qui pèsent lourds sur leurs consciences. Sans oublier leur déchéance, passant de héros à parias...

Déshéritée, Lana (ancienne héroïne) vit désormais en tant que Détective à son compte, avec le rêve de devenir Condo (le plus haut grade décerné par la Reine). Enfin, elle survit plutôt, les finances n'étant pas au beau fixe. Elles vont d'autant être mis à mal que la jeune femme tombe sur une affaire de charniers qu'elle décide de résoudre avec son associé Anatole, pas un mauvais bougre, mais qui souffre de quelques petits défauts (qui nous, nous font rire lol)...

On peut dire de Lana qu'elle est bien des choses : impulsive, instinctive, déterminée, bonne combattante, sans doute un peu narcissique, tête brûlée... mais pas docile. Oh ça non. Elle vit pour la Justice (et pour autre chose, mais elle s'en rendra compte plus tard) bien qu'elle n'hésite pas à la contourner et à sortir du droit chemin pour obtenir ce qu'elle veut, tout comme user des menaces. C'est un personnage fonceur et instinctif, avec une répartie facile qui m'a beaucoup plu. C'est une femme forte ou, tout du moins c'est l'image qu'elle donne, mais elle est en réalité hantée par plusieurs épisodes de son passé : familial comme de Princesse Sanguinaire.

Bien malgré elle, Lana va devoir renouer avec ledit passé qui lui pèse toutes les nuits en reprenant contact avec ses anciens acolytes survivants de la Horde : Patrec, Du'ru et Lofty. J'ai beaucoup apprécié deux d'entre eux, surtout Patrec en fait. Patrec, c'est la montagne de muscles, c'est le rustre au physique très ingrat mais fort comme un ours, c'est un langage un peu grossier comme plein d'humour, mais aussi un coeur gros comme ça et un très bon stratège. Il ne faut pas se fier à son apparence (enfin pas que lol). Oh, et c'est un homme qui entend des démons dans sa tête qu'il musèle avec une consommation excessive d'alcool...
Lofty, c'est le Maga Noir, un puissant magicien habillé d'un sac en toile de jute qui est passionné par les créatures de l'autre monde. Il semble parfois un peu perché, mais il ne faut pas s'y fier non plus parce qu'il sait très bien ce qu'il fait. Ses potions sont toujours parfaites mais, croyez-moi, vous n'aimeriez pas qu'il les utilise contre vous... Oh ça non...
Du'ru, le Dieu Du'ru, c'est un grand orateur capable de charmer et de soulever les foules. C'est une voix qui s'élève et qui porte, une voix qui convainc et qui domine. Il sait apporter de l'humour, mais je n'ai pas trouvé qu'il avait un caractère qui ressortait autant que les autres.

Ces personnages vont se retrouver mêlés à une enquête qui va, et de loin, dépasser tout ce qu'ils auraient pu imaginer. Emportés par un tourbillon dont ils ne pourront pas sortir indemnes, entre guerre, complots politiques et familiaux, manipulation et trahison, ils vont devoir se lancer corps et âmes dans leur quête de la vérité et retourner sur les traces de leur passé.

Concernant la fin, je dois avouer qu'il y avait certaines choses que je n'avais pas vu venir, et j'en suis ravie. J'aime aime être surprise ! ^^

En résumé, j'ai passé un excellent moment dans ce livre à la plume maîtrisée, à l'ambiance sombre et sanglante, à l'action très présente et aux personnages hauts en couleurs et attachants. Pour un premier roman, Camille Anssel nous propose du lourd et je n'ai plus qu'une seule chose à dire : vivement la suite !
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..

La Cité de Larmes est le premier roman (fantasy) de Camille Anssel publié aux éditions Ex Aequo.
On y suit Lana Monzimmer, aussi connue sous le nom de Princesse Sanguinaire, qui après avoir aidé à sauver le Royaume, est devenue détective. Mais alors que de nouveaux corps parasités sont découverts dans la ville de Mélua, Lana décide d'enquêter dessus. Elle entraîne avec elle Patrek (alias, le Grand Bishery et hanté par des démons).
Cherchant à trouver l'origine de ces scènes de crime, ils vont se retrouver pris dans un complot qui les dépasse. D'autant plus que les fantômes du passé ne sont jamais loin... *musique de suspens*
J'ai bien aimé ce livre qui est fort en action et qui promet une belle aventure. le rythme est soutenu donc on ne s'ennuie jamais. L'univers est bien construit et j'ai bien aimé les parallèles entre le passé et le présent. Les personnages sont forts en caractère et Patrek m'a bien fait rire par moments (le pauvre entend des voix sans savoir vraiment pourquoi). Il me rappelle le personnage de Haymitch dans Hunger Games qui, après un gros pic de popularité, se noie dans l'alcool et se laisse complètement aller.
Mais on a quand même quelques points négatifs. le premier qui m'a frappé dès le début, était le narcissicme de Lana qui devenait un peu lourd à la longue. Elle ne cesse de répéter qu'elle est LA Princesse Sanguinaire, et semble penser que le monde lui doit respect et reconnaissance. Bien qu'elle ait aidé à sauver le Royaume, ce trop plein de discours hautain m'a un peu dérangée. Aussi, je n'ai pas trop réussi à m'attacher aux personnages parce qu'on n'a pas leurs ressentis. On n'a les émotions d'aucun personnage. C'est en fait beaucoup de "tell", mais pas assez de "show". J'aurais voulu sentir la détresse de Lana quand son grand Amour l'abandonne (ce n'est pas un spoil, je vous promets), sa désillusion lorsqu'elle apprend la trahison d'un certain personnage, et bien plus encore. J'aurais aimé vivre la perte d'Amika et en apprendre plus sur Lotfy, Du'ru, Popi et Anatol.

En bref, c'est un roman que j'ai apprécié pour son action et son intrigue. Il était peut-être un peu court étant donné que certains points auraient pu être approfondis comme le passé des personnages et quelques aspects de leur histoire. S'il était bien écrit et pensé, le récit était trop descriptif à mon goût. Ca reste un bon début pour Camille Anssel que je remercie pour sa confiance et l'envoi de cet ouvrage :)

L'écriture de l'auteur est agréable, on suit Lana avec attention et facilité; C'est un personnage intéressant tant dans sa psyché que dans son objectif de justice directement lié à ses traumatismes.

L'ambiance est sombre, l'héroïne est torturée par des cauchemars et par une vie familiale compliquée; Mais elle a su traverser tout ça pour faire exactement ce qu'elle avait envie. Son chemin n'a pas été un long fleuve tranquille, il a plutôt été semé de traumatismes, de rage, de détermination et pour finir d'horreur, d'horreur de la guerre.

L'auteur met en place son intrigue doucement, mais surement; Lana, la détective découvre des horreurs et mène son enquête malheureusement ce n'est pas du gout de tout le monde… Son instinct de membre de la Horde va devoir se réveiller car avec ses compagnons d'arme ils doivent entrer en territoire ennemis et leurs cauchemars vont ressurgir.

La première impression que j'ai de ce premier tome c'est qu'il est construit sur la présentation de Lana surtout mais aussi, ses traumatismes, ses blessures; Dans ce récit, on apprend à connaitre Lana et on sent que c'est un personnage incontournable, qui va faire du grabuge. C'est le détective qui fouine dans les plans des puissants, qui va tout bouleverser. L'auteur laisse planer un suspens terrible, laisse entrevoir que quelque chose d'énorme se tapis dans l'ombre;

J'ai beaucoup aimé les retours dans le passé qui font référence à la période de la Horde en guerre pour la survie du Royaume de Paragon; c'était très instructif sur l'état d'esprit de Lana, sur son vécu. de cette façon on comprend mieux ses réactions;

L'auteur aborde un sujet qu'on ne voit pas forcément beaucoup, c'est la famille toxique, mais alors là, Lana se farcit l'ultra toxicité !

L'auteur parle aussi de trahison, d'abandon, de vengeance et aussi de l'apparence, l'apparence féminine que devrait avoir Lana pour sa famille. Et on parle d'acceptation de soi, de cicatrices qui raconte un morceau de vie, une sorte de fierté d'être toujours là pour en parler.

Et toujours un dernier mot pour la couverture qui est très belle et qui donne le ton!

En Bref
Un récit passionnant sous tension, on sent qu'il se passe quelque chose d'énorme sans arriver à mettre le doigt dessus;

Une histoire sombre, fantasy, steampunk et dynamique; un brin violente et sanglante;

Je remercie les Éditions Ex Aequo et l'auteur Camille Anssel pour ce roman captivant teinté de mélancolie
Lien : https://fildediane.wordpress..

J'ai lu les 2 livres de fantaisie. Je ne regrette pas d'avoir lu le tome 1 en premier car j'ai été saisi par la qualité de l'écriture et le contexte du récit. En particulier sur le fait qu'il n'est pas toujours possible de situer la temporalité ( fantaisie/steampunk...).
Le deuxième tome est très différent par son écriture et sa mise en page. Il peut être lu indépendamment du premier livre, car il ne s'appuie pas sur les bases historique et géographique du premier livre. Il se passe à plusieurs décennies ?! ( Pas trop précisé) du T1. Mais surtout l'écriture en alternance de petits chapitres qui fait vivre un personnage après l'autre. Je n'ai pas trouvé adjectif pour décrire cette façon de narration. C'est très perturbant au début du livre mais à la fin, le lecteur se laisse embarquer dans la tête de chaque personnage... Sinon l'histoire se tient et devient même addictive. L'auteur a vraiment une belle plume et du talent. J'ai hâte de retrouver la suite et/ou des préquels de son histoire qui s'est révélée dark au fur et à mesure du récit de combats sanglants.... A suivre.